Chapitre 21: Ce n'est pas elle

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PDV Ruggero:

Je me prépare à sortir. Ce soir, tous les membres du casting vont dîner ensemble pour que l'on se retrouve avant les prochains concerts. Je mets du gel dans mes cheveux tout en pensant à Karol.

J'ai essayé de l'appeler plusieurs fois, mais sans succès. Le ton de sa voix lors de sa discussion avec Valentina et le fait qu'elle veuille me protéger me lacère le cœur. Je refuse qu'elle me protège, ce n'est pas à elle de le faire et savoir qu'elle va mal et ne m'en parle pas me rends dingue. J'attends impatiemment de la revoir pour lui parler, mais en même temps, j'appréhende énormément ce moment. J'ai peur de la voir et de constater à quel point elle va mal, je ne sais pas si je vais pouvoir le supporter.

Une fois prêt, je prends mes affaires et sors de chez moi avant de me rendre dans la salle que nous avons louée. J'y vais à pied, car ce n'est pas très loin. J'arrive quelques minutes plus tard et vois que la moitié du cast est déjà là. On se prend dans les bras heureux de se revoir même si ça ne fait que deux semaines. C'est toujours difficile de ne pas se voir pendant un moment, on est tous très proches et avons l'habitude de se voir tous les jours.

On discute quand je vois Karol entrer avec Michael. Elle arrive vers nous et nous salue, elle prend Valentina, Chiara et Ana dans ses bras et fais juste un signe aux autres qui sont déjà assis. Je la vois ensuite serrer Auguste contre elle en souriant. Elle s'assied près de lui et a quelques sièges de moi, elle m'a à peine regardé et semble vouloir rester le plus loin possible de moi.

Maintenant, que je la voie de plus près, je peux facilement d'instigué les cernes sous ses yeux quelle a essayé de cacher avec du maquillage ainsi que la finesse de sa mâchoire. Elle a perdu du poids et ça m'inquiète encore plus. On discute entre nous et Karol ne me regarde pas. Je sais que tout le monde l'a remarqué mais, et je les remercie, aucun ne fait de commentaire. On mange, parle et je vois Karol rire avec Augus, et chaque sourire qu'elle fait me laisse hypnotisé, pourtant, je ne peux m'empêcher de remarquer la dureté de ses traits et le tremblement de ses mains qui montre que son sourire ne reflète pas son état d'esprit.

On arrive à la fin du repas et je vois Karol se lever en disant quelque chose à Valentina. Elle sourit et part dans le couloir, j'hésite à la suivre, quand je croise le regard de Valentina qui me fait un signe de tête dans la direction que Karol à prise.  Je me lève et pars derrière elle.

Je pensais qu'elle allait aux toilettes, mais au lieu de ça, je la vois bifurquer et entrer dans un petit salon. Je reste dans l'entrée de la porte sans m'approcher, j'allais lui signifier ma présence quand je la vois s'appuyer contre le mur et poser sa main sur sa poitrine comme si elle étouffait. Elle prendre quelque chose dans sa poche et le mets rapidement dans sa bouche avant de poser sa tête contre le mur et de fermer les yeux. Je la fixe sans rien dire, un peu perdu et surtout très inquiet. Sans que j'aie le temps de réagir, elle ouvre les yeux et me voit. Elle sursaute :

Karol : Ruggero... Qu'est-ce que tu fais là ?

L'entendre prononcer mon nom en entier me fend le cœur, elle ne le fait jamais.

Rugge : Je voulais te parler.

Elle regarde devant elle et fixe un point sans me regarder, ça ne lui ressemble pas, elle essaye de me fuir et je veux comprendre pourquoi.

Karol : Ce n'est pas nécessaire. Je fronce les sourcils, elle dit ça sans aucune émotion, ce n'est pas son ton de voix habituel pas celui qu'elle a employé durant ces dernières heures.

Elle prend son sac et passe à côté de moi pour partir, je la retiens délicatement par le poignet pour ne pas l'effrayer et lui rappeler son agression. Elle essaie de se dégager sans me regarder, mais je la fais doucement pivoter pour qu'elle soit face à moi.

