"I will always be with you on the hill"
_Musique à écouter de préférence avec l'os ci-dessous_
Tu enseignes l'art à de jeunes enfants dans une école ouverte à tous, chaque jour, tu donnes des cours de dessin, de peinture, de sculpture. Parfois même, tu sorts dans la forêt avoisinante, guidant t'es élèves à retranscrire sur le papier ce qui les entours. L'air est bon et frais en cette douce après midi d'automne, bien que le ciel soit gris, les enfants sortent dans la cours de l'école, ramassant les feuilles couleur crépuscule tombé des arbres pour les faire sécher. Une fois la pause fini, tout ce petit monde rentre dans la salle de classe, prenant place à leur bureau en bois dont une odeur de cire s'en échappe. Munis de ta craie blanche tu écris la date au tableau : 2 novembre 1868.
Les élèves regardent avec attention tout tes faits et gestes, les coups de craie que tu donnes pour créer tel ou tel partie du dessin, la façon dont tu estompes avec ton auriculaire. Une fois ce simple croquis fini, les enfants se lèvent, cherchant au fond de la classe dans de vieilles caisses en bois tout le matériels qu'ils souhaites, chacun est libre de prendre ce qu'il veut : des pastels, de la peinture, de l'aquarelle et sur n'importe quelle surface, autant du papier qu'une toile, qu'un cahier.. Tu passes dans les rangs, observant minutieusement les travaux de t'es petits disciples, un sourire aux lèvres, leurs travaux sont tous si différent mais n'en perdent en rien leur charme, ces moments calmes où le bruit de l'horloge et des coups de crayons habillent le silence dans cette pièce. Tu profites de ce moment pour remettre du bois dans le poêle au fond de la classe, la température tombant peu à peu.
Le bruit de la cloche interpella tout le monde, et de longs soupirs se firent entendre.
"Ne vous en faites pas les enfants, nous pourrons poursuivre ce travail demain, rentrez bien tous chez vous et n'oublier par, tout ce qui vous entour est source d'inspiration."
En ouvrant la porte pour laisser les enfants sortir, tu croisas le regard de Ji Hoon, attendant avec impatience la fin de chacun de tes cours. Il était la devant toi, avec son béret sur la tête , il porte une chemise bleu nuit, légèrement déboutonné sur le haut, un pantalon fait de coton couleur noir, le tout tenue par une paire de bretelle blanche. Ses chaussures quant à elles sont d'une douce couleur brune ciré, parfaitement propre. Ses cheveux sont noirs, somptueusement bouclés, son visage est rond, le teint pâle, les yeux en amandes, eux aussi d'une froide couleur noir. Pourtant ses yeux tu les adorent, ils procurent chez toi un effet de chaleur et de confort, un regard si doux et pur, des yeux dans lesquels tu te perdrait facilement. T'es joues se teintes d'une fine couleur rose et ton sourire s'élargit un peu plus.
"Tu es la" commença-tu.
"Je ne louperais pour rien au monde ma séance de dessin" dit il un sourire en coin.
Une fois les enfants tous partis, la salle semblait bien calme et le crépitement du bois et des flammes comblais a peine le silence stagnant de la pièce. Ji Hoon sorti son chevalet ainsi que son gros carnet de croquis et tout le reste de ses affaires.
"Pourquoi tu prends tout à chaque fois, il y a tout ici, inutile de t'encombrer."
"Ne t'en fais pas, j'ai mes habitudes avec mon matériels."
Tu t'installas sur une chaise devant lui comme la fois précédente puis pris la pause, une énième fois. Tu es son modèle vivant et tu poses pour lui une fois par semaine, ses dessins sont tout simplement magnifiques, c'est lui qui t'a tout apprit, il t'a fait aimer l'art, le dessin, la peinture et la nature. Et il n'y a pas que cela que tu as commencé à réellement aimer, lui aussi, tu l'aimes, tu aimes absolument tout chez lui, sa personnalité, son grand cœur, sa passion pour les arts, son corps.
"Je veux te dessiner." Tu laissas cette phrase sortir d'entre t'es lèvres malgré toi.
"Me dessiner moi ? C'est mon job ça, ne me le vole pas."
"Je ne vais pas te le voler, juste, j'aimerai m'exercer à la tâche, et vue ton petit visage ça risque de ne pas être trop long." avais-tu répliquée un sourire fière attaché au visage.
"Se moquer si facilement des gens, tu le paiera T/P."
"Alors, je peux ? Dit oui." Tu lui faisait les yeux doux, en général il craque assez vite quand tu fais ça.
"Ne me fait pas ton regard de chien battue tu sais que je ne peux rien contre.. Bon, va pour le dessin"
"Ouais ! Merci mon loup" avais-tu dit, la joie s'emparant de toi petit à petit.
Vous aviez donc changer de place, toi devant le chevalet et lui derrière, tu commenças donc le dessin, ses yeux, son nez, sa bouche. Tu essaies de retranscrire ses traits du mieux possible mais la tâche s'avère plus compliqué que tu ne le pensais. Ji Hoon te voyait effacer, recommencer, arracher une feuille, recommencer sans que tu n'y arrive vraiment. Sans un mot, il se leva, se plaçant derrière toi. Son souffle chaud caresse ton oreille et ses mains posées sur le haut du dossier de la chaise frôle ton corps, tu es incapable de dire quoi que ce soit, ni même de bouger. Il prit ta main dans la sienne, guidant ton crayon sur le papier.
"Tu dois faire le trait plus fin pour que le reste ressort mieux.."
"Oh je vois" Ta voix est faible, et ta gorge prise par le stresse, le contacte de sa main sur la tienne est si douce que tu n'oses t'y opposer. Tu levas ton visage en direction du sien, il est concentré, ses yeux encrés dans la toile, la bouche entre ouverte. En voyant que tu l'observait, il tourna son visage également, laissant un espace si minime que son souffle chatouillait ta peau. Sans un mot, il posa ses lèvres sur les tiennes, le crépitement du feu pour seul bruit et ta main toujours dans la sienne. Ce jour d'automne 1868 restera comme le moment où l'âme de deux artistes s'uniront pour ne former qu'un.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Plus court mais sympa quand même. Have a good day
Siacräh-
