Chap 23 : Coincés, alors discutons

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Léo

Je suis enfermé dans un ascenseur avec la fille sur laquelle j’ai un faible depuis que je l’ai vu, depuis son arrivée. Qui l’aurait cru ?

Personne. En vérité même toi tu n’y aurais pas cru alors je te rassure, moi non plus je n’y aurais pas cru.
Mais je ne t’ai rien demandé, ferme la ok ?

Même si la voix dans ma tête m’agace plus qu’autre chose, je dois avouer qu’elle n’a pas tout à fait tort. Aujourd’hui était une journée tout ce qu’il y a de banale, mais là tout vient de changer

J’ai quitté mon appartement à 5 heure du matin comme à mon habitude, ma bandoulière, écouteurs aux oreilles, la capuche de mon sweat couvrant mes cheveux adroitement coiffés, et mes mains enfouis dans les poches de mon pull. J’ai fait ma marche matinale de 15 minutes, je me suis arrêté au café de la place et j’ai récupéré mon éternel espresso à emporter avant de prendre les transports

Quand je suis arrivé, je suis direct allé dans les vestiaires. J’ai enfilé mon uniforme et j’ai rejoint mon poste pour remplacer Jeremy qui fait le service de nuit, non sans avoir croisé sur mon chemin quelques collègues que j’ai salué, et qui m’ont répondu avec un grand sourire, ce qui n’a pas toujours été le cas

Au début ce n’était pas aussi chaleureux. Les relations ne franchissaient pas le seuil de collègues de travail et je trouvais ça dommage, alors j’ai fait quelque chose pour changer ça. J’ai été habitué à une entente et une solidarite générale dans une ambiance conviviale. Pour moi nous étions une grande famille et un rapprochement ou du moins une bonne relation entre nous était nécessaire, donc j’ai fait ce que j’avais à faire

Bien-sûr ça n’a pas été une tâche facile. Je me rappelle m’être dit : « je réussirai à changer cet ambiance froide presque hostile sinon je ne m’appelle plus Léonard Palmer »

Ma première journée de travail a été solitaire. Aucun contact avec les autres, je n’avais aucune affinité avec mes collègues mais j’ai pensé que c’était normal. Les jours qui ont suivis étaient emplis de changement et d’actions de ma part, toutes plus audacieuses les unes que les autres

Certaines m’en ont couté un début de haine de la part des filles. Avec elles c’étaient un peu plus compliqué. Elles étaient difficiles à convaincre mais les garçons, avec eux par contre c’était assez détente au bout d’une douzaine de jours. Oui j’avais compté et j’étais satisfait de mon objectif atteint, en si peu de temps

Il y a deux heures encore j’étais derrière mon comptoir à enregistrer un couple, un homme et une femme d’une trentaine d’année, qui n’avait pas fait de réservation, et là, je suis dans un ascenseur, coincé pour un bon moment

Je ne vais pas prétendre que cette situation me déplaît, surtout avec la compagnie que j’ai. J’avoue que je suis un peu nerveux et je me retrouve à être timide alors que je ne le suis pas du tout. En réalité je suis quelqu’un de plutôt solaire, d’avenant et j’ai plus d’assurance que ça mais là je parais plus calme que je ne le suis vraiment

La fille à ma gauche semble ailleurs, dans ses pensées. Peut-être n’apprécit-elle pas ma compagnie.

Tu crois ?

Ah c’est bon toi. J’en ai ma claque que tu apparaisses comme ça à l’improviste

Je l’entends bien mais tu voudrais que je fasse quoi ? que je t’envoie un pigeon voyageur histoire d’annoncer ma venue ou que je te joue une douce mélodie du genre un air du lac des signes pour te prévenir de mon intervention prochaine ? mec, déconnes pas tu veux ?
débite d’une traite la voix dans ma tête sur un ton moqueur. Elle se fou littéralement de moi et je me demande si je ne devrais pas lui donner un nom à celle là.

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