Chapitre 4

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* Point de vue de la fille

Ce qu'il est ridicule ! Même à travers les fines fentes de son masque je peux voir la peur dans son regard. Il a peur de moi, de ce que je lui apprends !

Je part d'un rire encore plus grand que le précédant. Son écho allant jusque dans le couloir alors que mon tortionnaire referme la porte derrière lui. C'est la première fois qu'il me quitte et que je suis encore consciente.

Je prends conscience de la gravité de la situation et mon hilarité disparait. On ne va pas venir me soigner. Pas cette fois. Ils veulent me faire croire que j'hallucine ces tortures alors il ne peuvent pas prendre le risque de me prouver le contraire en me montrant qu'ils me soignent.

Donc je dois me débrouiller seule pour rester en vie une lame d'environ trente centimètres dans la jambe et clouée à une chaise. Tout ça avec les mains attachées dans le dos. Super.

Je commence par me contorsionner comme je peux pour couper mes liens avec le bout de couteau qui ressort de sous la chaise. Cela me prends pas beaucoup plus d'une dizaine de minutes.

Il ne faut pas que j'enlève la lame de ma jambe sinon l'hémorragie risque de dégénérer. C'est avec précaution à cet égard que je me libère de la chaise.

Je me relève en m'appuyant au mur. Je ne peux mettre aucun poids sur ma jambe gauche. C'est là que la chaise devient utile: elle me servira d'appui.

Je me déplace aussi vite que ma condition me le permet. J'avais remarqué que dans sa précipitation le gars au masque avait mal fermé la porte. Maintenant j'en passe le cadre et continue ma lente avancé.

La dernière fois que je m'étais aventurée dans le corridor j'avais pris la droite, j'imagine que j'ai plus de chance avec la gauche aujourd'hui.

À mesure que je progresse je me sens de plus en plus faible. Des point commencent à danser devant mes yeux.

Non ! Je perds trop de sang, mais il faut tenir bon. Je ne peux pas abandonner maintenant.

Une intersection, je prend la droite. Ce couloir-ci est jalonné de porte.

D'autres personnes détenues ? Si oui, pourquoi ma cellule est-elle éloigner des autres ? En quoi suis-je différente ?

Il faut que je me concentre, l'inconscience me guète.

Des escalier. Merde. Il se peut très bien que nous soyons sous terre et dans ce cas je serai obligé de les monter.

J'abandonne ma chaise pour m'appuyer au mur alors que je commence mon ascension. J'aurai voulu ne pas à avoir laissé une telle preuve de mon passage, mais je n'aurais pu apporter mon siège. De toute façon, les traces de sang que j'ai laissé ne sont pas très discrètes non plus.

Ma respiration est saccadée. Mes forces s'épuisent et c'est à peine si je ne me traine pas pour avancer.

J'ai besoin d'une pause. Mais je sais que c'est impossible de m'arrêter maintenant.

Sans trop savoir par quel miracle j'ai réussis à monter les escalier, j'atteins un nouveau palier. Et une nouvelle porte. J'ouvre cette dernière.

Une brise caresse ma peau. Je suis éblouie par le contraste des étoiles sur le fond noir de la nuit. C'est si beau. Et puis il y a la ville à quelques dizaines de mètres. Quelques dizaines.

Alors que je cours vers la liberté une nouvelle sensation m'étreint. Un mélange d'excitation et de légèreté.

L'espoir.

* * * * * * * * * *

Hey !

Cette histoire n'est pas finie ! On pourrait même dire qu'elle commence réellement qu'au prochain chapitre . . .

Fleur de sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant