Harry Potter: Fanfiction de qualité (recueil de Emma)

L'Amour n'a pas d'âge

 Le lundi matin, c'est toujours le réveil le plus dur. Surtout quand on s'est couché tard la veille parce qu'on a lu un manuscrit entier sur « Les protections magiques ancestrales ». Pas vrai, Hugo ?

Pauvre enfant, il peinait à garder ses yeux ouverts pour pouvoir boire son jus de citrouille sans en renverser partout. Sa tête semblait beaucoup trop lourde pour les muscles de sa nuque... Un spectacle des plus honteux selon Rose, sa grande sœur. Pourtant... Rose ne le vit pas, et son petit frère non plus, mais les professeurs Londubat et Lovegood échangeaient des messes basses en fixant l'adolescent. Au vu de leurs regards doux et de leurs soupirs attendris, ils n'étaient pas du même avis que la jeune Weasley. Bien au contraire, ils semblaient se souvenir avec nostalgie leurs vieilles années en tant qu'élève.

Vraiment dommage, en effet, qu'Hugo soit si somnolant, il avait réussi semblerait-il à capter l'attention de celle qu'il aimait mais n'avait pu s'en rendre compte...

***

- Que chaque élève regagne sa place à la table de sa maison ! EN SILENCE !

Décidément, cette journée n'allait pas en s'arrangeant, voilà déjà que la directrice demandait le calme pour une annonce importante. Et à son expression, il faudrait être le dernier des idiots pour ne pas avoir saisi son envie de condamner la moindre personne qui la contrarierait au Baiser du Détraqueur...

Vous trouvez que j'en fais trop, vous dites ? C'est mon travail de narrateur que de vous plonger dans le contexte de ce jour-là. Si, si, je vous assure, vous dites ça parce que vous ne l'avez pas vu à cet instant voilà tout ! Trêve de bavardages, chut, chut ! Elle commence son discours !

- Il m'a été rapporté ce matin, que des élèves se sont introduits dans la salle où sont conservés tous les balais de l'école cette nuit-même. Après vérification, il s'avère qu'il manque 3 balais à l'appel. Je ne mentionnerai pas le fait que ce soit, à mon plus grand étonnement, tous des Nimbus 2000...

Elle lança un silence s'installer, l'information faisant lentement son chemin dans l'esprit des concernés.

- J'attendrai donc que les coupables se dénoncent d'ici 19h30 ce soir, l'heure du repas. Sinon je demanderai qu'enquête soit faite, je découvrirai les noms et je m'entretiendrai vos familles pour discuter ensemble d'une punition à la hauteur des sévis.

Un second silence prit place, juste assez de longtemps pour faire réagir peu discrètement un petit groupe de Griffondors.

Sur ces mots, Minerva s'en fut, toute cape déployée et visage fermé. Une sortie théâtrale qui ne manquait jamais de faire son petit effet.

***

Défiant la Raison elle-même, notre petit rouquin était sur le point de prouver au monde qu'il ne suffisait pas d'être le dernier des idiots pour oser provoquer la directrice. Non, en réalité, il fallait être terriblement amoureux et être terriblement désespéré pour oser un tel sacrilège. M. Hugo Weasley, cet impudent, venait tout juste de trouver selon lui l'idée du siècle.

Il se rendait à l'instant même dans la salle des professeurs, durant leur pause matinale, pour avouer un crime qu'il n'avait pas commis, dans le seul et unique but d'attirer l'attention d'une professeure, qui l'avait déjà remarqué le matin même, mais trop peu endormi pour le voir, il ne le saurait jamais.

Et à présent, il courrait presque pour rejoindre la salle...

Désolant, la jeunesse de nos jours... Bon, vous me direz, venant de deux parents qui, à l'âge de 11 ans, se pensaient les seuls capables de sauver le monde de Lord Voldemort en se jetant littéralement dans la gueule d'un chien à trois têtes, en sacrifiant leur vie pour une partie d'échec et en buvant des potions (sémectionnées un peu au hasard)... Fallait s'y attendre, c'est sûr, c'est sûr... Mais enfin bon ! Ca n'en reste pas moins effarant !

Si vous l'aviez vu ouvrir la porte sans même toquer et crier à travers la pièce : « C'est moi qui ai volé les balais ! »... Par Merlin mais quelle honte, quelle honte...

De l'attention ? Il était servi ! Tous les professeurs le fixaient, certains dédaigneux, d'autres moqueurs mais pourtant très peu avaient l'air énervé... La porte de la salle fut claquée derrière lui. Hugo se tourna dans un sursaut pour voir le professeur Londubat, sourire aux lèvres, rejoindre ses collègues autour de la table. Hugo le suivit des yeux jusqu'à ce qu'il croise le regard du Professeure McGonagall. Elle devait être la seule dans cette pièce à avoir conservé une expression calme et neutre. Quand elle prit la parole, ce fut d'une voix claire et stricte :

« M. Weasley, pouvez-vous m'expliquer votre comportement ?

- Je suis venu me dénoncer, professeure, répondit-il tremblotant, plus si sûr de lui.

- Je vais reformuler ma question : Pourquoi venez-vous vous dénoncer quand bien même ce n'est pas de votre fait ?

- Je... Euh... quoi ? Mais c'est moi qui ait volé les Nimbus je le jure !

- Non, ce n'est pas vous. Je connais déjà les noms des coupables, j'attends juste qu'ils se dénoncent d'eux même. Ce n'est pas vous Hugo Granger-Weasley qui avait volé les balais. Vous avez passé la nuit dans la bibliothèque dans le rayon « Magie ancienne »... Je me trompe ? »

Bouche bée, Hugo ne sut quoi répondre hormis des balbutiements incompréhensibles très désagréable à l'oreille quand ils sont répétés trop souvent.

« Bien, je prends votre réaction comme une preuve de la véracité de mes propos. Je vais donc vous poser une nouvelle fois la question : Pourquoi vous dénoncez-vous à la place de vos camarades ? »

Une fois encore, incapable d'autre chose que de « euh... » énervants et d'un rougissement qui s'étendait des oreilles aux pommettes, Hugo, qui jusque-là triturait ses doigts tête baissée, se redressa et balaya la pièce du regard, à la recherche d'une lueur de compassion dans les yeux des professeurs de l'école. Il tomba sur le regard du Mme Lovegood, terriblement inquiète (enfin c'est ce qu'il crut voir dans ses yeux brumeux), et, sans donner plus d'explications, il s'enfuit.

Il sortit de la salle des professeurs avec fracas et bouscula deux dernières années dans un couloir. Hugo ne le savait pas mais elles étaient venues elles aussi se dénoncer. Lui continua son chemin, mort de honte, prêt à s'enterrer six pieds sous terre.

Pour info, j'ai le plan pour l'écriture du 3e et dernier chapitre mais j'ai la flemme. Donc ça va pas arriver avant Janvier prochain au moins (notre calendrier de l'ave demande de l'investissement).

Sinon, bonne nouvelle j'ai fini de tout reposter !