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Pdv Anali, lundi 7 septembre 1998, 11h 30:
Le cours de maths était d'un ennui mortel. Je commençais à envier la liberté de Shinichiro, Wakasa, Takeomi et Benkei ...
Il me semble que Mikey et Emma sont encore scolarisés. Pour Emma, je ne me fais pas trop de soucis mais Mikey... Je me demande combien de temps il tiendra. Je pense qu'il ne va pas tarder a imiter son grand frère et ne plus se présenter en classe.
Dans ma classe, je n'avais pas spécialement d'amis, juste quelques connaissances. Mais ça ne me dérangeais pas. Tant que personne ne me martyrisais, je ne me considérais pas comme à plaindre.
La sonnerie retentit après vingt autres longues minutes de torture. Dans la classe, tous les élèves se déplaçaient pour rejoindre leurs amis. C'était la pause déjeuner donc je me levai et sortis de la classe. Je partis à la cafétéria .
Je pris deux-trois choses à manger, je les payai puis les emmenai à ma place dans la classe.
Je commençai à manger lorsqu'une de mes camarades m'interpella. Je me souvenais pas vraiment de son nom, mais de ce que j'avais pu voir, elle était plutôt gentille et responsable.
J'espère qu'elle se présentera aux délégués.
— Anali ? Il y a quelques qui demande à te voir.
Tous les regards se tournèrent vers moi.
Avant, ça m'aurait mise mal alaise mais sincèrement, leurs regards me mettaient bien moins la pression que ceux des membres de Black Dragon.
Je me levai et sortis de la classe sans oublier de la remercier.
Il y avait une autre fille un petit peu plus petite que moi. Elle avait des cheveux rouge coupée en carré-frange et des yeux noir. Son visage était marqué de deux tatouages de ronce. Il y en avait un qui partait de son oreilles jusqu'à la naissance de son menton; l'autre commençait sur son front et était caché par sa frange; il se finissait au niveau de sa bouche.
Elle regardait droit devant elle. Sa présence était clairement imposante. Elle n'avait pas notre uniforme.
Lorsqu'elle tourna les yeux vers moi, je ne trouvai que le vide dans son regard. Je remarquai aussi un troisième tatouage de ronce dans son cou.
Elle semblait animée d'une grande colère contre moi. Elle se releva du mur et se mit droite, face à moi. La fille me toisa froidement. Ses yeux lançant de terribles éclaires, sa bouche se tordant amèrement.
— Anali ? Demanda t'elle.
— Qui es-tu ?
Sa main s'écrasa sur ma joue. Ma tête parti sur le côté. Je me sentais paralysé. Elle n'y était pas allé de main morte, j'allais garder la trace, mais ce n'était pas ça qui me dérangeait... Ce fut ce qu'elle dit par la suite.
