Epilogue

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Noyés dans la fureur, les vestiges d'une âme
Expiraient lentement au son des cris infâmes.
Riant de tous les gens dont il prenait la vie
Le roi dément damné devenait l'ennemi.

S'étouffant dans le sang versé par le massacre
La terre goûtait la folie du triarque.
Recouverte des corps, preuves de cette offense
Pleurant les innocents, elle hurlait en silence.

Perdu dans l'infini, effrayant de noirceur
Couronné par Keros, naissait l'usurpateur.
Marchant sur le Palais, réclamant le royaume
Il anéantissait, réduisait en fantômes.

Enivré de pouvoir, grisé par la magie
Il sombrait lentement, rongé de frénésie.
Le roi félon, hilare au cœur de ses ténèbres
Affligeait l'histoire d'un souvenir funèbre.

Nobles reines et Gardiens, Gardienne et soldats
Luttèrent vaillamment mais la mort triompha.
Abjurant tous les dieux qu'il avait vénérés
Le roi fou s'arrogea les trois trônes sacrés.

Abhorré par les cieux, criminel éternel
Il finit par périr, son âme était mortelle.
Écarlates du sang de tous ceux qu'il tua,
Tout autour de sa tombe, fleurirent des Orféas.

Kalista Urseni, Le Roi aux Orféas, 537 ap. AA.

L'Écho des roisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant