Amour et Aventure : Quel sera leur destin ?

CHAPITRE 22: Je dois lui dire, je dois le faire.

PDV: DRAGO MALEFOY

-Elena.

Ce simple prénom s'échappe de mes lèvres, comme un souffle retenu trop longtemps. Mon cœur tambourine, mes pensées sont en chaos.
Comment dire tout haut ce que je n'arrive même pas à admettre en silence ? Mon regard ne la quitte pas, essayant de capter chacun de ses mouvements.

-Oui.

Sa merveilleuse voix qui sonne comme la plus douce des mélodies. Je souffle à son unique mot comme si j'avais arrêté de respirer par peur de la voir s'en aller, sans que je puisse lui parler. Mais il n'en est rien. Elle se retourne enfin vers moi, son regard cherche le mien. Par réflexe, mes yeux se baissent. Mon cœur se serre, mon souffle se fait court à nouveau. Pourquoi est-ce si difficile de lui parler ? Pourquoi ai-je le thorax qui comprime tout mon air ? Pourquoi ai-je l'impression que chaque mot que je pourrais dire m'éloignerait-elle ?

La perdre. Voilà ce que je risque si je lui dis tout. J'ai peur de la perdre.

-Je vou..ulais. Ma voix se brise.

Depuis quand un Malefoy bégaye ? Pourtant, face à elle, tout mon aplomb s'évanouit. Elle fronce les sourcils, devant mon combat intérieur, je sens qu'elle voit à travers moi, à travers mon masque.

-Est-ce que tout va bien ? Tu es tout pâle.

Elle se rapproche, sa main se lève vers mon front, comme pour vérifier quelque chose. Mais, brusquement, elle s'arrête et retire sa main. Le vide qu'elle laisse semble glacer l'air autour de moi. La chaleur d'un simple contact aurait suffi à apaiser ma nervosité, à me donner le courage qu'il me manque désespérément. Son bras retombe, ce qui m'enlève l'espoir de la voir recommencer. Je sens ses yeux transpercés ma peau, sous son regard, mes poils se redressent et mon pouls s'accélère. Je n'ai jamais ressenti cela. Jamais quelqu'un n'a fait naître en moi une telle fièvre, un tel désir. Elle me rend dingue. Cette fille est hors de ma portée. Y a qu'à la regarder rire et sourire pour le comprendre. Et pourtant, je veux plus qu'une simple amitié, plus que des regards volés ou des gestes inachevés. Personne d'autre ne devrait pouvoir lui parler, ni la toucher, ni la faire sourire comme moi. Je la veux, intensément, et à cet instant, je me fiche des conséquences. Je franchirai n'importe quelle barrière si cela signifie la garder pour moi seul.

Je prends une profonde inspiration, mon cœur battant à m'en faire mal. C'est le moment. Je suis prêt, je suis prêt à le crier, à le chanter, je suis prêt à tout pour lui prouver qu'elle est l'unique lumière de mon monde obscure. Je l'embrasse avec une telle passion qui nous dévore tous les deux au passage. Je l'embrasse, lui transmettant tout ce que je n'ai jamais su lui dire. Je l'embrasse parce que j'ai tant résisté que je n'ai pu cette fois-ci me contrôler. Je l'embrasse parce que je l'aime, sans plus de retenue, sans peur. Que le monde sache à qui mon cœur appartient, à qui il a toujours appartenu, je me fiche de ce qu'on pourrait penser parce qu'à ce moment précis, elle m'embrasse avec la même intensité que la mienne. Une brûlure douce, loin d'être douloureuse, me serre le ventre. Alors c'est ça, cette sensation dont parlent tous ceux qui ont connu l'amour ? C'est tellement plus vif, plus profond que je ne l'imaginais. Comme si chaque parcelle de moi s'éveillait enfin, comme si pour la première fois de ma vie, le souffle venait à moi. A bout de souffle, je m'éloigne de ma source de bonheur. Je pose mon front sur le sien et plonge mon regard dans ses yeux. Je ne peux m'empêcher de lui enlever les deux mèches qui lui collent au front. Je sens que nos cœurs battent à tout rompre et ça éveille en moi des sentiments que je ne pensais un jour ressentir.

Je me sens complètement vulnérable à sa simple présence. Elle est devenue ma seule faiblesse, la seule qui peut briser toutes mes défenses en un seul regard et ma plus grande force, celle qui me donne le courage de vivre.