Le choix ( part 1 )

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Note : Armarie et Ipandra sont des royaumes de mon invention, car je ne voulais pas lier cet OS à une quelconque époque ou une dynastie ayant réellement existé.

Bonne lecture 🙂

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Qu'est ce que le sacrifice ?

S'abstenir d'un de ses mets préférés pendant un temps donné ? Se dénoncer à la place d'un être cher pour lui éviter un désagrément punitif trop contraignant ? A présent, je suis sûre de moi quand je dis que ces choses ne relèvent pas du sacrifice. Il ne s'agit que de petites concessions qui n'impliquent pas des actes bien lourds de conséquences. 

Le sacrifice est bien au-delà de ça. 

Le sacrifice c'est se donner corps et âme, pour atteindre un but, ne pas retenir ses efforts et surtout mettre ses propres désirs et sentiments de côté, en faisant preuve de l'abnégation la plus totale.

Et c'est cette définition du sacrifice que j'allais expérimenté, bien plus tôt que je le pensais.




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Les mains élégamment croisées sur les broderies  de ma robe dorée, le corps complètement perdu dans la mer de tissus recouvrant les arceaux qui remplissaient l'étroit espace du palanquin royal, dont les balancements suivaient le rythme de la marche de mes porteurs, sous les huées des villageois, toujours impressionnés de voir parader la famille royale près de leur lieu de vie.

Je n'ai jamais aimé toutes ces frasques et ces sorties en grandes pompes qui attirent tellement de regards et ne servent qu'à démontrer notre supériorité par rapport au petit peuple que nous gouvernions. Mais il y avait des événements dans la calendrier d'Armarie que nous devions célébrer avec panache. Et l'anniversaire du couronnement de mon frère en faisait bien évidemment partie.

Voilà à présent deux ans que mon frère aîné de cinq ans, Yoongi, était à la tête du royaume et le moins qu'on pouvait dire, c'est que le début de son règne avait marqué un tournant pour tous les armariens.

Aujourd'hui, les sourires qui ornaient les visages du petit peuple n'étaient plus aussi sincères que ceux que j'avais l'habitude de rendre quand je paradais avec mon père, plus jeune. Il ne faisait aucun doute, que notre peuple n'était pas heureux, et leurs pauvres guenilles, ainsi que leur état de fatigue apparent me laissaient penser que les nouvelles restrictions et les affranchissements monétaires que leur imposait mon frère n'en étaient définitivement pas étrangers.

— Princesse Dal-Mi,  avez-vous vu ? Cette petite fille porte la même robe que vous lors de la parade de l'année dernière.

Mes yeux s'affairaient dans la direction pointée par Ha-Jung, ma fidèle femme de chambre, pour aller se poser sur une adorable fillette qui me faisait de grands signes de loin, vêtue d'une réplique artisanale de ma robe de soie bleue que j'ai revêtue il y a de cela un an jour pour jour, au même endroit. Un grand sourire aux lèvres, je lui fis un signe de la main, et je l'aperçus qui s'exclamait de joie en tirant sur les pans de la robe de sa mère. La vue me fut vite brouillée par les lances des fantassins de mon frère, qui avait tenu à créer une haie de sécurité autour de notre cavalerie.

Bien sûr, j'ai trouvé cela ridicule, mais quand Yoongi se met quelque chose en tête, il est bien difficile de lui faire changer d'avis. Et puis, ce n'est pas comme si j'avais mon mot à dire quant à ses décisions, aussi banales soient-elles.

— S'il-te-plaît Ha-Jung, je baissai la voix pour que seule ma confidente puisse avoir vent de ce que je m'apprêtais à lui dire. Rappelle-moi de ramener du tissu depuis les  ateliers du palais, j'en ferais don à cette fillette, lors de ma prochaine descente au village.

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