Chapitre 17 : Panique

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Spencer

C'est la lumière du jour qui me réveilla ce matin. Les rayons du soleil qui passaient par la vitre de la fenêtre n'étaient pas filtrés comme par le tissu de ma tente et étaient pas conséquent plus violents.

J'ouvris les yeux mais les refermai aussitôt, aveuglée par la lumière. C'était peut-être mieux ainsi. J'étais tellement bien dans ce lit si confortable. Et j'avais si chaud. Cette chaleur... Cette chaleur était particulière. Elle ne provenait pas de la couverture qui me recouvrait mais de quelqu'un. Angel. Je rouvris les yeux pour le découvrir, collé à moi. Un de ses bras passait derrière moi pour se poser sur mon dos et me maintenir contre lui tandis que j'étais blottie contre son torse, une main posée sur celui-ci.

Des souvenirs flous de cette nuit me sortirent de ma confusion. Je me souvenais avoir fait un cauchemar mais quelqu'un m'en avait sorti. Angel avait réussi à me rassurer et à me faire oublier ce mauvais rêve. Rien ni personne n'avait réussi à faire ça auparavant.

Je relevai le regard vers le visage d'Angel. Il dormait toujours, je pouvais l'en déduire à sa respiration lente, très lente... Trop lente. Ses sourcils étaient plissés, son visage déformé en une légère grimace. Quelque chose n'allait pas.

Immédiatement, je posai ma main sur son front. Il était bouillant. 

Je me retirai précipitamment de son étreinte pour me redresser et posai une main sur sa joue.

- Angel ?

Il ne réagi pas. Ne bougea pas.

- Angel ? répétai-je un peu plus fort tandis que l'inquiétude prenait le dessus.

Toujours aucune réaction. Il était inconscient.

J'abaissai la couverture et relevai son t-shirt avant de décoller son pansement pour observer sa blessure. La peau autour était rouge et gonflée. Ça s'était infecté.

Mon sang ne fit qu'un tour.  Ni une, ni deux, je me levai, enfilai mes chaussures et courrai chez Oren.

- Oren ?

Je criai en cognant contre la porte.

- Oren !

La porte s'ouvrit sur un Oren encore ensommeillé. Il plissa les yeux en me voyant puis un éclair d'illumination apparu sur son visage quand il comprit les raisons de mon affolement. Je n'avais pas besoin de dire quoi que ce sois. Si j'étais là, il avait compris que c'était parce que la blessure d'Angel s'était infectée.

Il enfila rapidement des chaussures puis couru avec moi jusqu'à l'habitation d'Angel.

Il était encore tôt, peu d'habitants étaient déjà debout. Il s'agissait surtout de soldats en vadrouille ou qui venaient de terminer leur quart de surveillance. Tous nous regardaient passer. Je pouvais voir sur le visage de chacun la confusion puis soudain la réalisation et l'inquiétude alors qu'ils comprenaient qu'Angel allait mal.

Lorsque nous arrivâmes devant l'habitation d'Angel, cinq soldats s'étaient joint à nous pour nous venir en aide. Oren entra dans le bâtiment, la porte étant restée ouverte, puis se précipita au chevet d'Angel. Il posa deux doigts dans son cou, se pencha en avant pour écouter sa respiration, posa une main sur son front puis souleva son t-shirt pour regarder sa blessure avant de se retourner vers nous.

- Allez chercher un brancard à l'infirmerie, ordonna-t-il.

Deux soldats s'exécutèrent et disparurent en courant. Quelqu'un se plaça à côté de moi et je tournai la tête pour regarder de qui il s'agissait et reconnu Ezra.

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