NEW LIFE : tout aux aurores

Chap 11 : Un départ précipité

Will

— je m'absente un moment Carlos, je ne serai pas long.

— d'accord chef.

J'ai besoin de m'aérer l'esprit, de prendre un peu d'air. Cette histoire d'entreprise en faillite est entrain de me perturber sérieusement. Comment ça l'entreprise de papa est en faillite je ne comprends pas. Comment c'est possible ?

Et puis, de ce que je sais l'année dernière il ya eu un excellent chiffres d'affaires, les revenus des ventes étaient considérables et la production active, je ne comprends pas comment ça a pu arriver. Franchement ça me rend malade, il faut que j'aille le voir.

Si Josh ne m'avait pas appelé je ne serais pas au courant. C'est vrai qu'avec mon père je ne suis pas souvent d'accord. Il veut que je travaille avec lui dans sa société mais moi non. C'est mon père oui mais, c'est pas parce que je suis le fils aîné de Ricardo Ander que je suis forcé de le succéder. Josh est là, lui et sera parfait pour ça.

J'ai ma propre boîte et je me débrouille tout seul, et d'ailleurs j'aime me débrouiller tout seul.

Évidemment, ça n'a pas été simple d'évoluer dans ce milieu. Il y avait toujours des gens pour me mettre des bâtons dans les roues, des gens qui me rappelaient sans cesse que je n'y arriverai jamais sans l'aide de mon père mais voilà où j'en suis aujourd'hui, j'ai ma petite société qui fonctionne bien, j'ai mes propres revenus. Avec ça j'ai pu aisément m'éclipser de là et venir me réfugier dans mon petit magasin de guitares.

J'ai acheté ce petit coin il y a trois ans. Je voulais partager mon amour pour la musique avec les autres, leur proposer un instrument en particulier que je connais plutôt bien, comme la guitare, qui est l'instrument que je préfère.

Depuis que j'y travaille, je me sens moins stressé et plus détendu. Je ne pense pas trop au passé assez chargé en émotions et me concentre sur le présent. Je peux approcher les gens, aller à leur rencontre dans la rue, et vu qu'ici personne ne semblait s'intéresser à la vie des autres, c'était parfait pour moi.

Ça fait déjà une demi-heure que je marche. Je ne me suis même pas rendu compte que j'avais autant marché tellement cette affaire me trotte dans la tête.

Bon sang je ne suis pas tranquille, il faut que je parte cette nuit même.

Je sors mon téléphone de la poche arrière de mon jean et le manipule. Quelques minutes de marche encore et je remarque un petit coin tranquille, un café. Ça tombe bien, en boire un me fera le plus grand bien, surtout avec ce temps.

Le téléphone à la main et les yeux rivés dessus, je pousse la porte et entre mais je ressens une personne devant moi. Par un réflexe, je relève la tête pour éviter tout encombre, et je reconnais tout de suite la personne.

— Aurora. Quelle bonne surprise.

— Will, ça fait plaisir de te revoir, dit-elle avec le sourire.

— le plaisir est partagé, renchéris-je en lui rendant son sourire, je vois que tu t'en allais.

— en effet, j'ai du travail qui m'attend.

— dommage, j'aurais aimé prendre un café avec toi mais vu que tu as du travail...
Elle baisse la tête avec un léger sourire et la relève une seconde après.

— Que dirais tu de déjeuner ici avec moi demain dans l'après midi ?

— j'en serai ravie mais j'ai cours demain et je termine à 16h, ça ne te dérange pas ?