Tout partait d'un stupide jeu entre deux d'adolescents qui se haïssaient depuis toujours. Aux fils des années la haine qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre se transforma en un amour puissant. Mais ça, c'était sans compter le fait qu'il soit chacun p...
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point de vue de Tiara :
Quand je me suis réveillée le lendemain matin, il n'était plus là. Son odeur d'eau de Cologne s'était imprégnée dans mes draps, il était encore près de moi d'une façon ou d'une autre. Je savais qu'il reviendrait à un moment donné puisque ses vêtements étaient encore sur le sol. L'envie de me lever n'était pas présente, à contre cœur, j'ai levé la tête pour regarder l'heure sur le cadran de ma montre posée sur ma table de nuit : sept heures et demi. Les cours commençaient généralement vers neuf heures, je n'étais donc pas en retard, ou du moins pas encore. Je n'avais pas envie de quitter le lit, dormir était ma seule arme pour me sentir mieux, confronter le regard de mon frère en descendant dans la salle commune serait un supplice. Pourtant, je devais me préparer, affronter son regard et surtout rester ou du moins tenter de rester forte pour ne pas sombrer.
La salle de bains était vide, il n'était pas là, peut-être était-il déjà descendu pour son petit déjeuner ? Je n'en savais rien mais m'en doutais tout de même. Il n'allait pas attendre mon réveil, rester près de moi comme si nous étions amoureux, prendre soin de moi alors qu'il n'y avait à peine une amitié entre nous. Et c'est de cela que j'aimerais lui parler, comment pouvais-je décrire notre relation ? Ce n'était pas de l'amour ni de l'amitié mais alors qu'est-ce que c'était ? De la pitié ? Ou juste une quelconque envie ? C'était une sorte de question que l'on pouvait se poser à longueur de journée auquel nous n'avions l'un et l'autre pas la moindre réponse.
Je me regardais dans le miroir masquant par plusieurs sortilèges les marques de mon frère, sur mes cuisses, mes côtes et mon ventre. Personne ne devait savoir, personne. La porte de la salle de bains s'ouvrit et il entra, ses mains se placèrent sur mes hanches et sa tête dans le creux de mon cou. Il leva la tête pour apercevoir notre reflet dans le miroir, il fronça les sourcils en regardant mon visage, légèrement triste.
- Quelque chose ne va pas, n'est-ce pas ? Demanda-t-il.
- Pourquoi t'es devenu si gentil ? Le questionnai-je, pourquoi notre relation n'est plus comme avant ?
- Je me pose la même question, répondit-il, pourquoi j'ai soudainement envie de t'embrasser constamment ? Pourquoi je ne te provoque plus ?
- Il y a sûrement une raison, dis-je, il y a toujours une raison à tout, alors pourquoi ?
- Tu m'attires, rétorqua-t-il, on dit souvent que les opposés s'attirent, ce n'est pas qu'une simple phrase, c'est la stricte vérité.
Je me retournais fixant ses yeux métalliques, il m'attirait lui aussi, d'une certaine manière. Il m'attirait pour la simple raison que je ressentais un sentiment qui allait au-delà d'une simple amitié.
