Chapitre 5

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- Thorin...

Je gigotais en tournant avant de rouler sur lui, ma tête contre son torse, le regardant dans les yeux pendant qu'il souriait.

- On a réussi ! Au début j'y croyais pas, puis Bilbon avait une sorte de plan, mais ça non plus j'y ai pas cru.

- Tu as fini ?

Il me regarda et j'hochai la tête avant de sentir deux bras me soulever et venir me libérer, mes frères. Quand je pus enfin sortir du sac, je regardai Fili et je ne pu me retenir de sourire en coin.

- T'as un peu de terre juste ici..

Je touchais le coin de sa bouche et il me donna une petite claque sur la joue ce qui déclencha le rire de Kili. Puis, aidant notre oncle puis les autres nains à sortir de leur sac pendant que Gandalf éteignait le feu et aidait ceux qui était sur le tronc a descendre, je récupérais nos armes et les distribuais juste après. Replaçant mon carquois dans mon dos avec mon arc et mes sabres dans leur fourreau, je tournais la tête vers mes frères et je souris.

- On est vivant bande d'andouilles !

Ils ricanèrent et je mis un genoux à terre quand ils s'approchèrent de moi. Collant nos fronts les un contre les autres, je fermais les yeux avant de murmurer pour nous.

- Je te vois..

Mes frères répétèrent la même chose l'un après l'autre et, lorsque nous nous reculions, nous collions le bout de nos doigts réunis à notre front avant de reculer la main et d'écarter nos doigts en même temps. Ce signe tout comme ces mots signifiait quelque chose pour nous. Le signe était de l'affection, une façon de dire la phrase sans la prononcer et les mots...les mots avaient un sens profond, spirituel. Comme si "je te vois" signifiait "je te vois toi, ton âme" et pas seulement avec mes yeux. Quelques minutes plus tard, quand tout le monde fut libre, notre oncle s'approcha et se mit au milieu de tous pour attirer notre attention.

- Ecoutez moi, ces Trolls n'étaient pas ici pour rien, ils doivent avoir une caverne dans le coin. On y va et on voit ce que l'on peut récupérer.

C'est comme ça que nous marchions à travers la forêt dans l'espoir de trouver leur grotte. Ce n'était pas vraiment difficile, il fallait simplement suivre l'odeur et pour quelqu'un qui a un côté loup et donc un odorat surdéveloppé, la tâche était plus que simple.

- C'est par là !

En une vingtaine de minutes de marche, nous avions atteint leur caverne et, sentant l'odeur à l'entrée, j'eu une envie de vomir incontrôlable. Mettant une main sur mon nez, je regardais les mouches voler et ne pu m'empêcher de penser au corps animal en décomposition que nous allions trouver là dedans.

- Ils devaient sentir des pieds.

Je regardais Fili à ma gauche et il souriait avant que je ne secoue la tête, il cherchait simplement à me faire penser à autre chose, je le savais bien. Je souris donc quelque peu en levant les yeux aux ciel sous sa blague pas drôle.

- Et pas que des pieds si tu veux mon avis.

On pouvait entendre les mouches voler et passer autour de nous, énorme comme un poing, enfin un petit poing...le point d'un nain. En me penchant un peu plus dans l'entrée, je vis des os partout au sol et commençant à entrer en essayant de ne marcher sur aucun d'eux, Thorin sur mes talons qui tenait une torche.

- C'est quoi cette puanteur ?

La question venait de Bofur qui hésita mais finit par rentrer, suivant Gandalf qui était juste derrière Thorin et qui lui répondit.

- C'est le butin des Trolls. Faites attention à ce que vous touchez.

Ce que je touchais ? Je n'allais rien toucher du tout. Je marchais même sur la pointe des pieds pour ne pas toucher le reste de cadavre au sol alors...il pouvait être tranquille avec moi mais en ce qui concernait le reste des nains...ils étaient touche à tout. Sous la puanteur, je m'arrêta pour laisser passer les autres en toussant, attendant mes frères pour marcher près d'eux. D'ailleurs je n'étais pas la seule à tousser, eux aussi s'y mettait et même mon oncle qui tenta de se protéger de l'odeur avec son bras. Je pris la torche que tenait Kili et éclaira les alentours une fois dans les profondeurs de la caverne. Il y avait de vieilles armes, sûrement pris sur les corps de ceux qu'ils avaient avalés. Puis, à nos pieds, de l'or, des calices en or, des bagues, des bijoux et le reste. Ils ne devaient pas avoir trouver ça sur de simple rôdeur. Bofur, qui toucha l'or du pied, secoua la tête comme en désaccord avec quelque chose ou quelqu'un.

Quête MortelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant