° Musique à écouter de préférence avec l'os ci-dessous °
Les gouttes d'eau tombent les unes après les autres à toute vitesse, heurtant violemment le sol et les toits des bâtiments environnent. Le ciel est teinté d'une sombre couleur grise, annonçant l'arrivé d'un orage d'ici peu de temps. Les arbres quant à eux bougent au grès du vent, laissant leur feuilles orange tomber lentement sur le sol humide de la cours extérieure du bâtiment de ton école. L'horloge tourne, le cliquetis des aiguilles te berce comme une mélodie de ton enfance, cependant, la cloche sonna d'un coup, te sortant de ta somnolence. Tu mets alors t'es écouteur, te dirigeant vers la grande bibliothéque du château qui vous serre de fac.
Les murs sont immenses, fait de pierre apparente, donnant un air froid et ancien au bâtiments. Les immenses fenêtres quant à elles laissent entrer la lumière bien que faible du soleil caché par un amas de nuages grisâtres, les rideaux n'aidant pas non plus, ces derniers cachant une partie des vitres. Le sol fait de dalles raisonne sous chaque pas des élèves, le bruit raisonnant en écho dans les couloirs de l'établissement. Une fois arrivé, tu poussas la somptueuse porte en bois cirée dont une forte odeur s'en dégage, l'odeur de cire d'abeille et de vieux bibelots viens caresser t'es narines, une odeur familière que tu aimes plus que tout au monde. Tu parcours alors les grandes allés, cherchant un livre à lire bien que tu les connaisses presque tous.
Dehors, le temps ne semble pas se calmer, bien au contraire : Le vent souffle de plus belle, déviant les gouttes d'eau, les faisant se frapper contres les vitres dans un bruit sourd. Outre le bruit de la pluie, la salle est totalement calme, baignant dans un silence reposant. Au loin, assis à une des nombreuses tables, tu remarquas la présence de Vernon, ton ami. Tu avanças donc à pas de loup jusqu'à sa table avant de prendre place devant lui, sans un mot. Il leva la tête, t'adressant un charmant sourire avant de replonger dans son livre. Tu pris alors un livre de ton sac en cuir marron, marqué par le temps et l'usure, ainsi qu'une clémentine que tu avais prise avant de partir de chez toi ce matin. Tu l'épluchas alors, l'odeur embaument l'espace qu'il y avait entre vous deux. Tu pris une moitié que tu plaças devant Vernon, toujours en silence, il pris cette dernière puis commença à la manger en même temps que tu mangeais ta partie.
La sonnerie sonna une nouvelle fois, signalant la reprise des cours, encore une heure et la journée serra fini, penses-tu. Alors tu te leva de ta chaise puis te dirigea vers la porte de la bibliothèque, seulement, tu senties ton poignet être entouré d'une chaude main, et, en te retournant, tu découvrir ton ami, te regardant dans les yeux. Tu le questionnas du regard, puis, il daigna casser le silence qui devenait pesant.
"T/P, et si on séchait ? Il nous reste une heure et c'est pas hyper important, en plus avec la tempête de dehors, beaucoup sont rentré se mettre à l'habit." Avait-il dit, des étoiles plein les yeux.
"T'as raison, on loupe pas grand chose pour cette dernière heure." Tu avais répondue chaleureusement.
Alors, une fois les couloirs vides d'élèves, vous êtes sortie de la bibliothèque et avez marché à travers tout le bâtiment, courent en fuyant les surveillants qui veillaient à ne voir personne dans les couloirs pendant les heures de cours. Vous rigolez tout deux à gorge déployé, reprenant peu à peu votre souffle après cette longue course, bien que vous ayez réussi à vous cacher des adultes. Vous décidez de sortir alors dehors, malgré l'orage qui menace de s'abattre sur vous. Sous le porche, Vernon retira sa veste, la plaçant au dessus de vos deux têtes, tout deux commencez donc à courir à toute vitesse sous la pluie, vous frayent un chemin à travers les buissons et les branches d'arbres se mouvent avec rapidité a cause du vent. Vous arrivez finalement hors de la cour du château, vous retrouvant dans la rue, toujours sous une pluie torrentielle.
"Je vais attendre mon bus, tu devrais rentrer pour ne pas attraper froid." Vous étiez désormais face à face pour que l'un puisse entendre l'autre, le bruit du vent, des voitures et de la pluie cachant vos deux voix presque totalement.
"Je ne vais pas te laissez toute seule, c'est pas digne d'un homme comme moi."
"Un homme comme toi donc, qu'est-ce que tu entends par la."
"En vrai je sais pas, je voulais dire un truc stylé mais ça passe pas quand je parle."
Tu avais pouffé de rire, ce dernier te suivant également, puis, comme pour que tu arrêtes, il avait posé ses lèvres sur les tiennes en un éclaire. Tu pouvais sentir les gouttes d'eau tomber de ses cheveux, finissant leur voyage sur tes joues, à cela mêlé une odeur de clémentine et de vanille. Tu avais finis par fermer les yeux, acceptant cette échange avec joie, échange que tu attendais depuis bien longtemps, et enfin, il venait à toi. Alors, tu posas tes mains sur son torse, puis te décollas peu de temps après par manque d'aire.
"Tu..?"
"Et toi tu..?"
Vous aviez tout deux rigolé, mais un cri strident vous sortie de vos pensées, il s'agissait d'un surveillant qui était venue vous poursuivre même jusqu'à dehors. Alors, comme si vous l'aviez fait toute votre vie, tu avais pris un bout de son manteau et te colla à lui pour que vous puissiez être tout les deux à l'abri plus ou moins de la pluie et aviez repris votre course.
Sous vos pas, les flaques d'eau s'écartaient suite à votre passage, se rencontrant les unes et les autres.
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Douce soirée. Siacräh-