Chapitre 4

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Le lendemain, toute l'équipe, y comprit Tony et Manon, se trouvait dans la salle commune, se détendant tous ensemble, lorsque qu'un pirate borgne en trench-coat en cuir noir fit son apparition.

Immédiatement, Tony grogna, « JARVIS, FRIDAY, qu'est ce que vous avez fait ? Pourquoi vous l'avez laissé entrer ?

-Le directeur Fury so...

-Je voudrais juste parler. », répondit l'homme en regardant ses deux filleuls, « Juste tous les trois, si possible. »

Les deux génies se regardèrent, partageant une discussion silencieuse avant que Tony ne souffla, « On va prendre une salle de conférence. », il fit demi-tour avec Manon, ne vérifiant pas si l'homme les suivait, laissant leur équipe derrière eux.

Ils s'enfermèrent à l'intérieur de la salle aux murs de verre et prirent place autour de la table.

Manon soupira, « Bien, que veux-tu ?

-Discuter, rien de plus.

-Discuter de quoi ? », exigea Tony.

Fury soupira, « À vrai dire, même moi je ne sais pas... En venant ici, je savais que je devais vous parler, mais je n'ai pas réussi à trouver de quoi il fallait qu'on parle.

-Tu ne sais pas de quoi parler, mais tu veux qu'on parle. », dit Manon, « C'est logique, Fury, c'est très logique.

-On n'en attendait pas moins de toi. », renchérit Tony.

L'homme borgne prit quelques instants pour retrouver ses esprits, « Écoutez, je sais que j'ai beaucoup merdé, tout au long de votre vie. Que je n'ai pas été très présent quand vous vous êtes retrouvé face à des deuils, quand vous vous êtes retrouvé seuls, confronté à de dures épreuves... Même face à vos réalisations...

-Oui, en effet. », railla agressivement Tony, « Tu n'as même jamais été là. Ce n'est pas que tu n'as pas été très présent, c'est surtout que tu n'as jamais été là.

-Je sais, mais avec toutes mes responsabilités en tant que directeur du SHIELD...

-La bonne excuse. », souffla Manon avant de se relever, « Non mais c'est vrai : en tant que directeur du SHIELD, tu n'avais jamais le temps de ne rien faire ! Pas le temps de venir nous voir, pas le temps de nous croiser dans la rue, pas le temps de nous laisser un message, pas le temps de nous appeler, le temps de RIEN ! », à la fin de sa diatribe, la jeune femme respirait fortement.

Fury insista, « Être directeur du SHIELD a été vraiment prenant. Trop prenant, maintenant je m'en rends compte.

-Il est peut-être temps, en effet. », approuva sombrement Tony, « Mieux vaut tard que jamais.

-Je sais, mais en devenant le directeur du SHIELD, je me suis fait de nombreux ennemis. », avança l'homme chauve, « Si un lien avait été établi entre nous, vous auriez été en grand danger... »

« EN GRAND DANGER ?! », éructa Manon, « Tu te fous de nous ? Avant d'entrer à l'université, on avait empêché des guerres mondiales, des complots, sauver la planète des dizaines, non, des centaines de fois et jamais ce n'était trop dangereux ! Mais être affilié au directeur du SHIELD, ÇA, c'est trop dangereux pour nous ! Si dangereux que nous ne pouvions même pas te voir en dehors du SHIELD avant que tu ne le deviennes ! Si dangereux que tu n'étais jamais là quand on avait besoin de toi ! », à ce niveau de la conversation, la jeune femme vociférait, elle hurlait presque.

Et Tony n'aidait pas, prenant le relais sur sa cadette, la voix haute, en colère et tranchante comme une lame de rasoir, « Où étais-tu pour nos anniversaires ? Où étais-tu quand nous étions seuls et effrayés entre les mains d'Howard et Maria ? Où étais-tu quand on avait besoin de quelqu'un à la mort des Jarvis, pendant celle de nos parents !

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