« Un jour mon père m'a dit, que lorsque j'aurais un diamant entre les mains je serais le plus heureux des hommes, mais il n'avait visiblement pas prévu que ce diamant serait toi. Il n'existe pas à ce jour assez de mots pour te dire à quel point je t'aime. »
- Ouais bien sûr Jackson on te croit, mais tu l'as trompé alors ferme un peu ta gueule. Dis-je en éteignant ma télé.
Mes nerfs sont à rude épreuve depuis quelques jours, et les films à l'eau de rose n'arrangent rien à mon état. J'essaye par tous les moyens de me changer les idées. Une information tourne en boucle dans ma tête depuis près de 5 jours, mon foutu rendez-vous professionnel. Je m'étais au départ décidé à ne pas y aller, foutu pour foutu à quoi bon aller caresser dans le sens du poil toutes ces personnes pour au final être un simple pantin pour cet homme imbu de sa personne.
J'ai mené mon enquête, ce mec est une ordure, les assistantes qu'il a eues sont toutes passées dans un seul et unique endroit, son lit. Les retours d'expérience sont catastrophiques, des femmes témoignent de l'horreur qu'elles ont pu vivre après quelques semaines passés sous ses ordres. À ce que j'ai pu lire dans la presse, c'est un homme inaccessible, ne donne jamais d'interview, apparaît très peu en public, et surtout, c'est un coureur de jupons. Ma décision était prise jusqu'à ce matin lorsque ma mère m'a appelé pour m'informer que mon père avait tenté de fuir la maison, il réclame sans arrêt sa femme, alors qu'elle était auprès de lui. Je ne peux plus regarder ma mère souffrir de cette situation, et mon père se perdre de jour en jour, mon cœur se brise à chaque jour passé, rien qu'à l'idée de remettre un pied à Narian-Mar et qu'il ne me reconnaisse pas comme ça a été le cas la dernière fois.
Je pris un bol d'air frais à ma fenêtre, notre appartement donne sur la rue principale, ce qui me permet d'apprécier les lumières de la ville. La température est vraiment basse en cette période de l'année, le froid a pris place et les rues sont recouvertes de neige, ce qui est étonnant pour un début de mois de novembre, ça arrive généralement plus tard.
Je me décide enfin d'aller me coucher, mon rendez-vous de demain allait me demander des forces, je ne suis pas du genre à angoisser facilement, mais je me dois absolument de réussir cet entretien et être sélectionné pour ce poste, quoi qu'on puisse me demander. Alors avec grande motivation je pris le temps de sélectionner ma tenue pour le lendemain. J'étais décidé à rester fidèle à moi-même même, je n'allais pas me pointer en tailleur, ça ne collait pas à ma personnalité, j'ai horreur des chemises et de ces foutus pantalons à pinces. Je sélectionne un pantalon taille haute noir ainsi qu'un col roulé assez fin de la même couleur, mes bottines Dr Martens me sont d'une utilité primordiale, avec le temps dehors je vais pas m'amuser à mettre des escarpins et aller au rendez-vous en slaloment entre les rues de Moscou, ridicule. Je termine la tenue avec mon long manteau beige clair et un sac assez petit pour contenir mon téléphone ainsi que ma carte bleue. Mon lit m'attend avec impatience, puis je n'ai pas terminé mon film, je vais voir si Emily à accepter de pardonner Jackson.
Moscou, Russie - Jeudi 9 novembre, 10h12
Vous avez bien lu, 10h12, je suis devant ce building, avec ma jolie tenue, mon petit chignon plaqué sur le sommet de ma tête, seul ombre au tableau, mon œil au beurre noir, un foutu cocard. L'histoire de Jack et de Emily était bien trop passionnante hier soir pour que je me couche de bonne heure, alors le réveille ce matin a été bien trop agité. J'ai fini par me prendre le bord de la porte du placard directement dans l'œil, j'ai pris 10 minutes à reprendre mes esprits, entre une crise de fou rire, une douleur aiguë à l'œil et un retard pour ce rendez-vous à 4000 €, je peux dire que j'ai quand même bien géré et que je n'ai que 27 minutes de retard. Le coup a été tellement violent que j'en ai une migraine.
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Meteor
RomanceL'omerta, la loi du silence. Personne n'entre dans la famille sans craindre des représailles. Si tu trahis le parrain, ton âme sera condamnée aux flammes de l'enfer. J'ai passé les plus belles années de ma vie à étudier, le nez dans mes livres sur...