Histoires courtes BTS (Kim Taehyung)

Le choix ( Part 2 / end)

Attention  ( ! )  : Présence de violence, mention d'effusion de sang et de meurtres. 

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— Cinq jours ! Cinq jours que ce satané Prince a quitté Armarie et tu réfléchis toujours ! Tu réfléchis à quoi ma sœur ?! Que ce soit lui ou un autre, ne sais-tu pas que ton destin est d'épouser un membre d'une royauté voisine ? Crois-tu que je sois aussi gentil et patient que ce Prince de pacotille qui s'est laissé aveuglé par tes charmes ?

La tête dirigée vers le sol, le corps quasiment plié en deux, tant je m'inclinais devant son trône, j'écoutais les remontrances de mon frère qui n'était pas décidé à se montrer compréhensif ou un tant soit peu compatissant envers sa jeune sœur. Lui n'avait qu'une idée en tête : précipiter cette alliance pour agrandir Armarie et sa puissance.

Je ne lui avais en aucun cas fait part des intentions véritables du Prince Jung Kook, car mon frère serait capable d'envoyer son armée battre les contrées d'Ipandra sur le champ, s'il apprenait le complot qui se tramait dans son dos.

La force de son bras me forçait à quitter ma position d'infériorité, ses phalanges agrippant le tissu de ma robe avec violence. L'effroi s'empara de moi, lorsque je fis face aux traits du Roi, déformés par sa colère.

— Ne me tente pas plus que tu ne le devrais ma chère Dal-Mi, car si je perds Ipandra à cause de ton entêtement, je te promets que tu le regretteras. J'irais chercher le plus vieux et le plus cruel des rois d'une contrée éloignée et je t'offrirais à lui sans remords.

— Majesté. Le conseiller, Hoseok tentait une approche, en voyant le Roi devenir violent avec sa propre sœur, mais il ne récolta qu'un regard noir de la part du souverain qui le dissuada de mener quelconque action.

— Je m'excuse Majesté ... Je parlais difficilement, hoquetant sous la prise de ses doigts et accablée par son regard furibond qu'il ne réservait pourtant qu'à ses ennemis.

Ne servais-je qu'à ça ? Agrandir son royaume ? N'éprouvait-il pas la moindre affection à l'égard de son unique sœur ?

Pas le temps pour lui de poursuivre ses actes de tortures, ni pour moi de me questionner sur les fondements de nos liens fraternels car la cloche d'alerte sonnait, celle qui ne retentissait que lorsqu'un criminel était acheminé au château par la garde royale.

Autant dire qu'elle ne sonnait pas si souvent que cela, les armariens étant bien trop honnêtes et très craintifs de l'autorité royale.

Un mauvais pressentiment titillait mon âme, torturant les battements de mon cœur qui en oubliaient leur périodicité.

Sans prendre de pincettes, mon frère me relâcha, me faisant vaciller de quelques pas, avant de redresser le tissu de sa tunique bordeaux, pour se tenir debout devant son trône imposant. Il me fit un signe pour que je me relève et me place à ses côtés, le cœur battant à cent à l'heure et mon corps se mettant en alerte, comme si mes sens savaient avant moi qu'un horrible événement allait se dérouler.

Les deux battants de la grande porte sombre s'ouvraient dans un fracas, laissant les gardes jeter sans ménagement deux hommes, aux habits déchirés propulsés à l'intérieur.  Les mains liés dans leur dos, ils tombèrent sur leur genoux, courbés jusqu'au sol devant les figures royales que représentaient mon frère, et moi-même, même si cela me faisait horreur.

Mais ce qui m'horrifia davantage, c'était la vision que j'avais d'un des hommes arrêtés par nos gardes, reconnaissant au premier coup d'œil les cheveux bruns et le tablier de forgeron qu'il portait.