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Si cette phrase était là pour choquer le brun alors elle n'avait pas réussi son objectif. Sasuke aussi avait failli mourir dans son enfance mais ce n'est pas pour autant qu'il buvait à outrance et fumait comme un pompier en jouant avec des substances illicites sur d'innombrables corps.

« Est ce qu'on vit réellement ? »

Le brun se frappa la tête tant par la douleur que cette phrase qui était trop régulière maintenant. Ce drôle de comportement ne passa pas inaperçu au près des yeux profondément bleus et il alla même jusqu'à déposer sa main libre sur le front de son interlocuteur.

Sasuke releva la tête avec quelque chose qui ne lui appartenait pas sur lui, qui s'y accrochait. Est ce que le blond se moquait encore de lui et allait lui lâcher une nouvelle vérité ou mensonge torturant en plein visage ? Néanmoins quand il croisa les yeux céruléens, il remit sa tête sur ces jambes face à son vis-à-vis et profita de l'apaisement apporté grâce à cette chaleur ne provenant pas de lui.

Naruto : Souriant faiblement. Je crois qu'on a un deuxième point commun non ?

Sasuke : Fermant les yeux. Hn.

Naruto : Continuant de fumer. Je fais toujours croire aux autres que je suis un peu bête et loin de la réalité mais avec toi je n'ai pas pu faire ce jeu longtemps. Tu vas sûrement me juger en me disant que je n'aime pas le mensonge mais que moi-même je mens... mais quand on a le patrimoine que j'ai maintenant il vaut mieux faire ce double-jeu.

Sasuke : Soufflant par le nez. Je ne vais pas te juger, je n'arrivais pas à te cerner dans ton comportement et je crois que actuellement j'y arrive toujours pas. Tu m'as lâché quelque chose d'exécrable et à l'heure actuelle je sais même pas si c'est vrai alors je crois que je vais arrêter de juger.

Naruto : Reprenant après un long moment de silence. Les marques dans ton dos ?

Le brun fut légèrement surprit que ce dernier ne soit au courant de ces choses qui lui défiguraient la peau. Il ne les montrait jamais et ne se dénudait que très rarement devant d'autres personnes ou alors faisait en sorte qu'on ne les voit pas. Hors, il se rappela que la veille ; il avait bel et bien été torse nu et en caleçon dans la piscine, à faire il ne savait trop quoi et dans un état second.

Sasuke : J'imagine que c'est comme pour toi celle au niveau de ta hanche, tu n'aimes pas en parler. Alors respectes mon envie commune de silence s'il te plaît.

Les deux jeunes hommes restèrent ainsi liés par la main hâlée posée sur le front porcelaine, admirant le soleil qui avait presque finit son ascension loin de la ligne d'horizon, pendant un certain temps avant que Naruto ne se lève et n'invite Sasuke à faire de même pour aller se coucher. Le blond passa le premier et montra ainsi sans peur, son dos arborant de vilaines griffures.

Ils allaient se séparer, l'un partant vers sa chambre à gauche et l'autre tout droit mais Sasuke se stoppa devant la sienne, la main sur la poignée. Il ne savait pas pourquoi il allait dire ça car de toute façon ça n'avait et n'aurait aucun rapport avec lui mais il voulait absolument que Naruto comprenne qu'il s'était trompé face à son degré d'acceptation des choses.

Sasuke : Naruto ?

Naruto : Se retournant avec latence. Quoi ?

Sasuke : Se grattant la nuque et détournant le visage. Je ne suis pas homophobe, les marques que j'ai dans mon dos... elles viennent d'une personne qui n'a pas acceptait que la personne qu'elle aimait le plus au monde la trahisse à cause de ça.

Naruto : Souriant faiblement. Je savais que tu ne l'étais pas.

Voilà, Sasuke venait de dire quelque chose que très peu de gens ne connaissaient à part lui et son frère mais ne se sentit pas pour autant mieux ou coupable. Non, il se sentit seulement et soudainement apathique quand il rentra dans sa chambre et se retrouva seul.

Il s'avança prudemment vers son téléphone et vit qu'on l'avait appelé à plusieurs reprises ; tous venant de la même personne et que le dernier ne datait d'il y a seulement dix minutes.

Alors il prit une grande inspiration, ayant les mains moites et se doutant que cette conversation mènerait vers quelque chose d'instable et éprouvant. Mais qu'il était important de passer par là, ayant une étiquette d'adulte responsable gravé dans sa mémoire ; avec en question son avenir, dont il ne savait plus si il en voulait réellement.

C'est le doigt légèrement tremblant et paniquant qu'il déverrouilla de nouveau son téléphone qui s'était éteint et repartit dans ses contacts. C'est le cœur battant la chamade et les idées embrouillés qu'il appela. Et c'est avec une voix légèrement fluette qu'il prononça le premier « Allô ? ». 

Let's get fucked up [Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant