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Le blond était aux anges face à un Sasuke devenu vert le temps d'un masque à l'argile. Avec Naruto, c'était mission impossible pour lui faire faire ce genre de choses alors l'invité présent à la maison tombait pile poile pour son amusement. Et puis c'est vrai que finalement il l'appréciait même si il ne voulait pas le culbuter.

Sasuke était gentil avec lui et son lourd rentre-dedans avec lequel il le gratifiait régulièrement ; alors c'était plutôt chouette pour Deidara. En plus il était beau, souriait souvent à présent quand il faisait des blagues et si Naruto agissait de la même manière avec lui qu'avec ce dernier alors il n'y avait pas moyen que ce ne soit qu'un simple invité comme ils avaient l'habitude d'héberger chez eux.

Deidara : Finissant de se peindre le visage. Et donc ? Il ne s'est rien passé avec Naruto ?

Sasuke : Faisant de grands yeux mais se maudissant car ça lui tirait encore plus la peau. Pourquoi tu veux qu'il se passe quelque chose ?! N'aimant pas être entre les deux. On a juste joué à un jeu et on a finit par s'endormir en parlant.

Deidara : Souriant en s'asseyant sur son lit. Détends toi Sasuke. Je te reproche rien et je le prête mon Naruto si il le faut. Attrapant sa jarre avec une paille. On s'inquiète juste un peu pour toi.

Sasuke : Rigolant puis se stoppant. Pourquoi vous vous inquiéterez pour moi ? On se connaît pas vraiment.

Deidara : Soufflant par le nez. On est tous les trois détruit par quelque chose. C'est normal de prendre soin des gens qui ont un passé similaire non ? Voyant Sasuke hausser les épaules comme si il était indifférent. Moi perso, c'est mon père qui m'a détruit... Reprenant une gorgée d'eau... l'inceste, mon androgynie tout ça tout ça et l'anorexie bien sûr qui finalement m'a aidé à sortir de ses griffes.

Le brun qui avait écouté le discours qui semblait assez léger dans la voix de Deidara, fut tout de même surprit par la chute et se sentit soudainement prit de compassion pour ce dernier. Le plus vieux montrait un sourire mais son vis-à-vis qui se demandant si il était réel ou faux, préféra ne pas plus en parler. Le blond avait beau lui avoir avouer ses démons avec une certaine aisance, il ne voulait pas pour autant le relancer dans ses travers et cauchemars.

Deidara : Se mettant sur ses bras en arrière. Je suis guéri aujourd'hui mais ça laisse des marques bien sûr. Les miennes ne sont que psychologiques et heureusement pour mon métier. Regardant ses ongles. Sinon ça va toi ?

Les yeux sombres le regardèrent avec une pointe de déstabilisation. Bien sûr que lui allait bien comparé au blondinet et ce qu'il avait vécu dans son enfance ; il imaginait les blessures psychologiques qu'il avait dû avoir sans pouvoir les comprendre dans leur entièreté. Mais il resta silencieux, se demandant si lui pouvait en parler aussi ouvertement. Oui, il avait peut-être avoué quelque chose à Naruto mais c'était différent. C'était sur le feu de l'action et finalement ça ne l'avait pas plus détendu que ça.

Deidara : Rigolant nerveusement. Regardes moi, bavasser. Il va falloir penser à enlever ton masque.

Sasuke : Parlant peu fort. C'est ma mère. Voyant Deidara devenir attentif et moins turbulent. C'est fou ces adultes qui deviennent fous comme ça et mettent en danger la vie de leurs propres enfants non ? Rigolant avec gêne et sentant sa gorge se serrer. Elle m'a marqué à vie et c'est visible et inscrit sur ma peau à jamais. Fixant un point au loin. C'est peut-être pas la meilleure façon pour un enfant de se faire ainsi marquer par ses propres parents ; que se soit psychologiquement ou physiquement.

Deidara sentant que les souvenirs du brun étaient tout près voir derrière la porte, il se posa au sol à côté de lui. D'une main bienveillante, il lui attrapa la sienne et la caressa doucement, tentant de montrer qu'il pouvait continuer de se confier si il en avait envie ou bien s'arrêter maintenant mais qu'il serait là quoiqu'il décide.

