Chapitre 3

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Ugh, Peter avait mal à la tête. Peut-être qu'il n'aurait pas dû rester aussi tard à patrouiller. Mais il y avait eu ce braquage de banque qui s'était éternisé. Et puis après, il avait dû terminer ses devoirs en urgence, et enfin, il n'avait dormi que deux heures. C'était loin d'être suffisant. Mais bon, monsieur Stark était en voyage pour des affaires, donc ce n'était pas comme s'il pouvait le gronder. Aujourd'hui, c'était jeudi, mais en raison d'une grève à son lycée, il était autorisé par May à aller travailler pour son stage à la place.

Résultat, il se retrouvait devant la Tour, baillant comme un âne. Il fit un simple geste à Rob, le gars en charge de la sécurité ce jour-là, et passa les scanners. Son badge pendait à son cou, personnalisé. Seul le cordon doré indiquait qu'il avait accès à tout, mais sinon, sa photo n'était pas très professionnelle. En fait, on le voyait tirer la langue et loucher, et monsieur Stark avait trouvé ça amusant. Il salua Sophie, une stagiaire du département de mécanique en entrant dans l'ascenseur, avant de bailler une nouvelle fois. La jeune femme rit un peu, et se fit un devoir de le guider par les épaules jusqu'au labo. Luca, Hanna et Greg étaient déjà là, en train de bosser. En le voyant, leurs mines s'égayèrent.

- Eh bébé Stark ! l'appela Hanna.

- Ugh, arrêtez de m'appelez comme ça, marmonna l'adolescent. J'ai quinze ans, pas cinq.

- Oh, donc être appelé un Stark n'est pas un problème ? rit Greg.

- Pourquoi je m'embête, vous n'allez pas renoncer.

- Non ! crièrent-ils tous en chœur.

Peter sourit un peu, très légèrement, avant de se pencher sur un bureau et de continuer à travailler sur son projet. Il cherchait à créer un robot dragon qui pourrait voleter partout dans la tour, et qui aurait la voix de Captain America. Il avait juste tellement entendu ses cassettes au lycée, sur la drogue, et le reste qu'il avait décidé de se venger à sa façon. Et aussi parce qu'il savait que ça ferait rire Tony. Bon, d'accord, peut-être que c'était sa manière de faire comprendre qu'il en voulait toujours au soldat blond pour la guerre civile, même si maintenant tout était réglé.

Il n'avait jamais rencontré les Avengers, Tony s'y opposait fermement. Cela ne dérangeait pas Peter, qui adorait passer du temps dans les laboratoires avec le milliardaire. De plus, il risquait d'être pétrifié en faisant face à ses héros. Donc, techniquement, il ne risquait aucunes représailles pour son robot, puisque Captain America ne le connaissait pas, et vivait au complexe. En parlant de l'enceinte, le petit sourire de Peter se fana. Une semaine plus tôt, il s'était fait poignarder, et dans l'urgence, avait atteint le complexe pour voir le docteur Cho, ou monsieur Stark. Il ne se rappelait pas de ce qu'il s'était passé, simplement qu'il s'était réveillé un dimanche en fin d'après-midi, soigné et presque guéri.

Bien sûr, quand FRIDAY lui avait dit que les Avengers étaient dans l'enceinte, il avait paniqué, et s'était enfui. Et si quelqu'un le découvrait ? Tony ne serait pas content. Il était plongé dans ses pensées, et se remit au travail. Il espérait terminer le robot avant l'arrivée de monsieur Stark, pour lui faire la surprise. Rien que pour voir sa tête, il le ferait des dizaines de fois.

- Bébé Stark, c'est l'heure de déjeuner, lui sourit Sophie. Tu pourras revenir après.

- D'accord. Et arrêtez de m'appelez comme ça.

Peter ne s'était pas rendu compte du temps qui passait. Il avait l'impression d'être là depuis à peine quelques minutes. Néanmoins, l'idée de se faire un bon repas fit réagir son estomac. En rougissant d'embarras, il suivit les stagiaires plus âgés. De toute façon, tout le monde était plus âgé que lui dans la Tour, c'était en partie pourquoi certain l'appelaient bébé Stark. Ça et le fait que le milliardaire agissait comme un père avec le petit. Ils montèrent dans l'ascenseur qui les mena au 35ème étage, où se trouvait l'aire de restauration. C'était une pièce gigantesque, avec plusieurs restaurants, fast food, boulangerie, pâtisserie... le service était indépendant, les propriétaires payaient pour avoir une place ici, un peu comme s'ils payaient l'état, mais tout revenait à Tony Stark.

Pepito StarkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant