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Pdv Anali, vendredi 7 Aout 1998, 18h :
— Anali ! Viens s'il te plaît, il y a un patient ! Sonne la voix grave de mon père.
— J'arrive papa !
Je me lève de mon siège et le rejoins dans la salle d'auscultation. Dans les couloirs, quatre voix résonnent. Celle de mon père et trois inconnues. J'entre dans la pièce et le retrouve face à deux individus plus ou moins blessés.
— Les gars, Docteur Suzuki, je vous dis que je vais bien ! Fait une voix derrière eux.
— Ah, Anali te voilà ! Prévient mon père.
Leurs regards se posent sur moi. Je les salue d'un sourire accompagné d'un simple geste de la main puis j'avance vers mon père.
— Ce jeune homme est tombé sur une voiture et des morceaux du pare-brise se sont incrustés dans ses mains. Explique-t-il en désignant le garçon qui est assis derrière eux. Les garçons, voici ma fille, Anali. Elle est très compétente et s'occupera de lui à ma place.
Les deux debout acquiescent puis mon père sort.
— Vous vous appelez comment ? Demandé-je au blessé.
— Shinichirô, dit-il.
Sa voix était devenue plus aiguë à la fin de phrase car j'avais commencé les soins.
— Ça vous fait mal ?
— Non, grogne-t-il.
— Menteur, s'exclame un de ses amis.
— Tu douille mec, continue le seconde d'une voix moqueuse.
— Vos gueules....
Sa voix redevient plus calme. Il s'habituait a la douleur.
Après quelques secondes, je relève mes yeux pour regarder si Shinichirô va bien. Nos regards s'entremêlent. Il est plutôt beau mais sa coupe laisse à désirer. Sans faire attention, je pouffe légèrement. Ses pommettes rougissent légèrement.
— Tu crois te moquer de qui la toubib ? S'exclame un de ses amis dans un ton menaçant.
— Calme toi Keizo, le réprimande l'autre.
— Keizo c'est bon, elle a rien fait, s'exprime Shinichiro.
Gênée que mon rire ait envenimé la situation, je baisse la tête pour finir mon travail.
— Ne sois pas mal à l'aise Anali, sourit le blessé à la coupe de mauvais goût. Juste, dis moi... Qu'est-ce qui t'as fais rire ? Me questionne-t-il en rougissant légèrement.
