Chapter 10

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Chapitre 10

Tout avait été cassé. Les cadres jetés sur le sol, au milieu des bout de verres, les livres qui étaient posés sur les étagères jonchent le parquet. Les miroirs brisés, le bureau pas rangé. Des feuilles éparpillés dessus. Des habits dépassant de la penderie habituellement si bien pliés et la poussière avait pris sa place. Un ouragan aurait fait le même effet. Cela faisait dix jours qu'ils s'étaient disputés et cela faisait dix jours qu'il était enfermé chez lui. Se nourrissant seulement de pain et de fromage. Tout juste prenant sa douche. Il ne répondait plus à personne. Sa meilleure amie lui déposait les vivres devant sa porte. Il n'avait plus goût à rien. Il n'avait plus envie de rien. Même sa passion était partie. Le jour d'après, il avait essayé mais rien ne venait. Tout était partie. S'étant mis en arrêt maladie, il n'allait plus au travail et il avait appelé son école pour se désister.
Il était dans sa pièce à lui, rideau fermé, complètement dans le noir. Il ne vivait plus que dans son cocon.

[L'espoir qui joue, le feu, le froid]

Lui non plus n'avait plus envie de rien faire. Il n'arrivait plus à faire gagner son crew pendant les battle. Il pensait à chaque fois à lui. Il avait été voir à l'appartement de son ancien petit ami mais les volets étaient rabattus et la porte fermé à clé. Il s'était dit qu'il était déjà parti à New York faire sa vie. Il regrettait. Il regrettait les moments passés avec l'être tant désiré, il sourit en pensant à son cours de classique. Le brun s'était tellement démené pour lui apprendre une attitude qu'il avait fini par abandonné. Mais il regrettait surtout ses paroles envers le noiraud. Il avait songeai plusieurs à la possibilité de partir avec Levi à New York. Plusieurs fois il avait essayé de l'appeler mais rien, pas de réponse. A son travail, il essayait d'amuser la galerie, il le faisait mais son vraie sourire était partie.

Le brun se leva, allant dans la salle d'eau pour prendre sa douche habituelle. Il alluma la lumière. Les yeux rouges cernés par les larmes et la fatigue, les demi-clercles profond sur son corps à cause de l'enfoncement de ses ongles et les nombreuses marques sur sa peau pâle dû aux grattements rapide et réguliers. Pour ne pas sombrer mentalement, il se faisait du mal physiquement.
Trente minutes plus tard, il ressortit vêtu seulement d'un sweat-shirt gris, trop grand pour lui et d'un short de pyjama. La sonnette se fit entendre plusieurs fois. Depuis dix jours, il ne l'avait pas entendu ou du moins, se forçait à ne pas l'entendre. Il regarda la porte et alla dans la cuisine prendre un morceau de pain qu'il mangea seulement à moitié. Des clés se firent entendre dans la serrure et la poignée se tourna. Une fois le pas de la porte passé, un cri d'horreur résonna dans l'appartement.

-Pourquoi tu es venue ?
-J'ai cru que tu étais mort! La seule chose qui me permettait de savoir que tu es en vie était le sac de course qui disparaissait de devant ta porte! Et je peux savoir pourquoi celui d'hier y est encore ?
-J'ai pas faim. Laisse-moi. Et comment tu as eu les clefs ?
-Quand tu avais le dos tourné je te les aies fauché pour en faire un double mais la question n'est pas là! Regarde toi, tu es..
-Pitoyable. Un être humain pitoyable. Qui se laisse bouffer par une peine de cœur. Je sais.
-J'aurais pas dit mieux. Dit la brunette, mettant ses mains sur ses hanches. Alors fais moi le plaisir de te prendre en main.
-J'arrête la danse. Je ne veux plus faire ça.. j'ai perdu.. l'envie. Répondit Levi en s'affalant sur le canapé.
-Shorty.
-Arrête avec ce surnom s'il te plaît..
-Non j'arrêterai pas. Et tu sais quoi ? Je vais venir habiter avec toi.
-Et Moblit ?
-Il te connaît. Il comprendra, elle ouvrit les rideaux. C'est un véritable foutoir ici!
-On s'est jamais aimé. Marshall et moi.

[Un souffle au cou, baiser de roi]

La brune se retourna vers Levi. Quelque peu surprise de cette phrase qui sonnait comme une révélation pour elle. D'un pas lent et tranquille, évitant les bris de verre, elle s'assit à côté du noiraud qui regardait le vide. Son silence l'invitant à continuer.

