Chap.23

898 57 105
                                        

L'aimer, à l'époque, j'aurais pu sortir n'importe quoi, ça aurait pu être moins flou.
Mais j'avais capté l'attention de tout le monde, ce qui était déjà pas mal.

« - Euuuuuuuuuuuuh, eum. Dis-je. Je suis amoureuse de lui eeeeeet, euh, je connais sa situation ! Enfin je crois. »

Ils m'écoutaient tous, les yeux grands ouverts.

« - Je ne sais pas pourquoi, mais il est devenu un vilain, apparemment ça ne lui plaît pas trop, mais c'est, d'après lui, déjà mieux que d'être un héros. S'il était dans mon cabanon c'était parce que je l'y avais invité. Voilà. »

Toute la classe fut abasourdie, presque choquée que j'aime Izuku, ou bien ce n'était pas ça. Peut être qu'ils étaient impressionnés que j'ai invité un vilain chez moi.
Vu comme ça, c'était logique.
Ils s'approchèrent tous de moi et firent fuser une tonne de questions, et pour éviter d'avoir à y répondre, je simulai un évanouissement.
——

Je rouvris les yeux dans mon lit, là où Rikido m'avait portée avant de soupirer longuement, comment en étais-je arrivée là ?
Je massai mes tempes en vue d'une amélioration de la trombe de choses qui me venaient à l'esprit.

Qu'aurais-je bien pu faire ? Mina m'avait dit de lui faire confiance, à elle et à la classe, mais impossible qu'ils sachent comment gérer ma situation, je m'étais simplement enfoncée davantage.

Et Izuku, qu'allait-il devenir ? Allait-il revenir vers moi ? Ou bien était-ce la fin de notre courte histoire d'amour ?

Rien que d'y penser, mon coeur se fendit, avant que je ne puisse m'imaginer autre chose.
J'étais stressée, si au moins ma mère était encore en vie, j'aurais pu me confier à elle.

Ou si seulement Tooru était équilibré, j'aurais pu lui demander des conseils.

Mais le monde est pourri, on nait seul et on meurt seul, le moyen le plus efficace de vivre est en étant solitaire, malheureusement j'ai compris ça au moment où je souffrais le plus.

J'essayai de fermer les yeux, et de m'endormir mais les cauchemars me guettaient, ce qui ne me plu pas.

J'appelai alors Neito, espérant du réconfort, évidemment il n'était pas joignable.

Mon téléphone vibrait pourtant d'énormément de messages qui ne m'arrangeait pas. C'est là que j'eus une idée.

Je me dirigeai vers la cuisine et prit un couteau. Ça ne devait pas faire si mal. Un un coup, je tranchai une de mes veines en serrant les dents, qu'est-ce que j'avais mal mais ça faisait aussi tellement de bien !

J'hésitai à recommencer en me rappelant rapidement que je n'avais rien de mieux à faire, je charcutai alors ma peau comme de la viande en oubliant la douleur.

Une fois que je sentis que je n'en avais plus besoin, je fixai la mini flaque qui s'était formée au sol.
Je l'essuyai avec ma chaussette et reparti dans mon lit, en fermant les yeux.
——
Le lendemain, manque de bol il y avait cours. J'enfilai donc mon uniforme, l'appétit coupé et parti me brosser les dents.
Devant la porte, je mis mes chaussures en aillant l'impression qu'elles pesaient des tonnes à chaque pas que je déposais sur le sol.

Le chemin jusqu'au train me paraissait très long, qu'est-ce que j'avais fait ?!
Une énorme erreur en somme.

J'attrapai mon téléphone et fit coulisser la liste de contact jusqu'à Neito à nouveau, puis vint celui de Shinso.
Une idée m'effleura l'esprit, mais ce n'était pas trop sûr.

Je filais vite un coup de file à Neito en espérant qu'il réponde, ce qu'il fit.

« - Allô (T/p), tu décides enfin à m'appeler c'est pas trop tôt !

Vilain! Deku x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant