Chapitre Cinq

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J'ai insisté pendant quelques minutes pour rentrée seule en taxi, mais c'était sans compter son autorité légendaire, il n'a rien voulu entendre, alors me voilà dans son véhicule sur le chemin du retour. Il était déjà 23h passé, je suis épuisée , mon patron à mes côtés est bien silencieux. Je regarde la route devant moi, il n'y a pas âmes qui vivent, c'est apaisant et je me sens en sécurité avec lui.

Au bout d'un certain moment près de la forêt enneigée, deux petits êtres vivants firent leurs irruptions au bord de la route, mon rythme cardiaque s'emballât de plus belle. Ce sont deux petits chiots visiblement abandonnés à leurs sorts.

- Arrêtez-vous ! Hurlais-je.

Monsieur Galvani tourne brusquement la tête vers moi, mon attitude l'a apparemment surpris. Lorsqu'il s'arrête au bord de la route, je me précipite hors du véhicule, les deux chiots courent vers moi avec difficultés dans la couche épaisse de la neige qui est éclairée par les phares de la Mercedes. Je m'accroupis pour caresser les corps tremblant des petits chiots, quel lâche avait-il pu abandonner ces adorables boules de poils. À en juger à leur apparence il s'agit de deux Dobermans d'environ 2 mois, ils sont si maigres. Je les prends dans mes bras pour les réchauffer, les températures hivernales avaient eu raison de leurs petits corps.

- N'y pensez même pas, ces chiots n'entreront pas dans ma voiture. Dit Monsieur Galvani les bras croisés sur son torse.

Il porte son long manteau noir au-dessus des ses beaux habilles. Le vent froid glace mon visage, je commence moi aussi à trembloter.

- Vous n'allez quand même pas les laisser là ! Dis-je en m'énervant. Mais cet homme n'a donc pas de coeur.

- Je vais appeler Vincenzo pour qu'il vienne les récupérer.

- Non ! Dis-je encore plus irriter, c'est hors de question que je les abandonne !

- Vous n'entrerez pas dans ma voiture avec ces bêtes. Dit-il calmement.

- C'est pas des bêtes ! Les mâchoires serrées, j'essaye de contrôler mes pulsions meurtrières, j'ai littéralement envie de lui sauté dessus tellement il m'exaspère. Ils ont un nom c'est Polaris et Véga. Je tapais du pied, le regard de l'homme toujours posé sur moi. Et si vous ne voulez pas d'eux alors vous pouvez partir sans moi, je vais appeler un taxi.

- Vous êtes en forêt,  il n'y a pas de réseau.

Son ton désinvolte me fait sortir de mes gonds.

- Je ferais de l'auto-stop dans ce cas ! Ripostais-je en me tournant vers la route, les deux petits chiots toujours dans mes bras.

- Arrêtez de faire l'enfant. Dit-il dans mon dos.

S'en ai trop. Je me retourne brusquement vers lui, le vent mêlé à la neige glace mon visage rougi par le froid.

- Je n'ai pas un cœur de pierre comme vous. Même si je dois perdre mes deux jambes, je préfère marcher à pied jusque chez moi et mettre ses animaux en sécurité. Alors si vous avez peur pour votre petite Mercedes vous pouvez partir, ça m'est égal. Je ne rentrerais pas chez moi sans les savoirs en lieux sûrs !

Je fis volte-face pour regarder la route, peut-être m qu'une âme charitable allait s'arrêter, même si j'étais horrifiée à l'idée de monter dans la voiture d'un inconnu, peut-être un psychopathe. Mon cœur s'emballe de plus belle. Quand il sera parti je devrais impérativement trouver un endroit pour avoir du réseau et appeler un taxi.

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