Chapitre 2 :

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Les cris se multipliaient chaque instant passé entre les murs du bâtiment.
J'ai le vaste souvenir d'avoir été choqué lors des premières plaintes profondes.
Mais je suis insensible à n'importe quoi désormais.
Plus rien ne m'étonne.
J'attends désespérément que le médecin ouvre la porte, pour que "tout s'arrête", comme il le promet à tout les patients lors de ses visites fréquentes.
Souvent, nous entendons des camarades partir, et la seule chose que je ne comprends pas, c'est: Où vont-ils ? Ceux qui s'en vont ne reviennent pas. Tout s'arrête pour eux.
J'ai envie de m'en aller de cet endroit plus que tout.
Puis mon tour fût venu. Tout d'abord, je pensais à une simple toilette.
Mais le docteur m'emmena dans une autre salle. C'était la première fois depuis un certain temps que je n'avais pas vu une horloge.
Si mes souvenirs sont bons, la petite aiguille indique les heures, et la grande les minute.
9h38.
Un tableau se trouvait à gauche de la pièce. De nombreux symboles qui semblaient être des lettres remplissaient le cadre.
J'ai bel et bien perdu la faculté de lire.
"Couche-toi" dit le docteur avec sa voix grave.
Je m'éxecutais.
Allais-je enfin sortir de ce cauchemar ?
Le matelas était dur, et grinçait sous mon poids. Une poche d'un liquide blanc était tenue par un attirail de fer.
L'homme empoignais une seringue entre ses doigt fourchus, et s'empara de mon poignet.
L'aiguille disparaissait dans les profondeurs de ma peau, et ma vue se troubla.
Pendant les derniers instant avant de m'endormir, j'observais autour de moi: il y avait une table rempli d'ustensiles dont je ne connaissais pas utilité. Il y avait également des... Organes ?! Du sang dégoulinait de certains. D'autres étaient tachés de noir, comme si cela faisait des mois qu'il se trouvaient ici.
Je voulu me débattre, afin de montrer mon désaccord à l'homme en face de moi, mes paupières devenèrent lourdes. Celle-ci se fermèrent définitivement lorsque le docteur empoignais un scalpel.
Pourvu que tout s'arrête, me disais-je intérieurement.
J'espérais juste une fin à cette vie qui n'en était pas une.

Asylum (En Arrêt)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant