Chapitre 26: C'est réel

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PDV Karol:

Je suis dans ma loge totalement perdue et paniquée. Je regarde le comprimé que m'a donné Ruggero, "seulement si tu sens que tu en as besoin." J'en ai besoin, mais je ne veux pas craquer, je ne veux pas le faire souffrir encore plus. Je le pose sur le coin de la table et me change rapidement.

Une fois prête, je pense à la suite du concert, c'est le premier dialogue Lutteo et la panique me gagne. Je repense à la Vida es un sueno quand j'ai vu les pancartes, les gens crier et des images de mon rêve me reviennent : le public qui nous hue, le vide, le cri et je sens la crise de panique monter. Je me mets à étouffer, à trembler, ma tête me tourne et j'essaie de me raccrocher à n'importe quoi qui se trouve autours de moi. J'entends la voix de Ruggero" Si tu sens que tu en as besoin, cherche-moi du regard, je serai là, toujours." Je secoue la tête et essuie mes yeux pour stabiliser ma vision et pose mon regard sur l'écran. Je l'aperçois danser avec les garçons, je fouille dans mon sac et sors le bracelet qu'il m'a offert pour mes 16 ans en suffoquant. Je l'accroche à mon poignet, je sais que je ne suis pas censé porter quelque chose d'autre que les bracelets de Luna, mais j'ai besoin de me raccrocher à quelques choses.

Staff: Karol 3 minutes. Je sursaute et réponds de la voix la plus calme possible.

Karol: J'arrive.

Je me regarde dans le miroir, calme mon souffle et essuie mes larmes. Je peux le faire. J'empoigne le médicament et le fourre dans ma poche. "Je crois en toi Karol, tu es la personne la plus forte que je connaisse, tu peux y arriver."

J'expire bruyamment et quitte la loge pour retourner sur scène.

J'arrive dans les coulisses, Ana et Malena arrive vers moi et elles me prennent dans leur bras, je leur souris et leur dis que ce n'est rien, juste un peu d'angoisse, je sais qu'elles ne m'ont pas vu tomber ce qui rend mon discours plus crédible, cependant, je dois encore avoir les yeux rouges. Elle hoche la tête peu convaincue et m'embrasse sur la joue.

Je souris et les rejoins vers l'entrée de la scène. Les garçons sortent de scènes sous les applaudissements. Ana me prend la main et m'entraîne devant le public. Je fixe mes yeux sur elle et la suis dans ces mouvements et dans les dialogues. Je les récite mécaniquement et me laisse porter comme un automate, je suis beaucoup trop angoissé pour rester connecté à la réalité. La danse commence et je ne réfléchis plus. J'enchaîne les pas et les couplets, totalement déconnectés, absente. Ce sont les cris du public qui me tire de mes pensées, je me retourne et vois Ruggero s'approcher de moi.

Je m'immobilise incapable de bouger, je ne sais plus ce que je dois faire, ni dire, tous les souvenirs ont disparu de ma mémoire. Je reprends conscience quand je sens sa main dans mon dos. Je lève les yeux, il me fixe, l'air inquiet.

Karol: Qu'est-ce que tu fais là Chico fresa? Je recule et m'éloigne de lui. Ruggero hausse les sourcils, mais rentre dans le jeu et il continue le dialogue.

Rugge: Alors la livreuse, il parait que tu as fait un rêve! Ses yeux descendent sur mon poignet et il semble étonné quand il fixe ses yeux dans les miens.

Karol: Ah oui, tu es toujours au courant de tout.

Ruggero: Non, tout le monde le sait, son regard ne me quitte pas une seconde tandis qu'il continue de parler.

Karol: Comment ça tout le monde le sait ?

On continue le dialogue et j'essaie de me concentrer sur ses yeux, quand j'entends quelqu'un crier :

...: Ruggelaria, Ruggelaria!!

Mon cœur saute un battement et je reste vissé au sol.

...: Briseuse de couple!!!

Entre amour et haine #RuggarolOù les histoires vivent. Découvrez maintenant