~La Dernière Rose~

24/La Rosière

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Je vous offre ma neuvième rose, jolie jeune femme.

Ils avaient été nombreux à se demander pourquoi la neuvième victime avait osé toucher à la rose.
Qu'est ce qui lui était passé par la tête, elle qui ne pouvait ignorer la mort qui l'attendait en le faisant.
La raison était simple, et elle fut propagée avec une rapidité surprenante.

La jolie jeune femme ne voulait plus vivre.
Ça lui était insupportable, cette douleur qui la poignardait plus profondément à chaque secondes.
Elle ne voulait plus de cette vie, cette montagne de détresse, cette pluie de tristesse.
Alors, quand la fleur meurtrière s'est présentée à elle, la neuvième cible saisit l'occasion. Littéralement.
À partir de cet instant, un mois allait devoir s'écouler avant...
La fin du jeu.

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Une gifle avait volé avec brusquerie, pour finir par se heurter à une joue.

— Expliques-toi, maintenant! C'était Jae, en pleine explosion.

Mais comment pouvait-elle oser s'en prendre à un si bel homme? Avait-elle si peu de manières?
Pour mieux comprendre, mettons les événements dans leur contexte.

Ils s'étaient tous rassemblés chez la seule personne qui ne pouvait être épiée, So-Ha.
Alors bien sûr, le lieux n'était plus habité et avait même été mit en vente, mais la maison familiale ne recevait pas vraiment d'acheteurs.
Honnêtement, qui pourrait vouloir emménager là où une tentative de meurtre s'était produite?
Personne.
La fille Lee avait donc accepté de leur prêter sa maison, tandis que, son traumatisme encore douloureux, elle avait préféré retourner en Angleterre.

C'était ici que Jae, Jungkook et Eunwoo s'étaient donné rendez-vous.
C'était là, autour de cette table, que la vérité allait s'offrir à leurs oreilles curieuses et pleines d'énigmes.

D'ailleurs il n'y avait plus que cette vielle table de jardin et pile trois chaises en plastique dans le vide de la pièce sans propriétaires.
Le fils Cha en fut légèrement surpris, ça ne ressemblait en rien à sa grande demeure pleine de luxe. Il ne jugea pas malgré tout, il n'était pas là pour ça.

La toute première révélation ne fut toutefois pas crachée avec délicatesse, Eunwoo n'avait pas de temps à perdre avec les pincettes qu'il aurait pourtant dû prendre.

— C'est moi qui ai envoyé Jungkook en prison.

C'est à cet instant que la jolie jeune femme, démangée par la rage, avait levé la main sur lui.
Sa mine épuisée, terne et cernée tentait tant bien que mal de paraître furieuse, mais au lieu de cela, elle paraissait démunie, à bout de toutes ses forces.

Le fils Cha s'était contenté de serrer les dents, face à tout ce que cet acte de violence lui reprochait.
Il ne lui en voulait pas, c'était sa faute, et après ce qu'elle vivait, il l'a comprenait.
Jungkook, lui, avait laissé fuir un rire aussi fin et léger que le son d'une flute.
Il n'était pas étonné par ses dires, il avait longtemps eut des doutes.

— Crois le ou non, mais c'est en votre faveur que je l'ai dénoncé! Il s'était permit de la tutoyer, de toute façon, après cette claque, ils pouvaient bien se permettre de se parler familièrement. Il n'y a pas qu'un seul Rosier, mais dix. Enfin, au départ. Ça s'apparente à une secte, je dirais. Chaque mois, l'un d'eux offre une rose à une jolie femme. Ce qui veut dire que ce n'est jamais le même homme qui envoie la fleur.