« J'aimerais que l'on se retrouve... dans une autre vie. »
Bienvenue dans cette autre vie, la seconde chance tant rêvée pour laquelle Akaashi aurait tout risqué. Le destin la lui a accordée. Cependant, tout ne va pas se passer comme il l'aurait esp...
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- Heureux -
Cela faisait 5 minutes qu'on avançait sans grand bruit. Bokuto avait passé le début du trajet à poser tout plein de questions, me remercier une dizaine de fois d'avoir partagé avec lui ou simplement à raconter sa journée en me jetant de temps en temps des coups d'œil. Je ne répondais pas par de très longues phrases mais il semblait heureux à chaque fois que je répondais.
La température s'était refroidie au fil des semaines et on sentait que l'hiver approchait à grand pas. Je me décidai finalement à briser le silence :
- Bokuto.. je voulais te dire que-
- Ne dis rien. Je sais.
Un peu étonné, je tournai la tête vers lui et vis qu'il m'adressait un sourire timide. Il me faisait une faveur.
- Merci.
Nous étions arrivés à l'embranchement où nous devions nous séparer. Pile au niveau des rails du train, séparés de nous par un grillage. Il le remarqua car je commençai à ralentir.
- Je tourne de ce côté, lui signalai-je.
- Ok, à demain ! Tu reviendras le matin, hein ? On a pas fini de se mettre d'accord sur le tempo.
- Oui.
Je lui fis un petit signe de la main et commençai à me retourner.
- Au fait, Akaashi !
Je lui fis de nouveau face et vis qu'il regardait le sol en tripotant ses manches. Le vent souffla une bourrasque et quelques feuilles séchées tombèrent à quelques pas.
- Est-ce que ... je pourrai avoir ton numéro ? C'est pour le club, vu que je suis le capitaine, et tout le monde m'a déjà donné le sien, tu vois.. Après, si tu ne veux pas...
Il eut un rire gêné. Il essayait de cacher le fait qu'il était embarrassé de me demander. Je souris légèrement et ses yeux se reposèrent sur mon visage, tout en rougissant toujours.
- Oui, tu peux.
- Super !
Ses yeux écarquillés fixaient mes doigts alors que je saisissais mon numéro dans son téléphone.
- Akaa... shi... Kei..ji... voilà, c'est bon. On se voit demain, alors ?
Mon cœur palpitait toujours à chaque fois qu'il prononçait mon nom.
De retour chez moi, je laissai tomber mon sac sur le sol avant de m'assoir face au bureau. Je soupirai longuement, en récapitulant mentalement ce que j'avais vécu ces dernières 24 heures. Au bout d'une dizaine de minutes, je ressenti une douleur aux joues, m'indiquant que je devais avoir souri comme un imbécile depuis le retour.
Bokuto était génial. Il l'était déjà quand je le connaissais, mais il m'épatait de plus en plus. Entre son incroyable jeu au volley et sa manière d'être. On voyait bien auprès de ses camarades qu'il apportait quelque chose à tous. Je repensais à son mot, et à ce qu'il m'avait dit quelques minutes plutôt. Pourquoi est-ce que je ne faisais que penser à lui ?
