Chapitre 39 : Un Vice en danger (époque : 2021)

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Bureau du Vice-Président, 15H.

- Je vous ai pourtant fait savoir que je ne souhaite recevoir personne aujourd'hui, dit le Vice-Président énervé.

- Je suis désolé monsieur Buore, mais l'homme en question a insisté, répond la secrétaire. Il a souligné que c'est important, qu'il a déjà tout convenu avec vous, ajoute la jeune femme.

- Vous avez vérifié les coordonnées au moins ?

- J'ai chargé l'équipe qui a rendu un avis positif. Ils arrivent de ce pas.

- Et l'objet du rendez-vous ?

- La politique étrangère, pays arabo-musulman. Je le fais attendre, je le congédie ?

- Non non, très bien, très bien. Si c'était prévu, je ne voudrais pas engager une mauvaise relation diplomatique avec ces pays. De plus, j'ai beaucoup de choses à faire, débarrassons-nous au plus vite de ce qui est secondaire. Vous avez le dossier avec vous ? afin que je me prépare avant le rendez-vous.

- Bien sûr monsieur, il est disponible sur mon bureau. Je vous l'apporte immédiatement.

- Faites vite, vous êtes à deux doigts du renvoi. Un homme de ma trempe n'a pas à attendre ses documents parce que sa secrétaire se permet de ranger les documents confidentiels et de le prévenir au dernier moment d'un rendez-vous. Les juives ! Jamais une Américaine se conduirait ainsi.

La secrétaire ne dit rien. Elle baisse le regard face à l'homme qui, étendu dans son large fauteuil, lui ravive ses instincts agressifs. Elle se retire après avoir approuvé de façade ce qui l'indigne intérieurement. Elle feinte de chercher le dossier en question, ne s'épargnant pas quelques jurons envers son supérieur.

Elle traverse le couloir et perçoit le grand homme mal couvert muni d'une arme blanche qui se tient maladroitement au fond du couloir. Elle redresse ses cheveux et lui montre un tatouage sur sa nuque, avant de lui indiquer l'entrée du bureau Vice-Présidentiel. Elle lui prodigue de brefs conseils.

L'homme est à peine conscient, en sang. Toutefois, ses yeux clairs sont suffisamment expressifs : il a compris que le moment était venu. Il entre et se jette fébrilement sur le puissant A. Al. Buore.

Un appel à l'aide résonne dans le couloir, il vient du bureau d'A.A. Buore. La secrétaire regarde calmement la scène d'agression pendant quelques secondes, puis sonne l'alarme. Par derrière, elle intervient et frappe l'homme mal vêtu. Plusieurs gardes du corps se précipitent sur les lieux. Dans le bureau ravagé, ils voient le Vice-Président blessé soutenu par sa secrétaire. 

Un homme est étendu sur le sol, aux pieds de la bibliothèque. La femme explique qu'elle a accouru vers le bureau quand elle a entendu un bruit étrange, semblable à une lutte.

- Venir en aide au Vice-Président est mon devoir de citoyenne américaine, dit-elle avec un accent forcé. Quand je suis entrée, l'homme avait blessé monsieur au bras. Il était armé d'un couteau.

- Ce n'est pas un simple couteau voyons, c'est une arme de chasse ! Il avait préparé son coup, comment a-t-il pu franchir la sécurité ? Je ne l'ai ni vu ni entendu entrer ! crie le Vice-Président sous le choc.

Des dossiers sont éparpillés sur le sol. La scène paraît en désordre. Tout le monde, les gardes du corps comme A.Al. Buore, s'interrogent sur le mode opératoire de l'agresseur : comment est-il entré sans fracturer la porte ? sans émettre de bruit ? Comment la secrétaire a-t-elle pu si facilement le maitriser ?

Le Vice-Président est conduit en lieux surs, tandis que l'agresseur est arrêté et mené en détention secrète. En partant, A. Al. Buore demande à sa secrétaire de gérer l'événement :

- Faites appel à mon ami A. Stare, il vous guidera. Et par Dieu, épargnez-moi vos jérémiades de sauveuse du monde ou je vous vire !

L'Histoire du Dr J. Stevens (Partie 1) [vainqueur des WATTYS21... -Edité-]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant