~La Dernière Rose~

21/La détention provisoire

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Le Jeon avait été mit en détention provisoire, en attendant le retour de Lee So-Ha en Corée.
Alors bien sûr, elle aurait parfaitement pu avoir une simple photo pour identifier son agresseur, mais il avait besoin de la voir, de discuter avec elle, de se qu'elle avait vu et ressenti.
Mais surtout, qu'elle révèle reconnaître, ou pas, le visage du détenu.

Il savait que cette conversation remuerait le couteau dans sa plaie encore douloureuse, mais Jungkook avait besoin de son témoignage pour prouver son innocence.

Jae, quant à elle, passait tous les jours au parloir afin de prendre de ses nouvelles.
Pendant cet instant, elle oubliait le mal qu'avait son coeur, le mettait de côté, pour discuter avec lui.
Car c'était dur, de voir l'homme qu'elle aimait sur le point d'être emprisonné sans qu'elle ne puisse rien y faire.

Aujourd'hui encore, c'était derrière cette vitre qu'ils pouvaient se voir.

— Mon amie, So-Ha... Elle est rentrée en Corée hier soir, elle m'a dit qu'elle viendra ici cet après-midi.

— Je tiens à te remercier, c'est parce que c'est toi et seulement pour toi qu'elle a accepté de revenir... Je suis reconnaissant envers vous.

Jae baissa le regard, de peur qu'il ne voit toute cette eau qui commençait à s'y accumuler.
Il tapota doucement la vitre pour interpeller la jolie jeune femme.

— Hey... Tout va bien, ok?

Mais elle secoua la tête. Il y avait peu de chance pour qu'un simple témoignage parvienne à le libérer, à vrai dire.
Pourtant le brun y croyait, s'accrochait à ce seul espoir.

— Dis-moi la vérité Jungkook, dis-moi si tout nos efforts sont justifiés...

Elle allait craquer, elle n'en pouvait juste plus.
Et Jungkook le remarqua tout de suite.

— Alors, toi aussi, tu doutes de ma culpabilité?

— Est-ce-que je devrais..? Souffla t'elle, la voix brisée en morceaux.

Mais le Jeon ne rétorqua pas, baissa la tête, le regard fuyant.
Dévastée par ce silence, Jae cacha son visage dans ses mains, réduisant ses sanglots au silence.

Alors, sans relever la tête, il avoua:

— C'est moi qui t'ai offert la rose noire, et j'en assumerai l'entière responsabilité. Mais... Je ne suis pas, et je ne serai jamais le Rosier. Cette révélation, il l'avait craché si facilement, comme si elle lui brûlait la langue depuis bien de trop longtemps. Il savait que la fille Kim n'en serait pas effrayée, il était trop tard pour l'être. Tu sais pourquoi je veux sortir d'ici? J'en ai rien à foutre de rester, peut-être que je mérite tous ce qui m'arrive... Mais je ne peux pas me permettre de rester derrière les barreaux alors que tu es dehors, sans protection. Je passe mon temps à compter les jours, l'inquiétude me tient éveillé. Et comme elle ne rétorqua rien, il continua: J'ai peur. J'ai tellement, tellement peur de te perdre...

— Q-qu'est-ce-que tu racontes... Souffla t'elle encore, alors qu'elle tentait de sécher ses larmes.

— C'est pour ça qu'ils m'ont jeté en prison, ici je ne peux pas te protéger.