20. Un moment d'innocence

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PDV Astrid :
Un corps chaud près du mien me réveille, je n'ai toujours pas l'habitude de ce genre de réveil. Je me retourne le plus discrètement et légèrement possible pour éviter de réveiller mon colocataire de lit. Je ne sais pas encore qui c'est, ni même quand est-ce qu'il m'a rejoint, mais je sais que ça ne peut être que James ou Jack. La première image que je vois c'est le regard bienveillant que porte James sur moi. Il dépose un bisou rempli de tendresse sur mon front, avant de me serrer contre lui. Souvent les matins où  nous nous réveillons ensemble, nous traînons quelques heures à discuter de tout mais en même temps de rien, sinon nous regardons tranquillement la télévision. La plupart des gens ne doivent même pas remarquer ces moments mais pour moi, ils sont tous super importants et j'apprécie et je chéri chacun d'eux. Ils me donnent l'impression d'être une fille normale de 18 ans. Cependant, il y a aussi des jours comme aujourd'hui, où on me rappelle que je ne suis pas cette fille:

James : Tes cauchemars sont de plus en plus violent, non?

Moi : Non, c'est rien de bien grave, ça finira bien par passer. Essaie-je de le convaincre mais aussi de m'en convaincre.

James : Astrid ! Je suis sérieux ! Cette nuit tu t'es mises à crier. Je n'arrivais même pas à te réveiller ...

Moi : Tu es trop mignon quand tu t'inquiètes.  Tente-je de détourner la conversation.

James : Non, stop! Tu as besoin d'aide et qu'on en parle.

Moi : Tu as raison ! On va arrêter mais pas ce que tu crois, on va arrêter cette discussion car je ne suis plus cette personne faible en détresse. Maintenant, j'arrive à me reconstruire et c'est pas en me rappelant que j'ai un problème que je vais avancer !

James : Astrid ...

Moi : Non, stop! Dis-je en me levant très énervée par cette conversation.

Dehors, je vois 3 paires d'yeux me dévisager avec leurs yeux remplis d'un sentiment que je pourrais assimilé presque à de la pitié. Ça y est, ce matin, ils ont réussi à m'énerver et il n'est même pas 10h. Je sens que cette journée va être longue, voir même très longue si ils continuent à me traiter comme une petite chose fragile.

Moi : Je vous préviens si l'un de vous trois tente de rajouter quelque chose, il va se prendre mon poing dans sa figure. Ils rigolent et ils m'énervent  un peu plus. Si vous ne me croyez pas essayez un peu ! 

Tristan : Détends toi un peu chaton ! Ranges les griffes ! 

Je m'approche avec sûrement un sourire crispé placardé sur mon visage. Une fois arrivée derrière Tristan, je me sers d'abord un verre d'eau. Jusqu'ici rien de bien méchant mais la suite risque de ne pas lui plaire. Je lui renverse sur la tête. J'espère bien que ça la réveillé de son fou rire. Je crois d'ailleurs que ça a marché puisqu'il arrête de rire. Je lui donne un tape légère sur le épaules en lui murmurant à l'oreille : 

Moi : Tu vois maintenant que je ne plaisantais pas.

Je les laisse tous les trois et je vais préparer mon petit-déjeuner, qui se résumera aujourd'hui à une part de gâteau que j'ai fait hier quand je m'ennuyais, d'un salade de fruits et d'un capuccino. J'emmène tous ça au salon et je me détend devant un épisode de ma série du moment. Ils ont compris que ce n'était pas le jour, non pas que ce soit un jour spécial, mais c'est plutôt parce que James a raison, les cauchemars me bouffent de plus en plus, ils sont aussi de plus en plus violent et réalistes. Tout à l'heure si je lui ai dit "Stop" c'est que je ne veux pas qu'il s'inquiète pour moi plus qu'il ne le fait déjà. Il faut que je m'exorcise de mes démons, seule, et pour ceux du jours, j'attrape mes affaires à dessin et mon carnet que je cache soigneusement toutes les fois où je l'utilise pour que les garçons  ne voient rien des ténèbres qui me hantent.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 19, 2021 ⏰

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