Sasuke : Mes parents étaient très stricts. Dans ma mémoire, j'ai pas vraiment eu de jouets autres qu'éducatifs et des livres à la place des consoles de jeux. Il fallait filer droit mais je sais qu'ils nous aimaient quand même et que c'était sûrement pour notre bien. Fronçant ses sourcils. Ils avaient même tout prévu pour notre avenir, notre collège, le lycée jusqu'à l'université et les loisirs qu'on feraient. Je regrette pas ces moments parce que j'étais heureux et surtout trop jeune pour comprendre je pense surtout qu'on ressemblait un peu à une famille modèle. Je me souviens d'une nuit où j'étais à la maison mais Itachi était partit dormir chez la voisine, je ne sais même plus pourquoi. Regardant le blond en souriant difficilement. C'est mon frère, il est plus âgé que moi de six ans alors il avait un peu plus de liberté. Je les ai entendu crier alors j'ai été voir dans les escaliers et j'ai vu papa avec ses valises qui voulait passer mais maman l'en empêchait, elle avait une poêle dans la main et arrêtait pas de la brandir. Puis c'est allé assez vite après, papa était étendu parterre et il y avait du rouge qui arrivait sur le carrelage blanc... Maman m'a vu, elle était en pleur et paniquait. Elle m'a sourit... Se touchant les lèvres... elle avait un beau sourire qui lui adoucissait le visage, j'aimais bien la voir sourire. Sentant une larme couler sur sa joue sans comprendre qu'il pleurait. Elle est montée et m'a mit au lit avant de m'embrasser le front et n'as pas arrêté de me dire qu'elle m'aimait. Elle pleurait et m'embrassait en me disant que j'étais son petit garçon chéri et que je lui faisais penser à mon père. Puis elle est partit, je me souviendrais toujours de sa voix et de son odeur. Je me suis endormi et quand j'ai rouvert les yeux il faisait chaud, beaucoup trop chaud. Les flemmes arrivaient sur ma porte. Je me souviens avoir toussé et ne pas comprendre et j'entendais ma mère d'en bas crier et hurler. Se bouchant les oreilles. Elle hurlait de douleur et j'arrivais plus à bouger...

Voyant que ce n'était plus supportable pour le brun qui ne voyait plus rien à cause de ses yeux brouillés par les larmes, Deidara l'attrapa dans ses bras et le serra le plus fort qu'il le pouvait pour tenter de le calmer. Ce n'était pas un concours pour savoir qui avait vécu la chose la plus traumatisante mais bien le partage de la peine et douleur à un âge où normalement notre but et de nous épanouir dans la joie sous l'amour protecteur de ses parents.

Deidara : Chuchotant. Ça va aller Sasuke d'accord. On est là maintenant. Naruto et moi, on est là pour toi d'accord ?

Sasuke : Rigolant nerveusement entre deux soubresauts. J'ai à ce qu'il paraît volé la copine de Naruto, comment vous pourriez être là surtout qu'on ne se connaît pas ?

Deidara : Relevant la tête de Sasuke et lui embrassant les lèvres. C'est du passé, on est dans le présent. Naruto ne t'en a jamais voulu mais à Sakura oui.

Sasuke venait de se faire embrasser par un garçon mais il ne réalisa pas du tout la chose. La chaleur et l'étreinte de Deidara sur le moment était bien trop rassurante pour la couper et comprendre les choses.

À force de caresses bienveillantes et autres paroles douces, Sasuke se calma finalement. Il se sentait beaucoup mieux mais ridicule d'avoir ainsi fondu en larmes et montré que le passé était toujours en lui. Il n'avait jamais parlé des réels événements à quiconque à part le psychologue qu'il avait été forcé de voir ; pas même à Sakura ni son frère. 

Deidara: Lui essuyant les larmes en souriant. T'as de nouveau humidifié l'argile. 

Let's get fucked up [Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant