Le sommeil l'avait prit grâce à une aide fumante et médicinale. Et si son temps d'endormissement avait été relativement court, son repos lui n'était pas dés plus beaux et enchanté. Sasuke se voyait encore dans sa chambre de jeune enfant avec sa mère à côté de lui ; lui chantonner de sa douce et apaisante voix, une comptine pour que ce dernier ne puisse retrouver les bras de Morphée.
Cependant au fur et à mesure des paroles de cette mélodieuse chanson, la voix de sa mère se transforma lentement en cri d'agonie alors que cette dernière restait calme. Sa chambre se tint timidement de rouge et le sol ainsi que les murs recouverts de papier peint, se mirent à flamber avec incandescence et calme.
La pièce était à présent dans une couleur chaude aux teintes orangées mais sa mère elle, ne bougeait pas et continuer à hurler avec ferveur sa douleur sans déformer ses traits si jolis et naturels. Puis elle se stoppa dans son bruit cassant le confort et elle pencha doucement vers lui. Le baiser qu'elle déposa sur son front était brûlant, tout autant que sa main beaucoup trop chaude dans son dos le déchirant. Puis soudainement, elle ouvrit la bouche avec un agréable sourire aux lèvres malgré les flemmes qui lui parcourait le visage : « Mon petit ange, tu ressembles à ton père. Alors tout comme lui, tu vas disparaître avec moi et on formera une jolie famille ensemble ; rien que nous et sans aucuns autres hommes que vous trois. Ne t'inquiète pas, Itachi viendra jouer avec toi quand ce sera l'heure.. »
Son sursaut fut dès plus impressionnant et l'obligea à se mettre assit dans son lit. Sa tête qui le lançait par un mystérieux bourdonnement chaud, l'obligea à regarder à côté de lui pour voir si elle était là. Mais non, elle n'y était pas. Elle avait bien disparut en même temps que son père alors que lui était là ; encore présent sur terre.
Son inconfort et ce qu'il venait de revivre apportait quelque chose de nouveau dans l'obscurité et le laissa pantelant. C'était la première fois qu'il entendait aussi clairement les mots de sa mère depuis ce fameux soir. Impossible pour lui d'oser penser à pouvoir dormir en étant dans un tel état et sans aucune présence sécurisante qui pourrait le protéger de sa maternelle et ce cauchemar l'emprisonnant dans une atmosphère lourde et dérangeante voir opressante, autour de lui.
Totalement mal à l'aise et paniqué, il se mit en position semi-assise contre la tête du lit et pensa faire une nuit blanche. Hors ses yeux fatigués de sa journée de travail, imaginèrent dans une trouble vision une lueur rougeâtre passer en dessous de la porte de sa salle de bain.
Ni une, ni deux ; Sasuke disparut en un coup de vent dans le couloir alors que la porte de sa chambre venait à peine d'atteindre toute sa grandeur d'ouverture. Il se retrouvait donc seul dans cette pièce bien trop grande inconnue et sombre, haletant autant de peur que de panique.
L'idée d'aller voir Naruto lui traversa l'esprit mais avec ce qu'il venait de se passer un peu plus tôt avec lui, c'était inimaginable. Il avait cette impression que dès qu'il lui arrivait quelque chose, il allait retrouver ce dernier comme si c'était normal ; comme si il était devenu un guide dans son mal-être ou peut-être une personne de confiance sans cette qualité primordiale.
Mais poursuivit par ses propres démons et face à ces derniers, Sasuke n'eut d'autre choix que d'abdiquer et de s'enfoncer à la recherche d'une âme réelle et vivante. La porte de la chambre de Naruto était juste là, fermée mais montrant que ce dernier n'était pas encore couché par la lumière qui se dispersait par ses jointures. Et c'est au plus mal de son bien-être qu'il toqua à cette dernière et au plus mal de sa solitude d'être un survivant qu'il entendit un « Entre. ».
Sasuke se tenait là, légèrement penaud et n'osant faire un pas de plus dans le camp qu'il définissait comme ennemi. Pourtant c'est avec un large sourire réconfortant que Naruto lui fit signe d'avancer et c'est avec une triste moue que le brun s'avança.
Personne ne parla et le propriétaire de la chambre déposa même son livre qu'il était entrain de lire quelques secondes avant d'être interrompu ; sur sa table de chevet. Il ouvrit les pans de sa couette et toujours avec le même sourire invita son vis-à-vis à y rentrer.
Ce n'était pas la première fois que Naruto entendait d'étrange bruit de précipitation dans le couloir que ce soit à cette heure-là de la nuit ou bien à une plus avancée. Et n'ayant jamais découvert ces derniers avec l'unique présence de Deidara, il avait assez vite comprit que Sasuke avait des problèmes à dormir convenablement. Pourtant c'était bien la première que le brun osait venir à lui et même si c'était contradictoire à ses paroles, ça ne montrait qu'un peu plus que ce dernier avait besoin de quelque chose qu'il ne possédait pas ou plus.
Sasuke se coucha de tout son long dans le lit chaud où il n'avait jamais mit les pieds avec invitation. Il ne regarda pas le blond qui lui pourtant le faisait et s'installa simplement sur le dos, fixant éperdument le plafond crémé par la lumière tamisée. Son rythme cardiaque toujours affolé se calma légèrement mais redevint normal tout comme son niveau d'insécurité quand une main hâlée se posa sur son front. Et il eut autant de mal à se dire que Naruto arrivait à ce point à l'apaiser, qu'à l'imaginer.
Naruto : Éteignant la lumière parlant calmement. Dors, tu es en sécurité maintenant.
Sasuke lui tourna le dos en faisant attention à ce que cette main qui ne lui appartenait pas, suivait elle aussi bien le mouvement. Il voulait le dire mais n'oser en tout point le faire. Demander un câlin à un adulte alors que lui-même en était un pour se sentir entouré et réconforté, serait comme avouer sa kryptonite à son ennemi juré. Pourtant, Naruto se doutait déjà de ce que c'était et voulant être le plus rassurant possible, il tenta une approche.
Doucement il enleva sa main, ce qui fit bouger la tête à côté de lui à la recherche de cette douce chaleur non-agressive qui venait de disparaître et il la repassa au mieux sous l'oreiller pour atteindre de nouveau ce front. Il déposa son bras libre au-dessus de la couette sur le corps étendu non loin de lui et se colla à ce dos couvert, dont les marques par le feu s'étaient ravivées le temps d'un cauchemar.
Naruto : Chuchotant non loin de l'oreille de Sasuke. Est ce que quelqu'un qui ferait partit des méchants ferait ça sans préjugés ?
Doucement fatigué par le sommeil qui le regagnait, Sasuke émit un léger souffle par les narines. Il avait été stupide d'être aussi enfantin en parlant de gentil ou méchant. On était pas dans un dessin animé mais dans la vraie vie. Mais il s'était emporté, disant ce qui lui venait par la tête en premier.
La chaleur qui se dégageait du corps de Naruto était bien plus froide que celle dans ses effrayants rêves. Et ça ne faisait que rajouter une couche de plus à l'envie de se blottir tout entier contre ce qui lui faisait comprendre qu'il n'y avait que dans ses cauchemars que sa mère pourrait le hanter tout comme le feu.
La main sur le front porcelaine se mit à doucement se décoller pour caresser avec tendresse la peau qui s'y trouvait. Sasuke se sentait de plus en plus aimé et approuvé, ayant même l'impression que c'était son frère derrière lui qui dans leur vie sous le même toit, faisait très régulièrement ses gestes pour l'apaiser de ses tourments passés.
Sans vraiment le savoir et s'en rendre compte, le brun venait d'ouvrir la bouche et par cette dernière, il déballa tout ce qui était arrivé ce soir-là comme ce qu'il avait fait avec Deidara. Sa gorge se serra alors qu'il allait arriver au point final mais le bras de Naruto le serra un peu plus contre lui et lui enleva rapidement cette peine.
Naruto : Soufflant doucement. Nos mères sont les maux de nos problèmes à tous deux. Commençant à lui caresser les cheveux. Dors maintenant, on est là et plus personne ne te fera du mal ou ne te trahiras.
VOUS LISEZ
Let's get fucked up [Pause]
FanfictionL'âme d'un enfant une fois détruite ou traumatisée ne peut se guérir d'elle-même et ça en dépit des années passées. Se construire en tant qu'adulte peut alors devenir compliqué et ainsi engendré une certaine déformation de la réalité. Trois enfant...