Un autre jour
Un autre jour où je me lève, et où je ne veux pas vivre cette journée
Un autre jour où je dois puiser jusqu'au plus profond de moi pour ne pas tout abandonner.
Heureusement, aujourd'hui, j'ai quelque chose de prévu, que je ne peux pas annuler, et qui, je le sais, me fera du bien au final.
Mais c'est un combat sans fin avant d'en arriver au moment où je me sentirais mieux.
Déjà, il faut commencer par regarder son téléphone pendant des heures au lieu de se lever. Comme ça, on est certain d'être en retard.
Une partie de moi veut partir en weekend, profiter de deux jours au bord de l'océan
L'autre partie de moi a peur, elle traîne des pieds, s'imagine les pires choses que ma famille pourrait dire sur moi.Alors la musique tourne à fond, les larmes restent au bord des yeux, et je fais ma valise. Je fais plein de petites choses, regardent celles qui me restent encore à faire, je désespère.
Je veux juste dormir et ne plus me réveiller. Je veux juste arrêter de ressentir tout ça.
D'accord, mais... Qu'est-ce que je ressens exactement ?
Je ne sais pas comment décrire tout ce qu'il me passe par la tête
J'ai l'impression qu'un poids comprime ma poitrine. Que mon cœur va déborder d'émotions négatives.Je me sens frustrée, au bord des nerfs. La moindre contrariété me donne des envies de meurtres. Alors je serre les dents, et je continue.
Puis, des sensations plus physique arrive. J'ai faim et soif.
Mais je suis incapable de manger ou boire quelque chose. Pourtant j'ai de quoi, je pourrai si je le voulais.
Sauf que sentir mon ventre se tordre, ma bouche sèche... Physiquement je ressens quelque chose. Et je sais ce que c'est.
Si je mange, ou bois, ces sensations vont disparaitre. Et il ne me restera plus qu'un méli mélo de sentiments que je ne comprends pas, que je ne maîtrise pas, et que je ne sais pas comment faire taire.Alors je ne mange pas, ne bois pas. J'attend que ça passe.
Avec un peu de chance, je vais me faire mal. Et alors là, la douleur physique sera encore plus intense. Peut-être assez pour faire disparaitre toutes les autres sensations.C'est comme ça que j'avais commence à me faire du mal, il y a des années. Mais je n'ai jamais eu besoin d'une lame, trop peur que ça se voit.
Non, se cogner l'orteil dans une table c'est bien plus discret.Je veux juste que ces sensations s'arrêtent, que ces images s'en aillent, être enfin en paix
Je ne veux pas mourir. Mais je ne veux pas être en vie non plus. Je veux dormir pour oublier. Lire pour fuir.
Mais pour le moment, seule la peine physique me permet de tout effacer, pendant quelques secondes.
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Dépression et anxiété
No FicciónJuste un journal pour essayer de me guérir, et si ça peut vous aider, alors tant mieux