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- Étranger -

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- Étranger -

J'ouvris la porte avec précaution et y trouvai... un garçon assis en train de faire une crise de panique. Je ne l'avais jamais vu avant. Pourquoi étais-je déçu ? Ne devrais-je pas être content que ce ne fut pas une personne que je connaissais ou que j'aimais dans cette situation ? Inconsciemment, j'avais espéré que ce soit quelqu'un d'autre.

- Ça va ? lui demandai-je en m'approchant. Qu'est-ce qui t'arrives ?

-C'est... dit-il en faisant de petites inspirations rapides. C'est l'orage...

Je le réconfortai comme je le pouvais puis il me regarda et pris une grande inspiration. Il s'inclina vers moi et sorti.
Je me retrouvai seul dans le vestiaire. Il fallait que je me dépêche un peu ou j'allais vraiment être en retard, même si cela m'importait peu. Alors que je commençais à retirer mon t-shirt, j'entendis à travers la porte un rire franc et sincère, qui mettait du baume au cœur. S'en suivit une voix trop familière pour douter d'à qui elle appartenait. Mon estomac se resserra. Je savais que c'était impossible au fond de moi, mais quelque chose me poussait à espérer. Il fallait à tout prix que je me change le plus vite possible pour aller vérifier.

"...voir s'il s'est perdu" entendis-je à travers la porte.

Je finis de mettre ma tenue de sport et ouvrit précipitamment la porte du vestiaire. La dizaine de volleyeurs qui étaient en train de s'échauffer me regardèrent tous. Mais je ne vis pas la personne que je voulais voir. Encore une fois. L'un des joueurs s'avança vers moi :

-Ah, le capitaine vient juste de partir pour te chercher. Tu t'es fait attendre dis donc.

Je m'excusais puis j'entendis des foulées rapides venir du couloir au fond du gymnase. Une grande silhouette avança vers moi à pas joyeux. Sourcils froncés, grand sourire, cheveux poivre et sel. Je n'en croyais pas mes yeux.

-Bokuto ? dis-je lentement, en détachant chaque syllabe.

- Hey hey hey ! Je t'ai trouvé ! dit-il, un air triomphant se dessinant sur son visage. Est-ce qu'on se connait ? Comment tu connais mon nom ?

- Il est.. écrit sur ton maillot.. mentis-je.

Je t'ai trouvé !

Je t'ai trouvé.

C'était la dernière chose qu'il m'avait dite. Cette phrase n'avait que trop de sens, et je me demandais s'il s'agissait d'une coïncidence. Je commençais à perdre mon souffle. Je le regardais fixement en scrutant son corps entier. Il était debout. Il parlait. Il bougeait. C'était un rêve de plus ou je le voyais en bonne santé. Mais d'habitude, sa vue ne me faisait rien, comme s'il était quelqu'un que je voyais tous les jours et que je n'attendais plus. Cette fois, mon corps réagissait. Je sentais tout mon ventre se compresser et je commençais vraiment à avoir du mal à respirer. Je ne pouvais plus parler.

in the other life. (Bokuaka)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant