Jujubes à la pêche.

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Il y a des enfants plus égaux que les autres,Ceux au rire intrépide zébrant l'après-midi,De caprices sucrées, l'estomac arrondi

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Il y a des enfants plus égaux que les autres,
Ceux au rire intrépide zébrant l'après-midi,
De caprices sucrées, l'estomac arrondi.
Ils dévorent la vie et leurs rêves se vautrent,
Au fin fond d'une couette étoilée de promesses;
Une famille aimante, chantonnant la tendresse,
Une cuisine ancienne, où il sent bon l'épeautre.

Ils ne connaissent rien et se projettent, un peu;
Aux lendemains certains, l'esprit parfois revêche.
Les genoux bien rougis, le regard sirupeux,
Ils sourient à l'idée d'un jujube à la pêche.

Mais il est des enfants au sort si saugrenu;
Orphelins relégués sous un ciel plus brutal,
Ils déboulent en cavale, vous détroussent et détalent,
Distribuent le butin, puis se couchent, inconnus;
Le regard plus vitreux qu'un destin éclaté,
En milles et un morceaux scintillants de clarté:
«L'équité n'existe qu'entre bourses charnues.»

Ils n'espèrent plus rien, voudraient oublier, un peu;
Lendemains incertains, l'esprit souvent revêche.
L'abdomen bien rougi sur le sable râpeux,
Où ils sont avalés, en jujubes à la pêche.

Au-delà des pétales.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant