« J'aimerais que l'on se retrouve... dans une autre vie. »
Bienvenue dans cette autre vie, la seconde chance tant rêvée pour laquelle Akaashi aurait tout risqué. Le destin la lui a accordée. Cependant, tout ne va pas se passer comme il l'aurait esp...
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- Tiens -
Au cours de la séance j'observai tout de même une amélioration. J'étais bon passeur, normalement, mais je n'avais jamais joué avec un tel joueur. Bokuto continuait tout de même de complimenter mon jeu et de m'encourager.
Notre entrainement matinal pris fin et je repartis vers le vestiaire. Je me changeai avec des vêtements propres et ouvrit mon sac oublié la veille pour les ranger avec ceux d'hier. Quand j'ouvris le sac, je trouvai un papier plié en quatre, et un carton rose en dessous. Je pris le papier et le dépliai :
"Désolé pour hier. :( J'espère que tu vas mieux. Je t'ai offert mon dernier paquet pour te remonter le moral. - Bokuto"
Je sentis mon ventre flotter. Je secouai ma tête pour reprendre mes esprits et tirai le carton rose hors du sac. C'était un paquet de Pocky à la fraise.
Le reste de la matinée s'écoula assez longuement, mais je n'arrêtais pas de sourire. Les cours s'enchaînaient et défilaient, comme les nuages que j'observais au lieu d'écouter. Impossible de me concentrer, mon esprit ruminait à cent à l'heure, comme d'habitude. Je ne sentais même pas la fatigue de la veille. Je sentais comme un regard peser sur moi, mais j'avais décidé de ne pas y prêter attention pour plutôt la reporter sur l'extérieur. Il faisait beau aujourd'hui. Par la fenêtre de la classe, je pouvais voir le vent souffler légèrement sur les quelques feuilles vermillon qui luttaient pour rester accrocher à leurs branches. Comme moi. Bientôt, il ne restera plus que les frêles silhouettes dénudées des arbres dans le froid de l'hiver. Qu'est-ce qu'il restera de moi ?
La sonnerie indiquant la pause de midi sonna, et les élèves quittèrent tous précipitamment la classe. Une fois mon plateau rempli, je me mis dos au self et balaya la salle du regard, quand je m'arrêtai sur Bokuto qui me faisait de grands signes. Je reconnu des visages de la séance de volley d'hier soir - qui me paraissait extrêmement lointaine. Certains semblaient demander à Bokuto d'arrêter de secouer les bras comme un marin échoué, d'autres rigolaient et certains cachaient leurs têtes dans leurs mains.
- Akaaaashiiiiii ! Viens manger avec nous ! criait-il dans la cantine alors que plusieurs autres tablées le regardaient.
- Il nous a vus, tu peux arrêter de crier maintenant, se plaignit quelqu'un à la table.
Je les rejoignis le plus discrètement possible. Je n'étais même pas encore assis que plusieurs personnes me parlèrent.
- Tu vas mieux ?
- Nous fais pas ça en plein match !
- Fais gaffe à pas t'évanouir ici.
- Si tu vas à l'infirmerie est-ce que je pourrai avoir ton dessert ?
Bokuto était entouré des deux personnes que j'avais remarquées hier. L'un, à sa droite, était en pleine conversation avec Bokuto : ils débattaient de quel personnage sortirait finalement avec l'héroïne d'un feuilleton.
