NEW LIFE : tout aux aurores

Chap 21 : Plus de peur que de mal

Un pas il fait

- si tu t'approches..

- quoi ? quoi ? hein ? Tu vas faire quoi ? Tu vas crier au secours c'est ça ? Et après ? Tu vas te rouler sur le carrelage ? lance t-il à voix basse presque dans un souffle pendant que j'en profite pour retirer mes chaussures, mes mains serrant le support derrière moi

- Qu'est ce que tu veux ?

- tu entends ça !? Elle me demande ce que je veux, tonne t-il à l'encontre de son copain devant la porte sans ciller une seconde avant d'entrer dans un rire sinistre, le genre de rire qu'on préfèrerait se garder d'entendre même dans ses pires cauchemars, tellement naïve. Que crois tu que je veuille ? Toi, moi dans cette pièce. Une femme et un homme au bord de l'excitation entre quatre murs, c'est de ta faute. T'aurais pas dû me donner ce coup, ça m'a donné encore plus envie parce que j'aime les femmes qui ne se laissent pas faire aussi facilement, maintenant tu vas...

Ne lui laissant pas terminer sa phrase je le pousse aussi fort que je le peux contre le support des lavabos. Je ramasse mes chaussures que je balance l'une après l'autre à l'homme qui s'empresse vers moi. J'arrive au niveau de la porte en panique les mains tremblantes, j'essaie de l'ouvrir, vite, fort, mais je suis attrapée par les cheveux et projetée en arrière au milieu de la pièce

L'homme en blanc se relève derrière moi et moi aussi. Il m'attrape fermement par les bras pendant que l'autre homme s'approche de moi tel un prédateur. Je me débats comme je peux, je gigote et lorsqu'il est en face se moi je lui donne un coup de pied à l'entre jambe. Je le vois se tordre de douleur mais je suis jetée aussitôt contre la porte d'une cabine

Je me la prends en plein visage avant de me laisser tomber sur le sol

Tout s'est passé si vite

Lorsque je tente de me relever l'homme en blanc me frappe et ma tête pivote sur le côté. Je sens une douleur à la lèvre, il y a du sang. L'autre m'immoblise et je sens une piqûre dans le creux de mon bras

Il m'a planté une aiguille dans le bras

Je me sens faiblir, je continue de me débattre mais rien n'y fait. Je le vois sourire et ensuite prononcer une parole

- assez jouer maintenant, on passe aux choses sérieuses...

Ma vision se trouble, j'ai l'impression que la pièce tourne autour de moi et les seuls mots que je parviens à dire sont laissez-moi, et puis trou noir.

**

Quatre jours se sont écoulés depuis cet incident dans les toilettes de la boîte de nuit. Je crois qu'il se passera un long moment avant que je n'y remette les pieds, et quand je dis un long moment, je veux dire un très long moment. Si je ne tiens pas compte des moments euphoriques que j'ai eu avec Iris et ses amis, je dirais que c'était une catastrophe

En parlant d'Iris et ses amis, ils m'ont raconté ce qu'il s'est passé cette nuit là ou du moins, leur version

Pour résumer la situation, c'est une femme accompagnée d'un employé de la boîte qui m'ont trouvé, allongée et inconsciente sur le carrelage dans les toilettes

Quand ils sont arrivés la porte était grandement ouverte. L'homme qui accompagnait la femme aurait avertit d'autres employés qui auraient débarqué pour me transporter dans un lieu plus calme, dans les bureaux du patron. Ceci c'est d'après la femme qui l'a racontée aux autres et Iris m'a également dit comment elle a été conduite à moi toute suite après

En repensant à ses expressions et sa gestuelle en me relatant les faits, un sourire en coin apparait sur mon visage

Dans le bureau, malgré les tentatives de réanimation je ne réagissais pas, alors j'ai été conduite dans un centre médical suivie de près par mes compagnons de soirée