1942.

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A peine arrivé à Auschwitz, Jimin et Hoseok s'étaient vu être attribué d'un chiffre inscrit de force sur leur avant bras, ils avaient perdu toute identité.

Jung Hoseok n'était plus que ce cher 660660, Park Jimin le simple 141018, si ils osaient s'appeler par leur ancien prénom, qui savait ce qui pouvait leur arriver. Pour couronner tout cela, leur magnifique uniforme obligatoire était orné sur leur poitrine, au niveau de leur cœur du signe distinctif de leur crime.

Comme 141018 en avait l'habitude, les étoiles s'étaient posées sur lui pour lui reprocher d'avoit été juif. 660660 lui ne comprit pas directement ce que signifiait son symbole, un jolie triangle rose retourné, ce fut seulement quand il vit la réaction de son ami qu'il comprit, il était ici pour avoir expériencé l'amour, un amour homosexuel.

Ce qu'il était heureux que Yoongi ne soit pas ici lui aussi, après tout, il n'était pas seul dans cette histoire, mais ainsi, il échappait à la mort évidente. Il devait sûrement être avec Seokjin, rongé par la tristesse mais sain et sauf.

Le garçon ne savait pas comment il avait pu se retrouver ici, qui avaient pu moucher à l'armée cette tare qu'il possédait mais il lui en voulait grandement, rien n'avait pu les pousser à faire cela.

Sa grande bonté primait, il osait se dire que ceux qui travaillent sous les ordres d'Hitler étaient simplement des faibles d'esprit, qui pensaient réellement travailler pour le bien ou qui simplement ne se rendaient pas compte de l'immondice des actes qu'ils commettaient. Peut être que tous ces prisonniers étaient simplement traités comme du bœuf parce que c'était ce qu'ils étaient, un boucher n'est pas plus mauvais qu'un couturier. Oh oui il osait se dire que dans tout ce beau monde se trouvait forcément des bonnes personnes qui travaillaient pour gagner leurs argents, que à la fin de la journée ils iront pic-niquer entre amis racontant les petites anecdotes futiles qu'ils avaient vécu.

Si seulement ils n'étaient pas si faibles d'esprit.

En plus de l'absence de nom, tout était aussi stricte, des réveils très tôt le matin durant lesquels ils devaient se placer en ligne et rester immobiles, devoirs, à attendre que l'on fasse l'appel encore et encore et encore. C'était épuisant physiquement et moralement. La journée ils devaient travailler sous la chaleur ardente qui au fil du temps devenaient plus supportables tant ils y étaient habitués.

Il était plus que déchirant que de penser que même des enfants s'y habituaient, la plupart avaient étés assassinés dès leur arrivé mais ceux qui restaient travaillaient sans se plaindre. Ils avaient épuisé toutes leur larmes alors ils restaient silencieux.

Si il n'y avait que cela, tout aurait été plus simple, mais à cela s'ajoutait les autres détenus, des Hommes sans noms qui au lieu de s'entraider persécutaient Hoseok. Les homosexuels étaient les moins bien vu dans ces camps, on n'en savait la raison, seul Jimin était là pour le soutenir, comme il l'avait toujours fait.

Il se faisait bousculer, pousser contre terre, insulter sur son physique, se moquant en lui disant qu'il ressemblait à un affreux cheval, que seul les personnes comme lui pouvaient trouver un charme à sa personne, parfois même on lui crachait au visage, mais il tenait bon.

Entre temps, son anniversaire était passé, évidemment qu'on ne lui avait pas souhaité, il n'existait plus. Ce jour là il avait tant rêvé de retrouver sa vie d'avant, tenir avec ferveur la main de Yoongi, écouter sa famille et ses meilleurs amis lui chanter et souhaiter le meilleur des anniversaire. Il sauterait partout en criant de joie, il aurait déballé ses cadeaux en affichant un merveilleux souvenir et rien n'aurait été plus parfait.

Un jour, alors que plus aucune lueur de joie ne parcourait ses yeux, que toutes ses volontés avaient disparus, il le vit. Yoongi était là, de l'autre côté de la grille se tenant courbé, espérant ne pas se faire remarquer.

Les mémoires d'une Âme - SopeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant