Il avait fallu deux heures à Chuuya pour nettoyer l'appartement. Car bien que d'apparence , il semblait bien rangé, Chuuya avait changé d'avis après avoir voulu boire un verre d'eau. Dazai lui avait dit d'en prendre un dans la cuisine mais ceux-ci était atrocement poussiéreux. Est-ce qu'il lui arrivait de boire ou n'était-il pas humain ?Sans prendre le temps de consulter Dazai, il s'était rendu dans le couloir où il avait déjà vu un placard. Il lui avait suffi de l'ouvrir pour comprendre l'étendu des dommages. Un bazar sans nom s'était écroulé le faisant chuter en arrière dans un cri de surprise. Dazai était arrivé paniqué puis avait ri en le voyant étendu au sol sous une masse de bric-à-brac. Il était ensuite retourné dans le salon, sur le canapé, laissant Chuuya complètement perdu. Le rouquin avait alors décidé qu'il se chargerait lui-même du ménage et avait prévenu l'autre idiot qu'il jetterait les objets dont il ne trouvait pas d'utilité. Aucune réponse, alors il s'était mis au travail.
Les objets avaient été mis dans des sacs poubelles, il avait passé l'aspirateur, nettoyé les tiroirs, la cuisine, mis le linge à laver -car aussi étrange que ça lui paraissait, Dazai possédait une machine à laver malgré la laverie quelques rue plus loin qu'il avait vu en arrivant-, et l'avait étendu. La vaisselle avait été faite à la main et il avait manqué de se couper avec un verre cassé qui traînait parmi la vaisselle sale.
Car après avoir fini le ménage, Chuuya avait pris une douche, sursautant lorsqu'il s'était rendu compte que l'eau qu'il s'attendait à recevoir chaude était froide puisque mal monté, le bouton signalant le froid lancé l'eau chaude et inversement. N'ayant pas entendu Dazai bouger, Chuuya s'était rendu, une serviette autour de la taille, dans la chambre et s'était changé là-bas. Il était ensuite sorti de l'appartement avec les sacs poubelles, dernière étape du ménage. Dazai s'était endormi et même le bruit de la porte qui claquait ne l'avait pas réveillé.
Après tout cela, Chuuya aurait été assez fatigué pour faire une sieste malgré qu'il se rapprochait plus de l'heure du dîner mais malheureusement pour lui, Dazai habitait dans un immeuble assez sécurisé pour qu'en claquant la porte, celle-ci se verrouille.
Le rouquin état à présent assis par terre, le dos contre le mur face à la porte, après avoir tambouriné dessus pendant une dizaine de minutes sans entendre le moindre mouvement à l'intérieur. Le voilà qui patientait depuis un quart d'heure, les yeux rivés vers la porte, et de temps à autre vers l'horloge au bout du couloir qui lui permettait de connaître l'heure puisqu'il n'avait pas pris son téléphone. De toute manière, l'appareil était éteint et il avait aucune envie de l'allumer pour l'instant.
C'est en jurant contre son hôte que la porte s'ouvrît en grand sur un brun au regard paniqué, la chemise complètement débrayé et les yeux vitreux. Son regard marron se posa sur lui et il soupira de soulagement.
— C'est pas trop tôt...
- Pardon ?! s'étrangle presque Chuuya en l'entendant. Ça fait une demi-heure que j'attends là que monsieur daigne ouvrir la porte après que j'ai fait tout le ménage de ton appart !
— Il suffisait de toquer...
— J'ai tambouriné à la porte pendant un quart d'heure sans que tu ne viennes m'ouvrir espèce d'imbécile !
Il ne lui laissa pas le temps de répondre qu'il rentra dans l'appartement. Son envie de dormir avait été remplacé pas la faim, lui qui n'avait pas mangé depuis le matin. Il se dirige vers le frigo, tapant des pieds. À peine l'eut-il ouvert qu'il se tourna l'autre qui reçoit son regard noir, s'empressa d'ajouter avec un sourire :
— Alors oui, à ce propos...
— N'essayez même pas de justifier. T'as deux minutes pour te préparer avec de m'emmener faire les courses. Et tu m'aides bien entendu.
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To the beat of the music
FanfictionSolitaire dans l'âme, plus par contrainte que par choix, Dazai se voit sans trop avoir la possibilité de refuser, dans l'obligation d'héberger un total inconnu. Inconnu qui se trouve être totalement à son goût. Chuuya arrive enfin à se détacher de...