Chap 3 : L'arrivée

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"Aux AURORES s'il vous plait" avais-je dit au chauffeur de taxi.

Nous roulons depuis bientôt une demi-heure et je m'impatiente déjà d'arriver pour enfin me reposer, je me répète peut-être mais je suis vraiment épuisée. Comme nous en avons encore pour un moment d'après le chauffeur, j'en profite pour continuer la lecture du livre que j'ai commencé dans l'avion.

"Nous y sommes ma jeune dame" me lança le chauffeur après avoir stationné le véhicule. Je règle les frais ensuite sors et un employé de l'hôtel se hâte pour transporter mes affaires, puis nous entrons dans l'immeuble et c'est magnifique.

Le hall d'entrée bien que commun est d'un style chic minimaliste à la fois original et d'un classic revisité au fur et à mesure que j'avance. Je sais que ce n'est pas très clair comme description mais il faudrait le voir pour le comprendre

Je me dirige à gauche vers la réception pour les appartements parce qu'en réalité d'après ce que je sais, l'immeuble offre à la fois les services d'appartements à louer et ceux d'un hôtel où séjourner. Les deux parties naturellement délimitées dès l'accueil.

Mais quelle personne ferait ça ?

Quelle idée originale d'avoir fait construire un tel endroit, c'est ingénieux, il fallait y penser

Arrivée devant le comptoir, je vois deux personnes, un homme, assez jeune la vingtaine je dirais, et une femme plus âgée aux fauscettes apparentes, d'un même uniforme, le même que celui du portier.

bonsoir jeune demoiselle, que puis-je faire pour vous ? m'interrogea la dame aux fauscettes d'une voix chaleureuse

bonsoir madame, j'ai une réservation s'il vous plaît... pour un appartement. Je le sais, c'est bête, je suis déjà dans la partie appartement donc je n'avais pas besoin de préciser. Pour ma défense je suis un peu déboussolée

sous quel nom je vous prie? demanda t-elle les yeux rivés sur la tablette maintenue sur un support à sa droite

Aurora Miles

oh ! Mais vous êtes la petite Aura, je vous attendais. Bienvenue parmi nous, je suis Denise et lui Léo. lança t-elle le visage illuminé tandis que ses fauscettes se faisaient remarquées de plus belle

enchantée Denise, Léo, repondis-je en hochant une fois la tête positivement

votre père m'a informé hier que vous serrez là, votre appartement est prêt, donnez moi une seconde

Derrière Denise, Léo le jeune homme était debout, perplexe me dévisageant presque ou m'analysant, je ne saurais le dire en réalité. C'est perturbant mais je n'y fais pas vraiment attention

Au bout d'une dizaine de secondes après que Denise eut consulté je ne sais quoi sur sa tablette, reprit en s'adressant à Léo

accompagnes la demoiselle Miles jusqu'à son appartement ensuite remets lui les clés s'il te plaît mon garçon

tout d'suite, répondit-il avec conviction, son expression a changé

Lorsque je me tournais pour m'en aller, j'entendis "reposez vous bien ma demoiselle" de Denise toujours avec le sourire qui accentuait ses fauscettes. Je lui répondis d'un hochement de tête en lui rendant son sourire. Vraiment très aimable cette dame... enfin Denise

Léo est devant moi suivi du portier avec mes affaires et nous nous dirigeons vers l'appartement. Plus j'avance et plus je me rends compte de la beauté des lieux et c'est vraiment incroyable

Après quelques mètres de marche, nous prenons l'ascenseur, jusqu'au seizième étage sachant qu'il y en a 25

Les yeux dans mon livre, j'avais surpris à plusieurs reprises Léo qui me lorgnait. Alors, m'observer avec insistance ça peut passer, me dévisager comme si j'étais un alien d'accord, mais ça non, pourquoi ne me dit-il pas ce qu'il veut, ça commence à devenir gênant là

Intriguée, la curiosité me poussait à lui adresser quelques mots

je sais que vous me regardez de temps en temps, lancais-je sans décoller mes yeux du livre.
Que se passe t-il ? Que voudriez vous savoir ou me dire ? ajoutais-je cette fois les yeux rivés sur lui

rien du tout madame.. pardon, mad'mois...

si je peux me permettre, mademoiselle, vous êtes super, mais super belle, voilà ce que je pense, et Léo également mais il a un peu la trouille de vous le dire, c'est qu'il est plutôt réservé comme garçon, coupa soudainement le portier avec calme, cette remarque me fit sourire intérieurement

Il a l'air d'avoir le même âge que Léo, moins nerveux que lui visiblement mais ils ont l'air tous les deux des sympas, de gens biens

ça suffit Diégo ! Siffle Léo entre ses dents en lui jetant un regard comme pour dire "qu'est ce que tu fais"

Le silence revint. Puis la porte de l'ascenseur s'ouvrit et après avoir longés le petit couloir nous nous retrouvons devant une porte. Enfin j'y suis

Léo s'empressa donc d'ouvrir la porte et me fait signe d'entrer, ce que je fis. J'entre et enlève mon manteau pendant que Diégo transporte mes valises jusqu'en haut du majestueux escalier noir en métal situé au milieu du séjour, aidé de Léo

Dès qu'ils finirent, Léo me tendit les clés, puis tous les deux sortirent mais je leur remerciai avant qu'ils soient dehors.
"Avec plaisir. Diégo santos pour vous servir mad'moiselle" repliqua Diégo en faisant la revérance le sourire aux lèvres, sourire que je lui rendit. Puis ils me lancèrent en cœur "bonne nuit mad'moiselle", s'en allèrent et refermèrent la porte derrière eux.

Léo

Elle est tellement belle, c'est hallucinant. Depuis que j'ai croisé son regard, je l'ai dans la tête. Je sais que ça ne fait même pas dix minutes mais qu'est ce que j'y peux ? C'est la fille la plus belle que j'ai jamais vu sans vouloir exagérer. Elle a tellement de grace et de prestence... Léo non tu peux pas, tu es au travail.

Dans l'ascenseur, je me suis fait grillé, j'aurais dû faire attention pour pas qu'elle le remarque, quel idiot, et puis Diégo...

Lorque nous sortons de l'appartement, je lui tombe dessus sans attendre

- "mais qu'est c'qui t'a pris tout à l'heure? Ça va pas ou quoi ?"

- "bah quoi? J'ai juste dit ce que je pensais et toi aussi d'ailleurs" me répondait-il sérieusement.

- "hey, c'est une raison" essayais-je de le lui rappeler.

- "oui je le sais, mais il fallait que je lui dise, et puis toi..."

- "moi quoi?"

- "tu y arrivais pas. Tu t'es laissé intimidé et je te comprends, elle a quelque chose..." dit-il en réfléchissant, essayant de trouver un mot pour finir sa phrase. "Ecoutes, je suis désolé si ça t'a pas plu, je voulais juste t'aider." retorquait-il le visage toujours sérieux.

- "t'as raison Diégo. Il vaut mieux retourner travailler n'y pensons plus, allez on y va".

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Merci⭐

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