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Chapitre très dramatique (n.d.a)



  La matinée fut terriblement compliquée pour Natt.

  Hier elle était rentrée très tard de la mer, les joues roses par le vent et les yeux rouges par les pleurs. Malgré la fatigue pesante sur ses os et rendant ses muscles endoloris, elle n'arrivait pas à trouver le sommeil, se tournant et
retournant. Le piano, à la limite de sa chambre et du salon, semblait la regarder avec un air jugeur silencieux.

  La mélodie ne chantait plus pour elle, et revoir sans cesse cette instrument, lieux de son méfait, lui faisait repenser à ce qu'elle préférait oublier. Elle alla fermer les rideaux pour se cacher de la vue de l'objet. Néanmoins, ses pensées en décidèrent autrement, et restaient occupées.
Chaque battement de cils, chaque battement de cœur, son visage réapparaissait comme l'aurore. Ses lèvres, aux courbes si douces et chaudes, presque humide ; son regard perçant, comme celui d'une chouette ; ses cheveux aux
bouclettes, frisées comme une toison d'un mouton d'or, si légères et tombantes sur ses épaule ; ses mains agiles par les années et son parfum de fleur éclose... Elle n'arrivait à la
bannir de ses pensées. C'était comme si elle s'était appropriée son esprit et avait décider d'en faire son royaume.

  Et maintenant son fiancé arrivait. Elle s'était engagée déjà avec quelqu'un alors qu'aucun sentiments n'étaient impliqués. Natt n'avait jamais connu ni l'amour ni le désir auparavant. Personne ne s'était donné la peine de lui expliquer à quoi cela ressemblait, et ce que l'on ressentait.

  Elle avait alors pensée que la sympathie, l'amitié, qu'elle ressentait pour ce cher William, était de l'amour. Lefait de n'avoir jamais vu d'hommes et femmes amis l'avait induit en erreur. Maintenant, elle lui était promise, tant dis que son cœur appartenait tristement à cette ange aux boucles d'or...

  Natt n'avait jamais embrassé, William hormi la fois où elle lui avait suggéré de la proposer en mariage. Elle ne s'était pas sentie comme lors du baiser avec Louise, ça n'avait pas été fusionnel ni passionné. Elle se souvenait voir la joie sur son visage de son époux, elle avait sourit, pensant qu'elle devait sans doute se sentir telle également.

  Alors, fatiguée, les cernes tombantes, sous les yeux telles de lourdes poches de regrets, Natt défit sa chevelure emmêlée et salée par l'air de la mer de la veille. La brune descendit jusqu'à la salle à mangée, où sa mère ne manqua pas de montrer son choque face à sa fille, contrairement à Lizbeth, qui était ravissante et souriait doucement en coupant son pain.

  - Natt !

  Les mots s'exprimaient d'eux-même sur son visage rouge de colère. Natt encaissa les remarques, sans rien dire. Elle était trop fatiguée pour se battre. Néanmoins,
lorsqu'elle croisa les yeux de la blonde à l'autre bout de la pièce, le temps sembla se figer et l'air se réchauffer. Sa peau brillait à la lumière, mais contre toute attente, la blonde détourna son regard en s'engagea dans le couloir de l'hôtel.
Alors, le temps reprit son court, son cœur un peu plus brisé encore qu'avant.

Mrs Davins était remontée avec sa fille par les
escaliers. Elle l'avait forcée à s'asseoir à sa table à coiffée, cherchant parmi ses affaires de vacances sa brosse à cheveux. Mais ses yeux bruns ne donnaient pas du siens. Il fixait intensément, jusqu'à se faire mal, le piano. Natt n'en avait pas jouée. Elle avait peur que Louise ne lui réponde pas, qu'elle se retrouve belle et bien seule, telle la menteuse qu'elle était.

  En dépit de son teint cadavérique et de ses traits tombants, sa mère réussit à faire de miracle. Quand on parlait de réputation, elle était très compétante, les faux semblant étant son domaine. Elle avait réussit à démêlé ces
boucles/nids d'oiseaux, les rendant volumineuses et un peu lisse. Sa chevelure lui arrivait arrivant ainsi mi-dos. Elle avait réussi aussi à redonner de la vie sa peau brune
espagnole, la rendant de nouveau fraîche de jeunesse et élastique. Ses cernes avait disparu sous le maquillage, et ses lèvres étaient pulpeuses comme un fruit mûr, à la couleur
rouge sang.

Lettre à Louise - histoire originaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant