Chapitre 4

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J'ai passé la journée à l'hopital et je ne m'en sors pas trop mal je crois. Enfin pas trop mal, mais en fauteuil roulant... Ma sœur n'est pas allée au lycée non plus (pour son plus grand plaisir) donc elle m'a ramené de quoi ne pas m'ennuyer durant ces deux journées que je vais passer à l'hopital. Quelques livres dont je ne me rappelais même plus l'existence, de quoi dessiner et mes écouteurs. C'est donc dans un roman d'amour que je me suis lancée aujourd'hui. Avec en fond la musique une musique de piano. Dès le premier chapitre, quelques phrases me laissent perplexes. "Et si ton monde continue de tourner en mon absence, trouves quelqu'un qui prendra ton cœur à ma place."


***

Je me sens gênée ce matin. La nuit a été sombre et savoir ma sœur à l'hopital ne m'a pas arrangé. Pour une raison que j'ignore, je me suis mise à faire un calin à Princesse hier soir. Pas d'inquiétude, je l'ai vite rejeter en me rendant compte de ce que je faisais à ce moment là. La journée d'hier, je l'avais passé dans mon lit à écouter de la musique et à envoyer des messages à mon amour secret. Ma mère ne m'avait pas appelé pour le repas et la flemme m'étant montée à la tête, je n'étais pas descendue par moi-même. Un peu comme si une partie sentimentale de mon intérieur était remonté à la surface, me forçant à rester cacher pour ne pas laisser paraître mes sentiments.

Ma mère était sortie il y a une demie heure pour aller à son rendez-vous chez le coiffeur lorsque l'on toque à la porte. Je descends les escaliers avec ma fénéantise habituelle. J'ouvre la porte en un mouvement imprécis et m'attendais à me retrouver en face de ma mère, qui aurait surement oublié ses clés. Au lieu de ça, je croise le regard de Mathéo. La surprise m'obligeant à ne pas bouger pendant quelques instants, regardant avec insistance le garçon qui était devant moi.

-Antide ?

Il m'avait évidement reconnue, il fallait que je trouve une excuse pour ne pas qu'il comprenne.

-Oh Mathéo, tu viens voir Angela ?

-Euh oui, dis moi, je ne savais pas que vous vous fréquentiez ?

Le stress monte au fur et à mesure que les secondes s'écoulent. Je panique.

-Euh, oui on est amie depuis cet été, enfin amies, c'est un bien grand mot. On est juste potes, enfin on se connaît.

-Et tu viens souvent chez elle ?

Je panique de plus belle mais l'inspiration me sauve.

-Non, elle fait juste un article pour le journal du lycée, ça parle de la drogue, de l'alcool tout ça.

-Ah oui, tu t'y connais dans la domaine.

Sa phrase me touche, mais je l'imite en souriant.

-Mais là elle n'est pas là et elle ne rentre que ce soir.

Je souhaites qu'il ne me demande pas ce que je fais chez elle si elle n'y est pas, et l'incite à l'appeler. Il me salue et après lui avoir renvoyer la pareil, je claque la porte et m'assoit par terre. Comment Mathéo a eu l'adresse ? C'est Angela qui lui a donné ? La panique s'amplifie et je penses qu'une petite baignade devrait me remettre sur pied.


***


J'étais plongé dans la lecture de ce bouquin lorsque mon téléphone vibre sur la table à côté du lit. Je tends le bras et décroche en soupirant. Mathéo.

A & AOù les histoires vivent. Découvrez maintenant