22/Le rubis

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Le fils Cha et sa fiancée se tenaientface à leurs parents respectifs, attablés autour d'un festin que Jae ne toucha pas, malgré son odeur alléchante

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Le fils Cha et sa fiancée se tenaient
face à leurs parents respectifs, attablés autour d'un festin que Jae ne toucha pas, malgré son odeur alléchante.
Elle pensait. Ces temps-ci elle ne faisait que ça.
Cette tonne d'événements lui ôtait chaque fois un peu plus l'appétit.
Et du coin de l'oeil, Eunwoo ne faisait que l'observer.
Qu'elle était belle, sous le sublime lustre de cristal pendu juste au dessus de leur dîner.
Ça illuminait son teint et rafraîchissait–quoique superficiellement– cette mine toute morose qu'elle abordait.

Tout sourire, monsieur Cha prit pour la première fois la parole. Il voulait à tout prix l'annoncer, cette nouvelle.
Il claqua dans ses mains, et en un fragment de seconde, tout le personnel accouru dans la salle à manger.

— Et bien, je suis heureux de vous informer que tous les préparatifs du mariage sont finis! Gloussa t'il en brandissant sa coupe de champagne vieux comme le monde.

Le père Kim et la mère Cha n'attendirent pas plus longtemps pour se joindre aux nombreux applaudissements et félicitations.

Mais pour la jolie jeune femme, le monde sembla tanguer sous ses yeux.
Les visages se déformèrent, sa vue devint aussi trouble que le fin fond d'un océan.
Les sons se mélangeaient dans un bruit étouffé, désagréable et parasite.

Elle n'en pouvait plus de tout garder pour elle, ça n'avait jamais été dans sa nature d'accepter le destin qu'on lui avait tracé.
Bon sang, mais qu'est ce qui lui prenait, pourquoi avait-elle commencé à craindre, pourquoi avait-elle arrêté de crier son désaccord?
On lui marchait dessus, on la piétinait et elle n'avait pas son mot à dire.
Jae se laissait faire, ça ne lui ressemblait pas.

Ça suffit.

Son poing, serré et colérique frappa la si belle table en verre, sur laquelle les nombreux couverts en argent sautèrent.
Un brusque silence s'imposa, coupa l'enthousiasme de l'instant précédant.

M'A T'ONT RIEN QU'UNE SEULE FOIS DEMANDÉ MON AVIS!? PERSONNE NE SE SOUCIE DE MON OPINION?

Outré mais surtout mal à l'aise par cette révolte publique, son géniteur avala de travers.
Évidemment, il ne fallait pas de témoins sur le comportement désobéissant de sa fille.
Car dans la haute société, les rumeurs couraient bien vite.

— H-hum... Jae ma puce, assis-toi, tu veux? L'alcool ne lui fait dire que des sottises, haha...

Mais la brune ne se calma pas, au contraire. Elle s'écria encore plus.

~La Dernière Rose~Où les histoires vivent. Découvrez maintenant