-Au début, il me donnait beaucoup de conseils sur mes positions et je restais jusqu'à tard pour me perfectionner. Il l'avait remarqué et il m'aidait souvent. Un lien s'était formé. Puis, il y a eu le soir où.. il m'a embrassé. J'étais aux anges. On a finit par coucher et de fil en aiguille on s'est mis ensemble. Enfaite... il y a jamais rien eu d'autre que de l'attirance et du physique. Il souffla puis reprit. La vérité c'est que.. c'est lui qui m'a quitté. Il l'a fait en plein cours. Devant tout les élèves. Et je n'ai rien ressentit. Je n'ai pas pleuré, je n'ai pas eu de peine mais.. les jours suivants, il n'arrêtait pas de s'en prendre seulement à moi. Mon dos n'était pas assez droit, mes arabesques étaient trop basses et je n'étais pas assez rapide pour suivre les autres alors que.. j'étais en rythme avec eux, je faisais tout comme eux! J'arrivais pas à faire mieux! J'ai failli me tordre la cheville pour faire les pointes comme il voulait qu'elle soit et même ça, ça lui a pas suffit. Alors les autres s'y sont mit aussi. Ils ont colportés des rumeurs sur moi, disons que si il me félicitait autant au début c'est parce que je couchais avec lui. Que je n'avais aucun talent et que c'est seulement parce que je sortais avec lui que je bénéficiais de privilèges. J'ai essayé de tenir bon. Me disant que ça allait s'arrêter mais non, ça faisait que monter crescendo alors j'ai fini par m'en aller. Et mon geste.. n'as fait que confirmer leur rumeurs.. Dit-il en reniflant. J'ai fait une tentative de suicide. J'ai acheté une boîte de somnifères à la pharmacie d'en bas et je voulais tous les prendre d'un coup mais j'ai pas réussi.. je voulais pas quitter ce monde.. et là encore, ça prouve à quel point je suis un lâche! Il prit un temps. Mais avec Erwin.. je me sentais différent. Je pouvais être moi-même et pas l'image du parfait danseur qu'il faut donner. Je pouvais me tromper, il me disais rien. Un geste que je faisais mal ? Il me le corrigeait doucement. J'étais tellement bien avec lui, j'avais l'impression d'avoir trouvé celui qu'il me fallait pour me sortir de ce cercle vicieux. Je l'aime Hange, je l'aime tellement.. mais j'ai tout gâché..
-Tu es vraiment con. Non enfaite tu as dépassé le summum de la connerie. Vas le voir! Dis lui ce que tu ressens, dis lui que tu l'aime!
-Il ne veut plus me voir..
-Hé ça, ça t'arrête ? Il est passé ou le Levi combatif, près à en découdre et à se battre quitte à se prendre un poteau en pleine face !?
-Il est parti. Dit-il en se levant pour déposer son verre dans l'évier.

Hange se lève également et fait face à Levi, le fixant dans les yeux. Sans prévenir et d'un seul geste, elle mit une claque au brun. Choqué, il l'a regarda éberlué.

-MAIS ÇA VA PAS !?
-Ah bah voilà! T'as encore du mordant!
-Tu viens de me foutre une baffe! Tu espérais quoi !? Que je te félicite !?
-Non que tu te réveilles.
-Tu fais pareil à tes patients !?
-Non. C'est pour ça que je te le fais. Ça me défoule.
-JE SUIS PAS UN PUNCHING BALL!

Hange s'appuya sur le plan de travail.

-Tu comptes allé le voir ?
-Ouais..
-Hé bien voilà! ENFIN! Mais avant on va nettoyer ton travail !

Le brun acquiesça et rangea son appartement, il composa le numéro d'Erwin et laissa un message sur son répondeur. Il se mit un jogging et alla prendre l'air dehors. Il se dirige vers un parc et à l'abri des regards, il posa son téléphone contre un arbre et activa sa playlist. Le noiraud se mit à faire quelque petit pas de danse. Essayant de créer. Hange avait redonné un peu d'espoir à Levi. Cet espoir se faisait ressentir dans ses gestes, il espérait, l'espoir qu'Erwin lui pardonne son égoïsme. Il voulait ressentir le blond contre lui, il voulait qu'il l'aime. À nouveau. Une fois sa séance fini, il rangea ses affaires et attendit que le feu soit rouge. Au même moment, une personne traversa et ne voyant pas la voiture arriver, celle-ci l'a percuta de plein fouet. L'envoyant valser au sol à quelque kilomètres plus loin. Levi venait d'assister à un accident. Encore sous le choc, il resta planté devant le passage piéton. Un klaxon se fit entendre et le sorti de son trauma. Il couru vers la personne renversé et lui apporta quelques premiers soins en appelant les ambulances. Mais quand Levi enleva la capuche de l'individu, son estomac se retourna. La personne allongée au sol n'était autre que son bien-aimé.

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1520 mots.

Aimer À Mort {Eruri} [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant