Chapitre 24: Je t'en prie

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PVD Karol:

J'arrive en courant dans la loge les larmes aux yeux. Mes rêves m'ont hanté pendant toute la répétition, il m'a fallu plusieurs essais pour réussir les pas de Musica en ti, une peur insurmontable m'a empêché d'approcher le bord de la scène et la répétition de la chanson Que Mas da ressemblait comme deux gouttes d'eau à mon rêve de l'autre nuit.

Je tremble et m'effondre sur le canapé. Je prends ma plaquette de médicament avant d'en prendre un, je n'arrive plus à respirer, la peur bloque ma poitrine. Le regard de Ruggero est gravé dans ma mémoire, la larme qui a coulé sur sa joue m'a fait perdre tous mes moyens, je n'ai pas pu résister à l'envi de l'aider. J'ai tellement mal, mal pour moi, mal pour les événements qui sont arrivés ces derniers temps, mais surtout mal pour lui.

Je n'ai vu aucune colère dans ses yeux, juste de la souffrance et de la culpabilité et je ne sais pas comment gérer ça. Je suis perdue, je me sens incapable de faire le concert, incapable de parler et incapable de continuer. Je n'arrive plus à me battre contre lui, la résolution que j'ai prise de l'éloigner faiblit un peu plus chaque jour et je ne suis pas sûr de réussir à le garder loin de moi longtemps. La simple idée qu'il souffre par ma faute me donne envie de hurler.

Je finis par me lever et essuyer mes larmes avant de me changer. Quelqu'un toque à ma porte et je me retourne. Je vois Agus entrer.

Agus: Karol, il baisse les yeux en remarquant que j'ai pleuré, euh Jorge m'a demandé de te dire d'être là à 11 heures demain pour l'interview après on ira directement à la salle de concert.

Karol: Ça marche merci Agus, je me retourne vers le miroir.

Agus: Karol... je ne veux pas te forcer, mais tu sais que si tu as besoin, on est là pour toi. On est très inquiet de te voir dans cet état et...

Je le coupe et lui répond sans me retourner.

Karol: Je sais merci Agus. Ça va aller, je te promets.

Je le vois baisser la tête dans le miroir, ma voix était plus sèche que je ne le voulais. Il me sourit et sort de la loge.

Je ne peux pas raconter, je ne peux pas me confier, c'est en-dessus de mes forces. Mes amis sont la dernière chose qu'il me reste, enfin si je ne détruis pas tout avant.

****Elipse lendemain****

On est arrivé à la salle de concert vers 13 heures. L'interview a été assez rapide, on était tout le casting ce qui a empêché le journaliste de parler des sujets fâcheux. Je n'ai en réalité pas dit grand-chose, les autres se sont chargés de parler pour moi.

Je voyais Ruggero me regarder l'air très inquiet, j'aurais voulu le rassurer et lui dire que ça allait, mais j'étais incapable de soutenir son regard. Le journaliste m'a posé quelques questions auxquelles j'ai répondu le plus simplement possible et il a assez vite compris que ce n'est pas vers moi qu'il allait avoir quelques choses d'intéressant.

Après ça, on est partis en direction du lieu du concert. Je n'ai pas dit un mot du trajet et personne n'est venu me demander de dire quelque chose, ce qui m'arrangeait. Une fois sur place, on a répété, Jorge à soigneusement évité les scènes Lutteo et c'est concentré sur les scènes de groupe.

Maintenant, il est 16 heures et le concert commence dans 1 heure. Je suis dans ma loge, toujours autant angoissée. Je sursaute quand quelqu'un toque à la porte.

Karol: Entrez!

Je me retourne et vois Ruggero, je frissonne et me retourne immédiatement vers le miroir, il a essayé plusieurs fois de me parler aujourd'hui, mais j'ai réussi à l'éviter à chaque fois.

Entre amour et haine #RuggarolOù les histoires vivent. Découvrez maintenant