~Chapitre 16~

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Le lourd tissu du draps recouvre mes jambes. Il est humide, presque mouillé. Je me réveille petit à petit, mais n'ouvre pas les yeux tout de suite. Je sens un liquide chaud et épais qui coule sur mon flanc. Puis je commence à prendre conscience de la douleur. Elle devient de plus en plus forte. Je décide d'ouvrir les yeux et de me redresser mais quelque chose m'en empêche. La lame d'un couteau est planté au milieu de mon abdomen. J'analyse la pièce dans laquelle je me trouve pendant qu'une rivière de sang afflue le long de mon torse. Je me trouve dans ma chambre, à l'impasse du Tisseur. Draco n'est pas là. Peut-être qu'il s'est enfuit? La douleur devient insupportable. Chaque mouvement, même petit, est un supplice. Il faut que je retire cette lame. Je place mes mains sur le manche. C'est affreusement douloureux. Je ne peux pas juste retirer la lame, je mourrai si je fais ça. Je dois trouver ma baguette avant. J'observe la pièce. Elle me parait différente et à la fois trop parfaite. C'est sûrement la douleur qui me donne cette impression. Le manque de sang me fais voire trouble. Ma baguette est sur ma table de nuit. Je tend alors le bras vers elle. Ce mouvement me fais crier de douleur. J'y suis presque. Je la sens du bout des doigts mais n'arrive pas à l'attraper. Je rassemble mes forces pour pouvoir me hisser. Je l'ai. Mais je ne sais pas quoi faire. Est-ce que je retire le couteau et lance un sortilège de guérison? Oui, mais quel sort de guérison? Episki? Non. Je me remémore l'intégralité des cours que j'ai appris et opte pour Vulnera Sanentur (un sort que m'a appris mon père). Je saisis le manche. La lame brûle les muqueuses de mon estomac. Je le tiens fermement et je tire. Je hurle et mon corps se contracte. Puis je sens la peau de Draco le long de mon corps nu. J'ai du mal à respirer. La douleur est toujours aussi intense. Dans la panique, il place ses mains sur mes épaules puis me demande, en me secouant légèrement, ce qu'il se passe. Question à la quelle je ne répond pas. Je regarde alors mon ventre, là où mes mains sont jointes. Je les soulève, tremblante. Il n'y a rien.
Ce n'était qu'un rêve, un stupide rêve. Et moi j'y ai crus, il était si réaliste. Les larmes, incontrôlables, commence à rouler sur mes joues. Les bras réconfortant de Draco me sert. À mesure qu'il ressert son étreinte autour de moi, la douleur disparaît. Il murmure à mon oreille, que tout vas bien. Son souffle chaud me donne des frissons. Et le contacte doux de sa peau m'apaise. Je le sers un peu plus et nous restons ainsi jusqu'au matin sans qu'il me pose de questions.
Au lever du soleil, Draco demande à mon père de rester à la maison pour la fin des vacances. Il nous a longuement observé et a finit par accepter. J'ai vite compris pourquoi. Le soir, alors que nous étions à table, mon père prit la parole:
-Demain je veux que vous soyez prêt, dans le salon, à 7h.
-Ne me dis pas que tu vas nous donner des cours particuliers.
-Violette, ce n'est pas discutable.
Je fait les gros yeux à Draco, pour qu'il prenne mon parti, mais il se contente de hausser les épaules.
Après le dîner, nous nous allongeons sur mon lit, Draco me caresse les cheveux. Je sens qu'ils s'entortillent autour de ses doigts. Je pense qu'il ne se rend pas compte du bien que me procure son contact. Il m'apaise.
-Je peux prendre une douche?
-Arrête de me posais la question à chaque fois que tu veux bouger le petit doigt.
-Ça veut dire oui, je suppose.
Je lui lance un regard noir alors qu'il sort de la pièce, laissant un vide derrière lui.
Je pense à mon rêve. Ce poignard était si réaliste. La douleur également. Je pouvais encore sentir le frottement de la lame dans mon estomac. Je veux arrêter d'y penser donc je décide de rejoindre Draco dans la douche. Mon père est sortis. J'entrouvre la porte puis hésite un long moment. J'entends l'eau couler. Je retire petit à petit mes vêtements puis tire le rideau. Draco sursaute en me voyant, puis me regarde dubitatif. J'enjambe la baignoire pour rentrer à l'intérieur de celle-ci. Je me sens affreusement gêné. Je n'aurais pas dû mais je ne peux pas faire demi-tour. Il me regarde, les yeux rond. Peut-être, il n'aime pas mon corps. Après tout, nous n'avons pas pris le temps de nous regarder, hier. Je décide d'écarter cette pensée et de passer mes bras derrière son dos et de coller ma tête sur son torse. Il me rend mon câlin et je me sens alors moins gêné. Cependant, je suis bien plus petite que lui et je peux sentir son sexe, à hauteur de mon nombril, durcir. C'est probablement la raison pour la quelle il m'a repoussé légèrement. Il plonge ses yeux dans les miens et malgré leur couleur glaciale, ils me réchauffent. Soudain, il m'embrasse et c'est alors que l'envie me prend. L'envie de goûter à chaque centimètre de sa peau et d'en connaître le moindre détail. L'envie que ses doigts parcours ma peau et que sa bouche me dévore. Je lui rend son baiser. Puis il me souleva légèrement pour m'appuyer contre les parois de la douche. La température monte très rapidement. Mais lorsque j'approche la main de son érection, il me bloque le poignet.
-On devrait arrêter.
-Donnes-moi une bonnes raisons.
-Ton père peut rentrer d'une seconde à l'autre.
C'est une bonne raison. Mais je ne veux pas l'écouter.
-Il est au chemin de traverse pour remplir ses réserves il en a pour plus de 3h.
-Je préfère faire ça au sec.
-Une partie de ton corps ne dit pas ça, dis-je en baisant les yeux.
Je vois ses joues rosirent. Il est si beau même quand il est gêné.
-Je ne veux pas que tu penses que je sort avec toi pour le sexe, avoue-t-il, dans un souffle timide. Je veux que tu te rendes compte que j'ai de réel sentiments pour toi.
-Je le sais, Draco. C'est faux je ne le sais pas mais j'ai envie de le croire.
-Je suis désolé pour hier.
-Tu es pardonné.
-Tu es sur, toute la journée tu étais froide, dans tes pensées.
-Ce n'était pas à cause de toi Draco.
Je presse mon front contre le sien et passe ma main dans ses cheveux et l'embrasse tendrement.
-Je suis désolé si tu as crus le contraire, murmure-je.
L'eau commence à refroidir de plus en plus. Nous pouvons arranger ça en un coup de baguette mais nous décidons tout de même de sortir de la douche. Nous nous sommes allongés sur mon lit puis nous avons dormi, rien d'autre. La pression que tout le monde exerce sur nous, nous épuise, mais aussi la culpabilité, l'angoisse, la honte et la peur. Les mauvais rêves n'arrangent rien. Ma dernière pensée a été pour celui de la nuit dernière. Et je savais que ma nuit ne serait pas tout repos.

🖤🖤🖤

Hey! Voilà mon nouveau chapitre. Pour celui ci j'ai essayé un nouveau style d'écriture (j'ai juste écris au présent 😭), dites moi si vous préférez.
Gros bisous mes lecteurs♥️

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 17, 2021 ⏰

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Le courage d'une SerpentardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant