L'Histoire du Dr J. Stevens (Partie 1) [vainqueur des WATTYS21... -Edité-]

Chapitre 9 : Cela demande preuve (époque : 2021)

Fiche historique : Jonathan Stevens est un homme atypique. Homme châtain foncé aux yeux noirs d'un mètre quatre-vingts pour soixante-dix kilos, son parcours de vie fascine la plupart et questionne d'autres. Sorti d'une enfance éprouvante, il décide de se lancer dans des projets associatifs variés : aide à l'hôpital, aux personnes âgées, aux détenus carcéraux... A l'âge de dix-neuf ans, diplômé de trois ans de psychologie, il décide de déménager et rompre tous les contacts.

Pourquoi demandez-vous ? Pour les mêmes raisons obscures qui amènent un individu à l'enfance troublée à devenir violent. Des fantasmes morbides commençaient à naître en lui et le dépasser. Il se disait avec raison que changer d'environnement, rompre les stimuli, permettrait d'aider. Il partit donc vivre à New York durant un temps. Venant de la Louisiane, il parle aussi bien anglais que français, ce qui fait sa réputation en France, grâce aux nombreuses publications réalisées. Il est certes plus simple de publier dans les revues scientifiques françaises qu'américaines. Il termine un doctorat de psychologie clinique en Virginie où il met ses compétences au service de la police fédérale en tant qu'expert privé, conseiller scientifique.

Erudit des sciences criminologiques, il utilise tant ses connaissances que son « néant » pour aider au mieux dans les affaires qui lui sont soumises. Pendant cette période, il rencontre une jeune femme, qu'il quitte rapidement après avoir eu le désir de la décapiter... le corps étant plus satisfaisant dans bien des circonstances, notamment lorsque la tête s'en éloigne. Malgré des efforts certains, les fantasmes violents se rappelaient à sa conscience. Mis en doute personnellement en dedans et professionnellement en dehors, il décida de limiter ses expertises à des cas précis et à des soins spécifiques en milieu carcéral.

Identité : Jonathan Stevens

Naissance : 1983 - Décès : 2022

Cause décès : Intervention de la famille d'Eli (Hart Bietez).

- Ah ah ah ! rigole-t-elle, exaltée. Moi qui te prenais pour un spécialiste ! Tu es juste barjo. Depuis tout ce temps, tout ce que j'ai entendu sur le célèbre « J.S. »... Elle se coupe en plein élan.

- Je ne plaisante pas.

Le visage raidi, elle se penche vers Jonathan Stevens sur la table ronde de la brasserie.

- Prouve-le-moi ?

En la fixant avec insistance, il voit dans le regard de l'inconnue une envie de le connaître. Il ferme les yeux. Un vide s'installe en son esprit, puis une succession d'images fantasmagoriques à interpréter. Il perce l'aspect cognitif de la jeune femme aux yeux clairs. Survient alors des mélanges de couleurs sombres, et des visions de femmes frappées, violées. Il ouvre brusquement les yeux pour se saisir d'un verre. Il le boit d'un trait, s'essuie ses mains moites. « Voilà ce qui arrive quand on mélange son esprit à celui d'autrui », se dit-il sous la forme d'une leçon à retenir. Il se reprend et allume une nouvelle cigarette.

- Derrière ton regard, je vois une croix, une croix étrange, lui dit-il tout doucement, comme inversée.

Étonnée de la réponse, elle rétorque d'une voix forte, sans se soucier des clients aux alentours qui doivent interrompre leur discussion par stupéfaction et dérangement :

- Une croix ? Ta phrase n'a aucun rapport avec tes avances ! Je suis déçue.

- Tu as arrêté tes antidépresseurs il y a peu de temps. Tu me trouves intriguant et attirant car je te rappelle ton oncle Franck qui t'a élevé jusqu'à l'adolescence quand ton père se destinait à cette croix déformée, bien que je ne sache ce qu'elle signifie pour lui.