Je l'ai attaché à une des pattes de la table avec la chaine, dos à moi. Il se débat en vain. Oh, aussi, il hurle. Comme si quelqu'un pouvait l'entendre.
Je ne peux m'empêcher de sourire. Je peux le faire souffrir autant que je veux. Personne ne peut y faire. C'est moi qui es en possession des armes. Je vais bien m'amuser.
Je lui ai arraché sa chemise. Son dos sera ma première cible.
Je prends ma lame et lui fait une première entaille. Elle est droite, parfaite. Une seule goute de sang en perle.
Il hurle de plus belle. Maintenant il sait ce que je lui réserve.
* * *
Il a arrêté de crier depuis bien longtemps. À vrai dire, ses forces semblent lui manquer. Son corp est de plus en plus flasque alors que son sang se vide.
Parlant de sang, il en a partout et suffisamment pour repeindre toutes les surfaces. Cela dit, cette idée est tentante, je deteste la couleur de mes murs. Blanc blanc blanc. C'est tout ce que je vois à longeur de journée.
Mais avant ce loisir il faut que je l'achève.
Alors que je m'apprête à lui transpercer la poitrine, il murmure des paroles d'une voix étrangement juvénile.
- Regarde-moi dans les yeux. Vois mon âme les quitter.
Il porte toujours son masque. Je lui enlève. Je suis surprise par la jeunesse de ses traits, de leur beauté. Il est a peine plus vieux que moi. Cependant c'est ses yeux qui attirent mon regard. L'étincelle qui les anime est terriblement faible.
Je me rends compte à ce moment-là que je ne veux pas être comme eux, que je ne veux pas devenir une meurtrière. Et pourtant, c'est ce qui est en train d'arriver. Je me suis faite avoir par mon propre jeu.
Je ne peut que le regarder mourrir, il n'a plus rien à faire, il a perdu trop de sang.
Mon euphorie est passé, il ne reste plus que ce cauchemars. Je réalise l'empleur de mes actes. Je suis un monstre.
Dans mon désespoir, je le soulève. Il est lourd mais je devrais être capable de le transporter.
Je passe le cadre de ma cellule difficilement avec lui dans les bras. Je découvre un long couloir mal éclairé. Au bout, une porte, mon salut. Je suis sûre qu'on pourra le soinger comme on l'a fait avec moi.
Je n'ai jamais vraiment fait d'exercice dans ma vie, si bien que je le traine presque dans ma hâte, souillant le plancher de rouge.
Quand j'atteinds finalement la porte un immense soulagement me submerge. Peut-être reste-t-il de l'espoir.
Je l'ouvre et suis immédiatement aveuglée par la lumière qui s'en dégage
Puis je les voie. Ces personnes qui travaillent ici. Ceux qui me garde prisonnière. Et depuis mon enter ils me fixent tous.
Je dépose le corps doucement au sol. Pourquoi je ne l'ai pas tué déjà ? Pourquoi n'ai-je pas saisis cette chance de m'enfuir ?
Je me trouve vraiment stupide. Et encore plus quand je remarque la seringue qu'on vient de me planter dans le bras. Un tranquillisant.
Déjà je sens que je perds mes moyens. Je ne peux empêcher mon corps de s'effondrer au sol. Ni chasser le voile noir qui prends possession de mon être.
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Fleur de sang
HorrorJe suis une âme torturée. On m'a volé ce que j'étais, ce que je suis et ce que je serai. Quand la folie est le seul moyen de fuir la peur de ce qui est avenir. Quand la mort est le seul moyen de s'affranchir de cette folie. Quel choix nous reste-t-i...