Une rumeur mortelle

Chapitre 1 : « Une sortie entre amies... »

Les gens ne mesurent pas l'ampleur des conséquences de leurs paroles, encore moins de leurs actes.

Une seule parole de travers, une seule rumeur lancée peuvent détruire toute une famille, toute une existence...

Les rumeurs sont comme des puces, une fois lancées, elles vous collent à la peau !

Georges Bernanos disait : « Un seul mensonge fait plus de bruits que cent vérités ».

La famille GOMIS était une famille unie, discrète et respectable. Papa Ousseynou et maman Mata eurent trois enfants ensemble :

Fatou Kiné: L'ainée âgée de 27 ans dont l'homonyme est sa grand-mère paternelle, Aminata: 23 ans et portant le prénom de sa grand-mère maternelle, Mansour: le cadet âgé de 15 ans et qui porte le prénom de son grand-père paternel.

Les deux parents appartenaient à la même famille.

En effet, le père de papa Ousseynou et la mère de maman Mata étaient frères et sœurs. Cette union en choqua plus d'un et beaucoup pensaient que leur union ne durerait que le temps d'une rose...

Papa Ousseynou était professeur de français et Maman Mata femme au foyer. Contrairement à son époux, elle était analphabète. Maman Mata fut élevée par la coépouse de sa mère qui par pure jalousie, la monta contre son père. La mégère réussit à convaincre son mari de ne pas l'inscrire à l'école mais plutôt de la laisser s'occuper des tâches ménagères afin de la décharger un peu. Sa belle-mère faisait exprès de tout le temps se plaindre de quelque chose. Le père de maman Mata lui imposa donc d'aider son épouse.

Elle fut donc la seule de la fratrie à ne pas avoir fait les bancs. Maman Mata eut une enfance et une adolescence très douloureuses. Elle n'était heureuse que lorsqu'elle se rendait chez la sœur à son père (celle qui deviendra sa belle-mère plus tard). La pauvre femme se confiait beaucoup à sa tante qui se sentait impuissante face aux injustices subies par sa nièce. C'est ainsi qu'elle décida de prendre les choses en main lorsqu'elle se rendit compte que son fils et Mata se plaisaient bien. Elle proposa donc à son frère de donner la main de Mata, à son fils. cela ravit son frère et son épouse, qui ne voulait qu'une chose, que sa belle-fille quitte la maison.

Ce fut la meilleure chose qui puisse arriver à cette pauvre orpheline de mère. Papa Ousseynou était un homme doux, attentionné, compréhensif. Il fit tout pour rendre son épouse heureuse. Après tout, c'était ce que sa mère lui avait enseigné :

Mère Fatou Kiné

1. Place la foi au-dessus de tout.

2. Chéri ton épouse tous les jours.

3. Respecte la et traite la comme si elle était ta mère ou ta propre sœur.

4. Ne la considère JAMAIS comme acquise !

5. Fais-lui l'amour aussi fréquemment que possible.

6. Vos problèmes ne doivent jamais dépasser vos quatre murs.

7. Ecoute-la et ne sous-estime jamais ses soucis, sachant que les hommes et les femmes réfléchissent différemment.

8. Ne la critique ou dénigre JAMAIS, encore moins en public.

9. Apprécie les efforts qu'elle fournit et encourage-la.

10. Il n'est écrit nulle part que seule l'épouse doit s'adonner aux tâches domestiques alors aide-la !