Vies Secrètes (SasuSaku) - Terminée

Chapitre 48 : Oeuvre d'art

*Sasuke POV*

Mon regard était perdu dans le vide, mes poings étaient serrés, mes épaules affaissées. Sakura m'avait quitté. Elle était partie et elle m'avait laissé là. Et je n'avais pas su la faire rester. Pourquoi ? Pourquoi avait-elle voulu qu'on s'arrête là ? Je n'y comprenais rien, tout allait si bien entre nous. Je soupirai. Il faut croire que non après tout. Il fallait se rendre à l'évidence. Ce n'était pas parce que tout allait bien de mon côté que c'était pareil du siens. Mais pourquoi n'avais-je rien vu ? Je ne m'étais pas douté une seule seconde qu'elle pouvait être malheureuse avec moi, ou qu'elle aurait pu avoir une raison d'en finir si brutalement. J'essayai de passer en revu les fois où j'aurais pu être mauvais pour elle. Il y avait bien eu toute cette histoire avec Neji mais elle m'avait pourtant juré qu'elle n'avait pas de sentiments pour lui. Ou peut-être qu'elle en avait développé après ça ? Elle vivait chez sa cousine après tout. Je secouai la tête. Ça ne pouvait pas être ça. Alors peut être que c'était parce qu'elle me trouvait trop demandeur ? C'est vrai que ces derniers jours, j'avais eu cette envie d'aller plus loin dans notre relation et de développer cette attraction qui s'opérait quand je la touchais et quand on s'embrassait. Mais je n'ai jamais essayé de la brusquer, je n'en ai jamais eu envie. Si jamais nous avions du passer à l'étape supérieure, ça aurait été parce que nous le voulions très fort tous les deux. À chaque indice me montrant qu'elle voulait qu'on s'arrête là je stoppais tout. Il ne restait donc qu'une seule chose en suspens. Le contrat. Elle m'avait quitté après que je lui ai parlé de ce maudit contrat et de comment il nous tenait tous. Peut être qu'elle avait perdu espoir en notre relation en découvrant qu'elle ne mènerait nulle part si je ne trouvais pas un moyen de le briser ? Mais pourquoi ne m'en avait-elle pas laissé la chance ? J'étais dépité. Je voulais tellement la serrer dans mes bras, qu'elle me promette que tout irait bien. Et je me demandais encore et encore pourquoi elle avait voulu tout arrêter comme ça.

Doucement, je me relevai du sol. Mes genoux douloureux m'indiquèrent que j'y avais été bien plus de temps que ce que je m'étais imaginé, et je grimaçai en me rendant dans la salle de bain. J'observai mon reflet dans le miroir et la peine que je lus dans mon visage ne me rappela que trop bien l'horrible moment que je venais de vivre. Mes mains serraient tellement fort le lavabo que mes jointures devenaient blanches et j'essayai de vider mon esprit, mais tout ce que je voyais, c'était Sakura répétant ces mêmes mots.

C'est fini entre nous.

Comment une simple phrase pouvait-elle faire si mal ? Comment ?

Je soupirai et me passai de l'eau sur le visage, essayant d'effacer les traces de souffrance. Puis je me rendis directement dans mon lit et m'allongeai sur le dos, en regardant le plafond. Il y avait à peine quelques jours, Sakura était ici avec moi, me serrant dans ses bras tandis que je m'endormais au son des battements de son coeur. Et maintenant...
Je fermai les yeux mais c'était pire. Tous les moments qu'on avait vécu ensemble passaient dans ma tête, entrecoupés de cette scène où elle m'avait quittait pour me rappeler que c'était peut être fini à jamais.

Je me tournai, enfoui ma tête dans l'oreiller et gémis de douleur. Sakura. J'avais besoin de Sakura.

*

Le lendemain matin, j'avais à peine dormi. Mes yeux étaient lourds mais aucun sommeil ne venait à moi. Sans essayer de forcer à me rendormir, je me levai et filai sous la douche. Je laissai l'eau brûlante couler sur mon corps et soupirai continuellement tandis que des souvenirs de Sakura apparaissait dans mon esprit. Je me rappelai par exemple le premier vrai contact physique que nous avions eu lorsqu'elle était venue après que mon père m'ait battu. Malgré tout le dégoût que cela faisait monter en moi, j'avais retiré mon haut et avais découvert mes cicatrices. Là où j'attendais d'elle qu'elle soit répugnée ou même effrayée, elle m'avait aimé. Et elle les avait embrassé. Des picotements apparurent dans mon dos, à l'endroit où ses lèvres s'étaient autrefois posées. Je posai mon poings sur le mur et et secouai la tête. Stop. Faites que ça s'arrête.