Vies Secrètes (SasuSaku) - Terminée

Chapitre 12 : Marche

*Sakura POV*

Je m'approchai de la chambre de Sasuke, le sourire aux lèvres. Il n'y avait plus besoin de code, de précaution ou de peur. Je pouvais dorénavant m'y rendre librement. Je me souvenais encore de ce que Shizune m'avait dit quelques jours auparavant.

« - Sakura j'ai à vous parler, avait-elle commencé.
- Oui, avais-je répondu effrayée. »

À ce moment-là, je pensais bien que c'était la fin, que ma carrière de médecin à peine entamée s'arrêtait ici. Mais il n'en était rien, Shizune voulait seulement me demander de lui rendre un « service » qui n'en était pas vraiment un.

« - J'ai besoin que vous vous occupiez du patient de la chambre 47, m'avait-elle imploré. Je n'ai plus le temps pour lui et maintenant que vous savez qu'il est là autant que cette information serve à quelque chose. »

J'avais bredouillé un espèce de oui totalement confus, puis elle avait expliqué en quelques mots ce qu'elle attendait de moi et m'avais prévenu que je commençai le jour-même. Alors je m'étais rendue dans la chambre de Sasuke quelques minutes après en être sortie pour lui annoncer la bonne nouvelle, mais il le savait déjà. Il en était sincèrement content, même si lui restait moins d'une semaine d'hospitalisation. Nous avions donc établi une routine tous les deux. Le matin, j'arrivais vers 8h dans sa chambre avec son petit déjeuner préparé par l'hôpital, et je lui tenais compagnie le temps de boire mon café. Puis je revenais vers 10h pour prélever les constantes et vérifier que son état soit bien constant. Le midi nous mangions ensemble et en fin de journée vers 18h je passais lui dire au revoir avant de rentrer chez moi. Le soir, je rentrais, prenais ma douche et allumais mon téléphone pour trouver un message de Sasuke. Alors nous parlions toute la soirée et le lendemain tout recommençait.

Sous ses apparences de malpoli, c'était un garçon très intéressant. J'en avais appris énormément sur lui ces derniers jours. Oh, de petites informations, rien de fou. Mais c'était les petits détails qui faisaient d'une personne la complète version d'elle-même, du moins sous mon point du vu. Par exemple, j'avais appris que son livre préféré est le Rouge et le Noir de Stendhal. Mais il m'a confié que la version du livre qu'il possédait depuis plusieurs années avait été égaré, et que depuis, il ne s'en était pas procuré d'autres. Il ne s'était pas étendu sur les raisons de l'égarement et je ne l'avais pas poussé, mais son histoire m'avait donné une petite idée. Il m'a également appris que sa couleur préférée est le vert, qu'il aime beaucoup les chiens et que sa mère est la personne la plus importante au monde pour lui.

J'étais très enthousiaste en poussant la porte de sa chambre. Son plâtre avait été retiré le matin même, il était enfin libre d'exercer des mouvements. Bon, peut-être pas maintenant puisqu'il avait à peine commencé à reprendre la marche simple, mais j'étais là pour l'aider.

« - Sakura ! s'exclama-t-il lorsque je fermai la porte derrière moi. Regarde ! »

Il tendit sa jambe devant lui.

« - Enfin ! se gratifia-t-il. Je pourrais courir partout ! »

Je lui jetai un regard en coin.

« - Mais je ne le ferai pas, se rattrapa-t-il. Parce qu'un médecin, et par médecin je veux dire tête rose diablement effrayante, m'a demandé de ne pas le faire.
- Diablement effrayante ? me vexai-je faussement. Moi qui t'avais apporté un cadeau de rétablissement, je pense le garder.
- Un cadeau ? répéta-t-il stupéfait.
- Oui, accordai-je.
- Pour... moi ? »

Je levai les yeux au ciel.

« - Non non, ironisai-je, c'est pour le placard qui est derrière toi.
- Ne te moque pas de moi, gronda-t-il.
- Alors ne me donne pas de raison de le faire, rétorquai-je.
- Arrête de voler mes répliques ! s'offusqua-t-il.
- Je n'y peux rien, me défendis-je. Elles sont cools. »