Karol : Lâche-moi. Sa voix n'a toujours aucune émotion, elle semble vide, ce n'est pas elle. Elle ressemble à une coquille sans émotion, comme si ces deux dernières heures à sourire étaient une comédie, un mensonge.

Elle finit par se retourner et plante pour la première fois depuis de longues semaines son regard dans le mien et je m'immobilise, ce ne sont pas ses yeux, ils sont quasiment noirs.

Rugge: Tes yeux. ...dis-je d'une voix faible, complétement abasourdie.

Elle détourne aussitôt le regard et essai de partir, mais je lui attrape l'autre main.

Rugge: Qu'est-ce que tu as pris ? !

Karol: Laisse-moi ! Sa voix est plus sèche, mais je ne la lâche pas.

Elle recule en regardant toujours le sol, je la pousse contre le mur et lui soulève le menton pour qu'elle me regarde. Ses yeux se fixent dans les miens et je vois de la douleur y apparaître ainsi que des larmes. Je suis appuyé contre elle et je la sens trembler.

Rugge: Karol, je suis sérieux, qu'est-ce que tu as pris ? Cette fois-ci ma voix et moins assurée et reflète la panique qui me gagne.

Karol: Laisse-moi, je t'en prie.

Sa voix et faible et presque inaudible.

Je la fixe essayant de comprendre quand je la sens perdre l'équilibre et la rattrape de justesse en posant ma main sur ses hanches. Ce geste me fais réaliser à quel point elles sont maigres. La terreur me gagne peu à peu et je relève les yeux sur elle qui se tient la tête.

Rugge: Karol parle-moi, je t'en supplie  parle-moi. Je pose ma main sur sa joue, j'ai besoin de son contact besoin qu'elle me parle ou mon coeur va me lacher.

Elle relève la tête me regarde et me dis tout doucement.

Karol: Je suis désolé, je ne peux pas.

Avant que je n'ai pu réagir, elle se lève et sort en courant de la pièce. Je reste là accroupi sur le sol complétement choqué.

Comment a-t-elle pu sombrer autant en deux semaines ? Ce n'est pas possible, je savais qu'elle allait mal, mais je n'imaginais pas ça. Qu'est-ce-qu'il s'est passé ? Je n'arrive pas à réaliser et ses yeux... je l'imagine prendre de la drogue et je sens une angoisse immense monter en moi jusqu'à que je repense à cette chose qu'elle a avalé tout à l'heure et une de nos discussions me reviens en mémoire :

"Karol: Oui, ce n'est rien, juste un peu d'angoisse.

Rugge: Tu fais toujours des crises d'angoisse ?

Karol : Oui, mais mon médecin m'a prescrit des médicaments ça va aller."

Je sens le sol tourner autour de moi et je perds pied. J'ai envie de hurler, de pleurer.
Je pensais qu'elle allait mal, mais j'avais tort, elle est en train de s'effondrer. L'expression de son visage lorsqu'elle c'est excusé, il y avait tellement de souffrance. Elle est en train de perdre le contrôle et si personne ne fait rien elle va droit dans le mur et je ne peux pas l'accepter.

J'entends des pas dans mon dos et je vois Valentina arriver en courant.

Val: Rugge, qu'est-ce qu'il y a ?

Je la regarde les larmes aux yeux et dis dans un souffle presque inaudible :

Rugge: Karol est en train de se détruire et c'est ma faute, une larme viens glisser le long de ma joue et s'écrase sur ma main. Je relève les yeux et fixe Valentina, mais je te promets que je ferais tout pour l'empêche, même si elle doit me haïr pour ça.


Voilà pour ce chapitre.

Ruggero voit que Karol sombre, est-ce-qu' il va pouvoir l'aider ?

Comment vas se passer le concert ?

Merci d'avoir lu ce chapitre.

AVPhoenix6

Entre amour et haine #RuggarolOù les histoires vivent. Découvrez maintenant